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Discours contre les grands magasins au XIX.

Publié le 16/05/2011

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Discours contre les grands magasins au XIX.

 

 

 

Mes chers amis !

 

     Allons-nous encore longtemps nous laisser dévorer par les grands magasins, ces machines à vendre toujours plus ? Allons nous nous faire piétiner par ces propriétaires qui exploitent, qui s'enrichissent sur le dos de leurs employés, les sous payent, mais leurs font miroiter des possibilités de richesses, qu'ils ne gagneront jamais, en leur donnant une commission sur chacune des vente qu'ils réussissent ? Qui enferment leurs vendeuses dans leur chambre au dernier étage, au risque de leur mort à toutes en cas d'incendie comme aux Magasins du Printemps ?

 

Non ! Ils ne nous auront pas comme cela ! Nous devons mettre un terme à leurs agissements !

 

     En effet, leur perversité ne s'arrête pas là : ils attirent leur clientèle par des manières on ne peut plus déloyales. En effet, mes amis, ils utilisent de la propagande affichant partout leurs bas prix, ils enivrent les femmes en faisant en sorte qu'elles ne pensent qu'à eux. Partout, on ne voit écrit que \"Au Bonheur des dames\", \"Au bon marché\", \"Aux magasins du Louvre \"…

Ils envahissent nos rues, nos places et nos façades, tentent tellement les femmes qu'elles n'ont plus aucune liberté de choisir entre leur camelote à cinq sous le mètre et notre marchandise, plus chère, c'est vrai, mais ô combien plus solide !

Ils manipulent les femmes, les séduisent en vendant leurs marchandises à des prix battant toute concurrence, car ils savent que nous ne pourront pas suivre, et qu'ainsi, nous devrons mettre la clé sous la porte ! On m'a même rapporté que, atteignant ainsi le paroxysme de la perfidie humaine, ils vendaient parfois à perte. Donc l'acheteuse, voyant des prix bas partout, est entrainée dans une spirale de dépense et de tentation, et finit par acheter des articles aussi chers que chez nous, mais en pensant qu'ils sont très bon marché par rapport à la moyenne. C'est d'ailleurs sur ces articles que ces voleurs, tentateurs démoniaques de la femme, font leurs plus gros bénéfices. 

 

     Enfin, ils agrandissent leur satané \"paradis pour femmes\" en rachetant les boutiques qu'ils on auparavant fait couler, par leur concurrence malhonnête et leurs méthodes véreuses. Ils vendent n’importe quoi : les étoffes ne leur suffisaient plus, ils se sont mis aux meubles, à la vaisselle, et aux parapluies. Ils font même salon de thé ! Et pourquoi font-ils cela, d’après-vous ? Pour nous couler, purement et simplement ! Un jour, ces gens-là devront payer; alors unissons-nous, unissons nous pour un commerce où chacun aura sa chance, où la concurrence ne sera plus source de conflit, et où chacun sera sur un pied d'égalité ! Nous devons lutter contre cet ennemi plus puissant que chacun d’entre nous, mais qui ne peut rien contre nous tous réunis ! Alors battons-nous, mes amis. Vainquons l’envahisseur sur son propre terrain : la vente. Ils ne nous coulera pas tous.  

 

 

 

 

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