Dev. socrate philo

Selon Socrate, le beau n’est pas nécessairement ce qui plaît. D’ailleurs, il propose à son interlocuteur deux hypothèses possibles de sa propre définition du beau.

Socrate pense que ce qui est beau, est ce qui convient. Pour lui, une chose belle est une chose qui est convenable à ses propriétés. Donc, toute chose belle a une bonne convenance. Cette dernière, d’après Socrate, est ce par quoi les belles choses sont réellement belles. Une belle chose ne paraît pas belle, selon lui, elle l’est vraiment. C’est une harmonie entre l’aspect extérieur et la beauté intérieure d’un être ou d’un objet. Comparons deux fours : un électrique et l’autre au charbon. Je désire me faire cuire une pizza bien croustillante et pleine de saveur. En sachant que les deux on la même utilité l’un donnera un meilleur goût, celui au charbon,  donc il est employé d’une façon adéquate et n’apparaît pas beau, il l’est.

D’après Socrate ce qui est également beau, est le pouvoir et l’utile lorsqu’ils penchent vers le bien. C’est, donc, l’avantageux, le bénéfique. Le beau, selon lui, c’est ce qui vise les belles choses, le bien. Ce même bien est une harmonie interne et cette harmonie est, alors, la beauté! Donc, le beau serait la cause du bien et son effet serait son efficacité. Bref, il serait tout simplement ce qui procure quelque chose de bon. Prenons l’exemple d’une paire de lunettes. On peut bien s’entendre qu’elles servent à la vue, n’est-ce pas? Alors, nous dirons qu’elles sont belles, car elles sont utilisées à de bonnes fins, d’après leur nature et leur fabrication. Donc, elles sont, dans ce cas-ci, bénéfiques!

A priori, Hippias n’est pas du même avis! Selon lui, le beau ne peut être qualifié d’avantageux, car la cause et l’effet sont deux choses parfaitement distinctes. Il en arrive, donc à la conclusion que le beau n’est pas le bon et le bon n’est pas le beau. Socrate en déduit que, puisque le beau procure des plaisirs, c’est-à-dire un bien en quelque sorte, pourquoi ne serait-il pas, alors, le bon?