Devoir de Philosophie

La critique de la société dans Candide

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

 

Voltaire critique de nombreuses facettes de la société et cela à travers plusieurs passages et personnages. Quels sont ces critiques que Voltaire fait sur la société de son temps ?

Dans une première partie nous analyserons la critique portée sur la religion puis dans une seconde partie, nous verrons la critique des mœurs de son temps.

I/La critique de la religion. 

La religion est fortement critiquée dans Candide. En effet, Voltaire utilise ses personnages et leurs péripéties pour montrer à quel point elle est défaillante. 

On peut ainsi observer la critique de l’inquisition dans le chapitre 6 lorsque Pangloss discute avec un officier de l’Inquisition qui lui demande s’il ne croit donc pas au péché originel. Pangloss argumente et le lendemain il se fait arrêter pour avoir trop parlé, Candide pour avoir simplement écouté et d’autres personnes à cause de leur religion, ici Juive, et le parrain d’un enfant pour avoir épousé sa marraine, arbitrairement. La superstition est également critiquée car les sages du pays n’avaient selon Voltaire aucun autre moyen d’arrêter le tremblement de terre. Il y a donc un Auto-da-fé, cérémonie pendant laquelle les hérétiques devaient faire acte de foi. 

Donc Voltaire dénonce l’Inquisition et par là même les religieux à travers le chapitre 6. Or à cette époque la justice était faite par l’Inquisition qui était très intolérante.

Voltaire critique également ce côté de la religion : intolérante. Les prêtres prêchent pour l’égalité des hommes et malgré cela, autorisent l’esclavage. C’est donc une religion hypocrite qui est dépeinte par l’auteur, leur devoir serait d’empêcher les hommes de commettre des péchés tels que soumettre d’autres hommes et les traiter comme des animaux et brûler des gens pour leur religion, mais ils utilisent des arguments comme la différence pour expliquer leurs propres péchés. L’Inquisiteur dans le chapitre 8 utilise la menace d’un Auto-da-fé sur le Juif qui détient Cunégonde pour posséder celle-ci. 

Voltaire s’attache donc à critiquer la religion à travers son livre. Pourtant l’auteur ne dénonce jamais directement, il utilise l’ironie comme procédé d’écriture pour sa critique. 

II/Les critique des Hommes.

Voltaire à critiqué l’intolérance surtout à travers l’esclavage : il critique les personnes qui tolèrent cette pratique ou qui ne disent rien pour l’empêcher. L’auteur montre à quel point cette pratique est absurde : dans l’extrait du Nègre de Surinam, au chapitre 19, le nègre présenté permet à Voltaire de critiquer cette société d’esclavagistes par la dérision, en effet le nègre est mis en valeur par son aspect, ses gestes et ses paroles, de plus son langage soutenu nous montre que le caractère est ironique car un esclave de ce rang ne devrait pas pourvoir être cultivé de la sorte, Voltaire fais donc une sorte de revanche en personnalisant un homme qui a été privé de son âme. La religion veut une égalité entre les hommes mais approuve une pratique aussi inégalitaire en laissant croire que les noirs ne sont pas des hommes. Voltaire nous montre à travers les yeux de Candide comment cette société est construite sur des inégalités.

En effet Voltaire montre les inégalités entre pauvres et riches et hommes et femmes. On nous montre la cupidité des riches au détriment des pauvres lorsque Candide voyage, les riches marchands demandent des prix exorbitants alors qu’ils n’ont pas lieu d’être.  On a donc une peinture de la richesse cupide et avare que Voltaire dénigre encore une fois par le biais d’une ironie forte. Les 6 rois déchus du chapitre 26 sont l’illustration de cette différence, tout comme la vieille. En effet tous ces personnages ont été riches puis ruinés par leur cupidité. On a donc le contraste entre richesse et pauvreté très présent tout au long du roman et très critiqué, on pourrait presque dire « l’argent ne fait pas le bonheur « en voyant tout ces riches comme l’homme à Venise qui possède tout mais qui est très malheureux. 

Voltaire est un pacifiste qui dénonce la guerre au début du roman, au chapitre ʒ. Il décrit un champ de bataille et les horreurs de la guerre comme si c’était chose normale, ce qui choque le lecteur. Il dénonce par exemple les cruautés faites par les soldats en mettant en avant le côté festif de la guerre et les massacres des civils. Cet aspect du combat met en valeur le côté barbare que reproche voltaire dans les mœurs de la société de son temps. On peut y voir une critique des généraux mais aussi de la haine que les peuples se vouent entre eux avec les bulgares. 

Voltaire montre bien son opinion sur ces valeurs morales de la  société, il dénigre à la fois des valeurs de religion mais aussi des valeurs humaines comme la haine ou l’intolérance.

 

On a donc pu démontrer que Voltaire utilise son Candide pour faire une critique des nombreux défauts de la société de son époque grâce à l’ironie, dans ce qui est le premier conte philosophique et qui est un support adapté à cette critique.

L’optimisme de Leibniz est également un thème qu’on retrouve tout au long du livre avec le personnage de Pangloss et qui est vivement déprécié par l’auteur.

 

« contradiction qu'il met en avant à propos des conditions d'esclavagisme : ‘nous sommes tous enfants d'Adam, Blancs et Noirs' A partir de ce discours, le nègre en faitun rapprochement logique : ‘nous sommes tous cousins issus de germains', phrase ne faisant qu'accentuer la dénonciation de l'ironie.

Deux mesures suffisent alors àinstaurer une religion idéale : la disparition du clergé, qui provoque l'intolérance et les conflits, et l'harmonie de cet ensemble. La satire de l'Optimisme et de la superstitionLa satire de l'optimismeVoltaire se moque de l'optimisme incessant du philosophe Pangloss.« Qu'est ce que l'Optimisme ?, disait Carambo.Hélas, dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand tout est mal » (chap.

19)En effet, les philosophes n'ont pas attendu les guerres du 18eme siècle pour se poser le problème du mal, celui que l'homme subit et celui qu'il provoque.

Voltaires'attaque, en bloc et en détail, à cette conception du monde car elle est systématique, enfermant les questions les plus simples dans des formules obscures etprétentieuses comme la « métaphysicothéo-cosmolonigologie » (Chap.1) Voltaire s'en prend à la rage de démontrer (Chap.1) des raisonnements ‘à priori' (c'est-à-direnon fondés sur des faits mais sur des arguments logiques, Chap.5) aux exemples ridicules donnés : les nez sont fait pour ‘porter des lunettes' (Chap.1) Il s'oppose àces concepts car ces derniers mènent à l'acceptation trop commode des malheurs du monde et à la passivité dans la lutte que doit engager la population, pour lessupprimer ou du moins les faire reculer.

L'optimisme est alors au centre d'un débat, et candide est un texte d'actualité.

Avant la rédaction de ce conte, les années quiont précédé ont vu un grand engouement pour la philosophie de newton et pour la science en général.

Contrairement à la philosophie de Leibzig, Voltaire souhaiteque les idées, les concepts et la philosophie soit bien ancrées dans le quotidien.

Puis ce dernier apprend le tremblement de terre de Lisbonne en va ainsi s'insurgercontre l'insensibilité de la philosophie aux phénomènes naturels et cruels tels que la guerre qui bouleversent la vie des hommes.

De plus, en 1756, survient à la guerrede sept ans, qui s'oppose au ‘tous est bien' de Leipzig : ‘que d'horreurs, et que le meilleur des mondes est affreux', qu'il écrivit en 1757. 2) la satire de l'obscurantisme et de l'Inquisition.Voltaire se moque de l'inquisition et donc de la superstition, dans le chapitre six.

Cette dernière est accentuée par le terme ‘ prévenir une ruine totale'.

L'auteur faitégalement part de l'absurdité de cette décision : en quo un autodafé peut-il empêcher la terre de trembler ? Il utilise aussi l'ironie dans ses propos : ‘ sages du pays'.

Deplus, ‘donner au peuple' donne l'impression que l'inquisiteur veut satisfaire le peuple en lui lançant quelque chose.

Voltaire nous montre en parallèle le côté arbitrairede l'événement : ‘quoi que ce ne soit pas la coutume', tout comme le fanatisme et l'intolérance, appuyée par une cérémonie qui cache en fait des préjugés et la luttecontre l'hérésie, c'est-à-dire des arrestations basées sur le motif de la différence de culture et de religion.

Les traitements infligés sont violents et cruels alors qu'ils sontprésentés comme des actes religieux : ‘est ce bien chrétien ?' Voltaire fait aussi une critique du sadisme, des fêtes lors desquelles on prend plaisir à voir des individussouffrir et agoniser.

L'auteur à pour finir un souci d'esthétique évident : la condamnation à mort est organisée comme un spectacle où est privilégiée la musique, enl'occurrence grâce à ‘fessée en cadence', où Candide est traité comme une bête de foire. CONCLUSION : Dans un récit où l'ironie masque volontairement le pathétique, Voltaire place Candide au centre des horreurs humaines.

Ce personnage principal, suivant l'Optimismede son maitre Pangloss, se forge ainsi sa propre opinion du monde après avoir vu la guerre, l'esclavagisme, l'intolérance et l'inhumanité.

Voltaire va égalementprononcer une critique de la société dans d'autres écrits, comme Le monde comme il va, où il va critiquer la guerre et défendre sa thèse de l'acceptation du mondesans pour autant être passif aux malheurs.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles