Dieu est-il mort ?
Publié le 11/02/2011
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• Reprise d'une formule de Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra et Le gai savoir) que l'on peut interpréter dans un sens assez large. • Points de vue envisageables. — La remise en question d'une représentation religieuse dans un contexte de crise (par exemple la Renaissance et les multiples aspects de la crise religieuse exprimés par le libertinage et/ou l'athéisme). — La problématisation de l'idée de Dieu à la faveur d'une extrapolation de découvertes scientifiques (cf. l'évolutionnisme de Darwin ou la fin du géocentrisme avec Copernic et Galilée). Il convient dans ce cas d'analyser dans quelle mesure la religion peut être solidaire de représentations périmées. — La contestation de la fonction éthique ou idéologique de la religion comme justification de l'ordre établi. • La conception nietzschéenne de la religion. Le thème de la « mort de Dieu « doit être référé à une critique d'ensemble de la religion par Nietzsche. On trouvera les principaux éléments de cette critique dans la première dissertation de la Généalogie de la morale (Éditions Idées/Gallimard), où Nietzsche dénonce les «fabricants d'idéal« qui appellent au renoncement au nom d'arrière-mondes imaginaires, ainsi que dans L'Antéchrist (cf. notamment le paragraphe 15, édition 10-18, page 24). Avec le thème de la mort de Dieu, la question que pose Nietzsche est celle de savoir si l'effondrement des «évaluations« chrétiennes laissera la place à des évaluations conformes à l'affirmation de la vie, ou si l'on n'installera pas à la place du Dieu défunt des normes qui perpétueront sous une autre forme les comportements de démission, de renoncement préconisés par la religion. De ce point de vue, le vide laissé par la « mort de Dieu « doit être dépassé par une réaffirmation de la vie dans toute sa dimension tragique (alternance de création et de destruction). Pour aboutir à cette «affirmation religieuse de la vie «, il faut proclamer l'innocence du devenir, c'est-à-dire cesser de le juger au nom d'une norme externe et fictive. Il ne suffit pas de tuer Dieu. Il faut réintégrer la force et les pouvoirs dont on s'était dessaisi en lui. « Devenir dieux nous-mêmes « (cf. Le gai savoir, «L'insensé«, paragraphe 125, Éditions Idées/Gallimard, page 169).
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