Devoir de Philosophie

des coches

Publié le 21/02/2013

Extrait du document

DES COCHES, Michel de Montaigne, Essais, III,6 (1595) INTRODUCTION: Montaigne est un écrivain humaniste du 16ème siècle qui a écrit Les Essais, 3 livres dans lesquels il présente ses opinions notamment sur l'éducation (De l'éducation des enfants) et la torture (Les Géhennes). Dans Des Coches, il prend pour sujet la découverte du Nouveau Monde. En effet, même si ce texte a été écrit plus de 100 ans après la découverte de C. Colomb, le sujet de la conquête du nouveau monde est toujours très présent dans la littérature : les écrivains s'interrogent sur le statut de " l'Autre" et sur la légitimité de ces conquêtes. Dans Des Coches, M. présente une rencontre entre espagnols et Indigènes. Il met en place un dialogue fictif afin d'exposer son point de vue. Nous allons suivre le plan suivant: I- Le discours des Espagnols. 1) Des Conquistadors supérieurs et imbus d'eux mêmes 2) Un discours qui montre la cupidité des Espagnols 3) Une violence à peine voilée II- La supériorité des Indiens. 1) La lucidité des Indiens 2) Une stratégie argumentative subtile et logique 3) La supériorité éthique des "indiens" III- L'engagement de l'auteur. 1) Un prototype de rencontre 2) Un narrateur faussement absent 3) Une critique implicite I- Le discours des Espagnols. 1) Des Conquistadors supérieurs et imbus d'eux mêmes Les Conquistadors traitent les indiens comme des êtres inférieurs. Tout au long de leur discours, leur supériorité est clairement visible. L'expression: "le plus grand prince de la terre habitable" montre cette supériorité. En effet, l'utilisation du superlatif "le plus..." met en avant l'ethnocentrisme des Espagnols. De plus, c'est un jugement subjectif. De même, dans l'expression "ils leur faisaient connaître au demeurant la croyance en un seul Dieu et la vérité de notre religion " les conquérants qui ne connaissent rien des croyances des Indigènes imposent leur Dieu et leurs valeurs religieuses et insinuent que seule leur religion est la bonne et que eux seuls détiennent la vérité. Avec la périphrase "représentant de Dieu sur la terre", les Espagnols glorifient le Pape, et par là même tous leurs hommes d'Eglise et leur religion. Cette auto glorification est une autre preuve de leur prétention. En plus d'imposer leur religion, les espagnols affirment également leur pouvoir sur ce territoire: "La principauté de toutes les Indes", ici, l'utilisation de l'adverbe "toutes" souligne la volonté des Espagnols de posséder les Indes entièrement, cette terre comprise. Le fait que les Espagnols débitent leur discours d'une traite (un discours déjà préparé: "ils firent à ce peuples leurs déclarations habituelles") montre que ceux ci n'attendent aucune réponse de la part de leurs auditeurs car, fort de leurs préjugés les poussant à croire que le peuple Indien est un peuple non civilisé, ils les prennent pour des enfants incapables du moindre raisonnement. Dans la phrase "ils seraient traités avec bienveillance", le mot bienveillance prend un accent condescendant qui montre que les Espagnols prennent les Indigènes pour des hommes dénués d'intelligence. ( On a montré que les espagnols sont imbus d'eux même, de leur civilisation, de leur religion... Ils se croient sup. aux indiens. 2) Un discours qui montre la cupidité des Espagnols. Tout au long du texte, la recherche perpétuelle d'enrichissement des conquistadores est mise en avant par des expressions telles que "à la recherche de leur mines d'or", "s'ils voulaient être tributaires de ce roi","l'or dont ils avaient besoin". Dans la phrase "à la recherche de leur mines d'or", le possessif "leurs" exacerbe encore l'impression d'avidité que l'on a des conquistadores. En effet, cela donne l'impression qu'ils s'approprient cette denrée. Leur soif d'or est aussi visible dans les demandes qu'ils font aux indiens: c'est majoritairement des demandes d'or: "ils leur demandaient de l'or" ou d'impôts "s'ils voulaient être tributaires de ce roi". La recherche perpétuelle de profit des Esp. est aussi visible dans la dernière phrase du texte :"ni en ce lieu ni en plusieurs autres où les espagnols ne trouvèrent pas les marchandises qu'ils cherchaient ils ne firent d'arrêts ni d'entreprises guerrières" . Cette recherche est même ici présentée comme le seul moteur des Esp. , la seule raison qui pousse les européens à partir à la découverte d'un monde nouveau, à l'explorer et à parler avec l'autre. L'avidité a étriqué le cerveau des Esp. qui ne peuvent concevoir qu'ils puissent trouver autre chose de bon que l'or sur ces nouveaux territoires. Les Esp. ont soif d'or mais également de pouvoir, envie soulignée par l'utilisation de l'adverbe "toutes" dans " La principauté de toutes les Indes" ( On a montré que les espagnols sont avides d'or mais aussi de pouvoir. 3) Une violence à peine voilée Les Espagnols sont décrits comme des êtres cupides mais aussi violents. Leur violence transparaît à travers leur discours plein de menaces à peine voilées. Dans l'expression "S'il voulaient [...] alors ils seraient traités avec beaucoup de bienveillance" l'utilisation du conditionnel insinue que si les indiens n'obéissent pas, ils ne seront pas traités avec bienveillance, au contraire, ils s'exposeraient à des représailles. Cette menace, faite au début du discours des Esp. est plutôt discrète mais, à la fin de ce même discours les Espagnols ne prennent plus la peine d'un semblant de discrétion et menacent ouvertement les indigènes : "ajoutant quelques menaces à ce conseil". Dans cette même phrase: "qu'ils leur conseillaient d'accepter, ajoutant quelques menaces à ce conseil", il y a une opposition entre "conseil" et "menace" puisqu'un conseil est par définition un avis que l'on donne sans qu'il y ait obligation de le suivre. Cependant, associé à des menaces, ce conseil se transforme en ordre. Ces nombreuses menaces traduisent la violence des Esp. On note également une forme d'hypocrisie puisque les espagnols font semblant d'être les amis des Indiens. Ils se présentent comme des hommes "paisibles" prêts à aider de leur "conseil". Les conquistadors sont donc des menteurs puisqu'ils font croire aux Indiens qu'il sont "des gens paisibles" ce qui s'oppose aux menaces qu'ils lancent. Ils leur disent également qu'ils ont besoin d'or pour des médicaments. Ce faux prétexte ne sert qu'à cacher, fort maladroitement, leur volonté de devenir riches. ( On a montré que les espagnols sont présentés comme des personnes violentes et menteuses. Les espagnols paraissent avoir tous les vices et cherchent à duper les Indiens. Ils n'attendent pas de réponses à leur discours mais les Indiens, lucides, vont répondre aux espagnols et retourner la situation à leur avantage. II- La supériorité des Indiens. 1) La lucidité des Indiens Les Indiens, loin d'être dénués d'intelligence contrairement à ce que pensaient les Esp. ont bien compris qu'ils devaient se méfier des conquistadores :"ils n'avaient pas l'habitude de prendre du bon coté les civilités et les déclarations de gens armés et étrangers". Ce ne sont pas les premiers étrangers que reçoivent les indiens, aussi ces derniers ne sont pas naïfs. Ils n'ont pas cru un mot du discours des conquistadors. Leur scepticisme à l'égard de la véracité de ce qu'ont dit les colons s'exprime avec la tournure restrictive contenue dans l'expression "ils avaient l'habitude de ne prendre conseil que de leurs amis et connaissances". Si ils ont bien écouté le discours des espagnols, c'est pour mieux contrecarrer leurs arguments et mettre en avant toutes les contradictions qu'il contenait :"pour des personnes paisibles, ils n'en portaient pas la mine" afin de montrer qu'ils ne sont pas dupes. Leur lucidité est aussi visible dans le fait qu'ils retournent des menaces aux Esp. en réponse aux menaces de ceux-ci: "Autrement [...] exécutés" : ils ont compris la violence des Espagnols et utilisent les mêmes moyens que leurs adversaires les Indiens sont parfaitement lucides quant au caractère violent des Espagnols et à la nature leurs demandes. 2) Une stratégie argumentative subtile et logique En plus de donner une réponse inattendue aux Espagnols, les Indigènes vont développer un argumentaire subtil et logique qui repose sur un effet de miroir selon une structure binaire. Tous les arguments avancés dans la première partie sont contrecarrés un à un dans la seconde. La subtilité de leur réponse se fonde sur l'utilisation d'arguments ad hominem qui vise à discréditer les arguments avancés par les colons en en démontrant les contradictions :" quant à leur roi, puisqu'il demandait, il devait être indigent et nécessiteux" ," pour ce qui est d'être des gens paisibles, ils n'en portaient pas la mine, s'ils l'étaient". Ainsi, les Indiens s'appuient sur les arguments avancés par les colons pour les retourner contre eux. Ces "contres arguments" sont d'une logique implacable. Les rapports de causalité transparaissent avec l'utilisation de la conjonction puisque :"quant à leur roi, puisque [...], il devait...", "devait être [...], puisque..." On observe dans le discours des indiens la répétition de l'expression "quant à" qui permet d'organiser ce discours puisqu'elle est placée avant chaque argument et traduit une logique certaine puisque chaque point est expliqué un par un d'une manière presque scientifique. Par exemple: " quant à leur roi, puisqu'il demandait, il devait être indigent et nécessiteux" ( On sait que leur roi demande, or si l'on demande c'est qu'on est dans le besoin, donc leur roi est nécessiteux. On voit également que leur discours est long: 21 lignes, plus long que celui des espagnols qui fait 9 lignes. Cette longueur associée à l'organisation du discours montre leur sagesse mais aussi leur expérience, ils prennent le temps d'argumenter. Les Indiens cherchent à chasser les colons de leur terres et leur demandent " qu'ils se dépêchassent -et promptement- de quitter leur pays". Pour cela, ils leur démontrent qu'ils n'ont aucun pouvoir légitime sur cette terre et ne peuvent donc pas prétendre à la posséder et encore moins à la gouverner: "puisqu'il donnait à un tiers quelque chose qui n'était pas sienne pour le mettre en conflit avec les anciens possesseurs". Leur subtilité transparaît également dans la manière dont ils refusent d'adopter la religion des colons "ils ne voulaient pas changer de religion après s'en être servi si utilement pendant si longtemps". Ce refus est fait tout en finesse, ils ne disent pas un non catégorique et affirment même que l'idée leur aurait plu. Ce faisant, ils évitent de vexer les colons. A la fin d'un discours si logique et bien argumenté, il est alors facile pour les indiens de renverser la situation et de menacer à leur tour les Colons :" autrement on ferait d'eux comme de ces autres." 3) La supériorité éthique des Indiens Les indiens sont décrits comme étant, autant du point de vue de l'intelligence que de l'ethnie, supérieurs aux colons. M. choisit ainsi de montrer une civilisation à l'opposé des Espagnols ne s'appuyant pas sur la richesse "de l'or ils en avaient peu [...] c'était une chose qu'ils tenaient en nulle estime" mais sur la recherche du bonheur :"leur soucis visaient à passer [leur vie] heureusement et agréablement." Ainsi, il y a opposition entre la générosité des indiens:" ce qu'ils pourraient en trouver, qu'ils le prissent sans hésiter" ,"quant aux vivres ils leur en fournirait" et l'avidité des Espagnols: 'à la recherche des mines". Les Indiens sont donc décrits comme supérieurs puisqu'ils ne s'attachent pas aux choses matérielles telles que l'or qui "est inutile au service de leur vie" contrairement aux Européens corrompus par le désir de s'enrichir. La tolérance des Indiens est également mise en avant : ils ont étudié la possibilité de prendre une nouvelle religion qui était peut être meilleure que la leur, et ils ne répondent pas aux menaces des Colons par la violence mais par le dialogue. Cette tolérance est en opposition avec l'intolérance des Espagnols et leur vanité. Leur honnêteté s'oppose à l'hypocrisie des Esp. puisqu'ils préviennent les Espagnols qu'ils ont intérêt à quitter leurs terres tandis que les Espagnols se font passer pour des amis afin de mieux les soumettre. Les Indiens sont donc présentés comme un peuples qui aurait les "bonnes valeurs": -la générosité -La piété "Sauf [...] pour le service de leurs dieux" -La tolérance -L'honnêteté Ces oppositions sont comme annoncées par le titre "Notre monde vient d'en trouver un autre" C'est la naissance du mythe du Bon Sauvage c'est à dire que le sauvage est présenté comme un homme parfait, tel que l'Homme l'était à l'origine dans le jardin d'Eden. L'évocation d' "une contrée fertile et agréable" fait d'ailleurs écho au lieu paradisiaque du premier homme. Les habitants du Nouveau monde non encore corrompus par la civilisation, peuvent se placer en juge des européens. III- L'engagement de l'auteur. 1) Un prototype de rencontre La reconstitution de cette rencontre est floue. Les termes "en une contrée fertile'', "ce lieu", "en naviguant le long des cotes" ne permettent pas d'ancrage géographique, on sait seulement que la rencontre a lieu lors du cabotage des Conquistadores. De même il n'y a aucun ancrage temporel puisqu'il n'y a aucune date dans le texte et aucun nom qui aurait pu déterminer l'époque à laquelle cette rencontre a eu lieu : "le pape" "le représentant de Dieu sur terre" "le roi de Castille" ( les personnages sont désignés par des périphrases. On sait également très peu de choses des deux parties. En effet on ne rien sait des Espagnols à part qu'ils viennent d'Espagne, on ne sait pas où ils en sont dans leur voyage. Il en est de même pour les Indigènes, on ne sait pas de quelle civilisation Américaine ils font partie. On peut donc penser que cette description est volontairement floue afin de rendre ce texte intemporel et en faire un prototype, un modèle de rencontre qui aurait eu lieu entre Colons et Sauvages d'autant plus que ce récit est fictif. On peut penser que Mont. a fait le choix de nous proposer un prototype de rencontre afin de pouvoir imaginer librement les propos échangés et ce afin de pouvoir confronter les valeurs et les points de vue des deux civilisations. Il pouvait ainsi également glisser ses propres opinions dans le texte. Il y a donc eu une volonté de généralisation de la rencontre : cette rencontre, ce dialogue aurait pu être celui de n'importe quels conquérants avec n'importe quels indigènes. 2) Un narrateur faussement absent Dans tout le texte, le discours indirect ou indirect libre est utilisé. Ainsi, à première vue nous pourrions croire que M. rapporte seulement les propos des personnages: il utilise la 3eme personne :"ils", "les Espagnols, "ces enfants" Cependant, l'auteur est tout de même présent puisqu'il s'inclut parfois dans certaines affirmations. En effet on voit qu'il y a l'utilisation des possessifs rares mais présents :"Notre monde", Notre religion", mes Cannibales". La présence de l'auteur est donc à première vue, discrète ce qui fait de cette argumentation une argumentation indirecte. Mais si l'on observe le texte plus attentivement, on sent que tout au long du texte il glisse ses opinions à l'aide de procédés comme l'ironie ou en s'exprimant par la bouche des Indigènes. L'ironie de M. est visible dans le terme "paisible" ou dans l'expression "Les balbutiement de ces prétendus enfants". L'ironie est également présente dans l'expression "leurs déclarations habituelles". En effet, dans cette phrase, le pluriel associé à l'adjectif "habituelles" montre la répétition voire même la monotonie qu'il y a dans les explorations des colons. On sent que le discours a été déballé de nombreuses fois, qu'il a été préparé et rodé. L'auteur tourne ainsi en dérision la prise de parole des espagnols et annonce d'entrée sa prise de parti pour les indiens. Cette prise de parti pour les indigènes est également visible dans le fait que le discours de ceux - ci est bien plus long que celui des espagnols ( 11 lignes de plus). De plus, on sent à travers le lexique riche des indiens et leur réponse bien organisée que c'est Montaigne qui parle à travers eux. C'est comme s'il leur donnait des armes pour qu'ils se défendent. Montaigne donne le dernier mot aux indiens. De plus, on sent que Montaigne condamne la violence offensive des colons. En effet, ils n'apparaissent que par leur violence, leur hypocrisie et leur cupidité. Même s'il est conscient de la violence des indigènes, "têtes d'hommes exécutés" celle ci paraît justifiée puisqu'elle est purement défensive et qu'ils n'en ont recours que comme ultime argument. A travers le discours des indiens M lance un appel aux autres colons pour qu'ils quittent le nouveau monde : "qu'ils se dépêchassent - et promptement- de quitter le pays" . Dans cette phrase, "et promptement" semble être un ajout de M pour appuyer les propos des indigènes. A la fin du texte transparaît clairement une sorte de connivence entre les indiens et M. L'adjectif possesif dans "témoin mes cannibales" montre même une affection de l'auteur pour les indigènes. Le discours étant inventé, il semble que M se place en porte parole des indiens, en défenseur de leur cause, fait inhabituel à l'époque. 3) Une critique implicite Dans son texte, M lance une critique implicite et pourtant virulente de la violence de la conquista, de ses pillages. cette critique est visible à travers la violence des espagnols qui représentent tous les colons, voire même tous les européens. Mais il critique également la valeur trop importante qu'on donne à l'or, qui entraîne la cupidité. Il présente la recherche de l'enrichissement perpétuel comme un vice "mais toujours est - il que , ni en ce lieu ni en plusieurs autres, où les espagnols ne trouvèrent pas les marchandises qu'ils cherchaient, ils ne firent d'arrêt ni d'entreprise guerrière quelque autre avantage qu'il y eut" qui devient un barrage à la découverte de l'autre. Pour lui, la recherche du profit est un des grands maux de la société occidentale. Si la critique de la violence des conquêtes est la critique principale, il y a également une critique discrète du Pape (et donc de l'Eglise toute entière) qui a une grande responsabilité dans ces conquêtes puisque c'est lui qui distribue les territoires découverts. On sent cette critique dans la phrase suivante, prononcée par les indigènes " celui qui avait fait cette distribution devait être un homme aimant la dissension puisqu'il donnait ainsi à un tiers une chose qui n'était pas sienne pour le mettre en conflit avec les anciens possesseurs" où "celui" est un pronom démonstratif qui apporte une connotation péjorative et dépréciative. M présente ici l'Eglise comme une créatrice de conflits puisqu'elle a distribué une chose qui n'était pas la sienne. Dans le fait que les indiens apportent une réponse inattendue aux espagnols et aussi dans la phrase " les balbutiements de ces prétendus enfants" (où l'on sent toute l'ironie de M), on voit que les préjugés des européens sur les indigènes sont faux puisque les indigènes, capables de donner une réponse argumentée, ne sont finalement pas si sous - cultivés que cela. En démontrant la fausseté de ces préjugés, M critique les préjugés en général que les européens peuvent avoir sur les indigènes. il oppose 2 mondes : " notre monde vient d'en trouver un autre" et les 2 systèmes de valeur de ces 2 mondes: l'or et la recherche de profit européens contre la générosité des indiens: c'est une invitation à relativiser les valeurs. CONCLUSION : reprendre les thèmes évoqués dans les 3 parties avant l'ouverture faite ci dessous Dans ce texte, M critique de nombreuses valeurs et soulève les questions de la religion, de la légitimité du pouvoir et de la valeur de l'or. Il prend clairement le parti des indiens et finit par opérer un renversement de situation en plaçant les indiens dans le rôle des hommes bons et les espagnols dans le rôle des hommes violents. Cette façon de présenter les choses, très inhabituelle à l'époque, va à l'encontre de tous les préjugés de l'époque. Il présente la société indienne comme une société utopique à laquelle il donne des valeurs humanistes.

Liens utiles