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dénotation et connotation - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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dénotation et connotation - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION dénotation et connotation, ensemble des significations premières et dérivées d'un signe linguistique. 2 LA DÉNOTATION En philosophie du langage, la dénotation d'une unité lexicale désigne l'ensemble des objets du monde auxquels elle renvoie. Dans ce sens, la dénotation peut être identifiée à la référence. Par exemple, le mot homme dénote la classe d'objets du monde ayant la propriété d'être des hommes. Depuis Hjelmslev, les linguistes ne posent plus généralement le problème en termes de rapports entre le signe et son éventuel référent extralinguistique, et, s'intéressant exclusivement à la constitution interne du signe, définissent la dénotation comme étant le rapport unissant un signifiant (l'expression) à son signifié (le contenu). Ce rapport de signification est supposé stable et théoriquement partagé par l'ensemble de la communauté linguistique en question. C'est donc la dénotation qui constitue le garant du contenu conceptuel du lexique d'une langue. 3 LA CONNOTATION La connotation se définit, par opposition à la dénotation, comme l'ensemble des significations secondes et variables selon les contextes qui s'attachent aux signes linguistiques, et viennent s'ajouter à leur sens ordinaire (ou dénotatif). Ainsi, si l'on prend le terme mère, on constate qu'à côté du sens premier qu'il dénote -- « une femme qui a mis au monde un ou plusieurs enfants « --, on lui attache souvent des valeurs métaphoriques qui expliquent son emploi dans des expressions comme la mère patrie, la maison mère, etc. Ces emplois sont possibles dans la mesure où ce terme suggère -- ou évoque -- une série de significations secondes, de type « amour «, « protection «, etc., qui se superposent à son sens premier. Il en est de même pour un terme comme nuit, qui dans son sens strict dénote l'espace de temps qui s'écoule entre le coucher et le lever du soleil, mais qui, dans certains contextes, notamment dans le langage poétique, évoque les notions de « tristesse «, de « mort «, ou d'« ignorance « : Dans la nuit où nous sommes tous, le savant se cogne au mur (Anatole France). On pourrait ainsi multiplier les exemples de valeurs connotatives qui se superposent aux valeurs dénotatives des termes. 4 LES CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE CONNOTATIF Contrairement au langage dénotatif, la connotation se présente comme un langage instable, à la fois sur le plan du contenu et sur celui de l'expression. Sur le plan du contenu, on constate qu'un signifiant connotatif donné n'est pas attaché au même signifié. L'effet de sens produit peut, en effet, varier considérablement d'un groupe à l'autre, voire d'un individu à l'autre. Sur le plan de l'expression, les signifiants connotatifs ne coïncident pas toujours avec les signifiants dénotatifs, puisqu'ils englobent, outre les unités lexicales, toute une série d'éléments de divers ordres. On trouve ici des facteurs qui relèvent, par exemple, du registre de la langue. Ainsi, si les mots chien et clébard désignent le même animal, ils se chargent de sens connotatifs distincts, et peuvent ainsi nous renseigner sur l'origine sociale du locuteur et / ou sur la situation de communication. Le sens connotatif peut être véhiculé par des facteurs phonétiques (par exemple, le ton sur lequel est prononcée une phrase apporte une information importante, qui peut être en contradiction avec le sens dénotatif) ou syntaxiques (par exemple, l'emploi d'une phrase de type *l'homme que je t'ai parlé, jugée inacceptable en français standard, nous renseigne sur le niveau culturel de son énonciateur). D'autres éléments extralinguistiques (comme la gestuelle, les mimiques, etc.) peuvent également avoir un sens connotatif. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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