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DISSERTATION: Doit-on toujours attendre d'une oeuvre littéraire quelle nous donne une leçon?

Publié le 18/09/2010

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Questions préliminaires:

 

A travers le texte A, on comprend que selon La Fontaine le bonheur est caractérisé par le goût de la tranquillité, des plaisirs simple de la vie et de la beauté de la nature.

Selon Madame du Chatelet, épicurienne, le bonheur serait le fait de ce procurer des sensations, des sentiments agréables et de satisfaire des passions.

Selon Créon, le bonheur serait tout simplement la vie, « l’eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leur doigts ouverts. «(lignes 2-3). Mais selon lui, pour saisir ce bonheur, il faut « fermer ces mains «, c’est-à-dire se marier, s’engager, saisir sa vie même si pour cela il faut faire des sacrifices.

Au contraire, selon Antigone le vrai bonheur est fait d’amour sincère et véritable, sans obligations ni conditions.

 

L’épicurisme est un courant philosophique fondé à Athènes par Epicure en 306 av J.C. Il prône la limitation des désirs et des plaisirs pour atteindre le véritable plaisir d’exister.

Je choisi donc de rapprocher le texte de La Fontaine et celui de Madame du Chatelet car il est fait référence de ce mouvement philosophique dans leur deux textes.

  - Dans « Discours sur le bonheur «, il est clairement mentionné dans l’introduction que l’écrivaine est épicurienne: « Madame du Chatelet exprime son épicurisme(…) «.

  - Dans « Le philosophe scythe «, La Fontaine met en scène deux personnages; le philosophe scythe stoïcien et un sage vieillard prenant le temps de goûter aux plaisirs simple de la vie et de la nature, donc lui-même épicurien.

On remarque alors que le fabuliste oppose ces deux personnages et prend finalement le parti du sage vieillard en s’opposant au philosophe: « Contre de telles gens, quand à moi, je réclame. «(l.34).

On peut donc pensé que La Fontaine est épicurien tout comme son personnage.

 

 

Introduction: L’Œuvre littéraire est un produit du travail sur la forme. Le langage y est non seulement un moyen pour communiquer, comme dans le cas des textes fonctionnels, mais aussi une fin. La forme devient sens au même titre que le fond. L’écrivain valorise la forme en inventant des métaphores, en renouvelant les images, pour mieux découvrir le monde sous un autre jour. En conséquence, la fonction poétique demeure l’une des fonctions dominantes dans le texte littéraire. L’œuvre littéraire, comme le texte culturel, est reconnu par la société non seulement pour des fins didactiques mais aussi pour des fins esthétiques.

Il existe de nombreux genres d’œuvres littéraires comme les œuvres poétiques, théâtrales, épistolaires, narratives, expérimentales…. Et même lorsqu’elles donnent une leçon, elle ne sont pas pour autant uniquement moraliste; en effet elles étudient et analysent aussi le sujet qu’elles traitent. Chez La Fontaine, qui est connu pour ses célèbre morales, c’est le comportement de l’Homme qui est mis en avant dans ses récits, tous comme chez de nombreux philosophes du 18è siècle. La leçon, même lorsqu’elle est présente, n’est donc qu’une partie de l’œuvre  littéraire.

La leçon est-elle une partie indissociable de l’œuvre littéraire?

 

Nous étudierons les œuvres littéraires qui se veulent didactiques et celles qui prônent l’esthétique. Et nous verrons si les œuvres littéraires qui ne délivrent pas directement de leçon ne nous apprennent pas tout de même quelque chose.

 

I/ L’Œuvre littéraire sans morale

 

A/ L’Œuvre littéraire peut avoir une fonction purement esthétique. Lorsque c’est le cas, elle a pour bute d’exprimer des sentiments, sans pour autant donner un point de vue ou étayer son contenu. L’écrivain peut donc tout à fait écrire des choses inconcevables ou immorales.

 

B/ Ce que Baudelaire n’a pas hésité à faire dans son recueil de poèmes « Les Fleurs du mal «. Ce recueil, publié en 1857, est une des œuvres les plus importante de la poésie moderne, empreinte d’une nouvelle esthétique (discipline philosophique ayant pour objet les perceptions, les sens, la beauté) où la beauté et le sublime surgissent, grâce au langage poétique, de la réalité la plus triviale.

Mais frôlant la pornographie et le sadisme dans plusieurs de ses poèmes, Baudelaire fut condamné pour « outrage à la morale publique « et dû supprimé 6 d’ entre eux (Les Bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les métamorphose du vampire).

Néanmoins, malgré sa forte polémique, se recueil à pour mérite d’avoir considérablement Arthur Rimbaud, Mallarmé et d’avoir imposé son nom dans l’histoire de la littérature française.

 

II/ Œuvre littéraire ayant une visée didactique.

Les œuvres littéraire peuvent être didactique, ce qui suppose qu’elle nous apprennent quelque chose, une leçon.

 

A/ Comme l’essai, qui propose une réflexion, qui analyse et développe une argumentation. 

Ce genre littéraire n’apporte pas une démonstration complète mais propose plutôt une intuition réfléchie. En d’autres mots, l’essai est une œuvre de réflexion visant à convaincre son destinataire.

Exemples: - Voltaire, « Essai sur les mœurs «

                 - Montaigne, «  Essai « (1572)

 

B/Ou comme le conte philosophique qui se présente sous la forme d’une histoire fictive, produite par l’auteur dans le but de peindre une critique de la société, de l’homme… Ce genre de texte est rédigé en s’inspirant de la structure d’un conte, dans le but de se soustraire à la censure, tout en restant compréhensible. En effet, sous le voile de la fiction se profile la plume acérée de l’auteur, constituant l’essence même de la pensée de ce dernier. Ce genre littéraire pose les termes du débat en proposant une démarche de vulgarisation. Son but est de conduire le lecteur vers la sagesse.

Exemple: « Candide « de Voltaire parut en 1759.

 

C/ Mais à mon avis l’œuvre littéraire qui caractérise le mieux le genre didactique est la fable. Elle se présente en générale sous la forme d’un court récit en vers ou en prose renfermant un enseignement, une leçon de morale. Son but est double; plaire et instruire. Elle est souvent considéré comme un outil pédagogique à destination des enfants.

Jean de La Fontaine, l’un des plus grand fabuliste de l’histoire de la littérature, écrit de très nombreuses fables dont les morale résonnent encor dans nos têtes.

Exemple: -Le corbeau et le renard

                - La cigale et la fourmi

 

III/ Œuvres littéraires à morale implicite

 

A/ Si une morale est implicite cela signifie qu’elle n’est pas directement formuler dans le texte, on doit alors la retrouver et la comprendre par nous même. Pour cela il faut lire précisément tout le texte car si on ne le  comprend pas correctement on risque de ne pas comprendre aussi la morale que l’écrivain tente de nous faire passer. Il faut être ensuite capable d’établir une relation entre les informations présente dans ce texte afin de ne pas extraire une version incomplète ou trouble de la leçon attendu.

 

B/ On remarque aussi que lorsque la leçon est explicite, l’auteur impose son point de vue ou sa critique réduisant ainsi la liberté d’expression du lecteur, ce qui évite aussi les contre-sens ou toutes autres ambiguïté. On peut aussi se dire que l’écrivain, voulant donner une leçon au lecteur, doit surement prendre en compte ce lecteur. En effet il peut vouloir visé un certain publique comme les enfants et doit de ce fait exprimé une morale assez explicite afin d’éviter les incompréhensions.

 

C/ Au contraire lorsque la leçon est implicite on comprend que l’auteur cherche à faire réfléchir son lecteur, lui laissant ainsi une certaine liberté d’interprétation. Ce procédés peut aussi servir à contourner la censure, comme lorsque La Fontaine personnifie des animaux dans ses fables afin de représenter et faire une satire de l’Homme, de la cour du roi et de bien d’autre, sans pour autant risquer de se faire démasquer.

 

Conclusion: Les œuvres littéraires donnent en générale une leçon au lecteur, qu’elle soit implicite ou explicite. Mais on a pu constater aussi que l’œuvre littéraire est un terme trop large pour parler de généralité.

En effet, elle peut avoir une fonction purement esthétique et de cette façon ne pas donner de leçon.

On peut donc dire que la leçon n’est pas une partie indissociable de l’œuvre littéraire.

 

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