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divise la connaissance pure a priori en deux éléments très différents, celui des choses comme phénomènes et celui des choses en soi.

Publié le 22/10/2012

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divise la connaissance pure a priori en deux éléments très différents, celui des choses comme phénomènes et celui des choses en soi. La dialectique les réunit de nouveau pour les accorder avec l'idée rationnelle et nécessaire de l'inconditionné, et elle trouve que cet accord n'est possible que par cette distinction, laquelle par conséquent est la vraie. (3) C'est ainsi que les lois centrales des mouvements des corps célestes démontrèrent avec une parfaite certitude ce que Copernic n'avait d'abord admis que comme une hypothèse, et prouvèrent en même temps la force invisible qui lie le système du monde (l'attraction newtonienne), et qui n'aurait jamais été découverte, si, contrairement au témoignage des sens, mais avec vérité cependant, Copernic n'avait eu l'idée de chercher dans le spectateur des corps célestes, et non dans ces objets eux-mêmes, l'explication des mouvements observés. Quoique le changement de méthode que j'expose dans la critique et qui est analogue à l'hypothèse de Copernic se trouve justifié, dans le traité même, non pas hypothétiquement, mais apodictiquement, par la nature de nos représentations du temps et de l'espace et par les concepts élémentaires de l'entendement, je ne les présente dans cette préface que comme une hypothèse, afin de faire ressortir le caractère essentiellement hypothétique des premiers essais d'une réforme de ce genre. (Raison pure, p. 22-24.) D. La portée du criticisme. La Critique se trouvera ainsi avoir à la fois une utilité négative, en montrant l'impossibilité de résoudre spéculativement certains problèmes, et une utilité positive, en laissant le champ libre à la raison pratique. 8. Utilité de la Critique. C'est dans cette tentative de changer la méthode suivie en métaphysique et d'y opérer ainsi, suivant l'exemple des géomè- tres et des physiciens, une révolution complète, que consiste l'oeuvre de cette Critique de la raison pure spéculative. Cette critique est un traité de la méthode et non un système de la science elle-même; mais elle en décrit pourtant toute la circonscription, et elle en fait connaître à la fois les limites et toute l'organisation intérieure. C'est que la raison spéculative a ceci de particulier qu'elle peut et doit mesurer son pouvoir propre suivant les diverses manières dont elle choisit les objets de sa pensée, faire aussi un dénombrement complet de toutes les façons différentes de se poser des problèmes, et se tracer ainsi tout le plan d'un système de métaphysique. En effet, en ce qui regarde le premier point, rien dans la connaissance a priori ne peut être attribué aux objets, que ce que le sujet pensant tire de lui-même; et, pour ce qui est du second, la raison pure constitue, au point de vue des principes de la connaissance, une unité à part et indépendante où, comme dans un corps organisé, chaque membre existe pour tous les autres et tous pour chacun, et où aucun principe ne peut être pris pour certain sous un point de vue, sans avoir été examiné dans l'ensemble de ses rapports à l'usage entier de la raison pure. Aussi la métaphysique a-t-elle ce rare bonheur, qui ne saurait être le partage d'aucune science rationnelle ayant affaire à des objets (car la logique ne s'occupe que de la forme de la pensée en général), qu'une fois mise par cette critique dans le sûr chemin de la science, elle peut embrasser complètement tout le champ des connaissances qui relèvent d'elle, achever ainsi son oeuvre et l'abandonner à l'usage de la postérité comme une possession qui ne peut plus être augmentée, puisqu'il ne s'agit que de déterminer les principes et les limites de leur usage, et que c'est elle-même qui les détermine. Elle est donc tenue à cette perfection comme science fondamentale et c'est d'elle qu'on doit pouvoir dire : Ni! actum reputans, si quid superesset agenduml. Mais quel est donc, demandera-t-on, ce trésor que nous pensons léguer à la postérité dans une métaphysique ainsi épurée par la critique et par elle aussi ramenée à un état fixe? Un coup d'oeil rapide jeté sur cette oeuvre donnera d'abord à penser que l'utilité en est toute négative (ou qu'elle sert seulement à nous empêcher de pousser jamais la raison spéculative au delà des limites de l'expérience, et c'est là dans le fait sa première utilité). 1. « Considérant n'avoir rien fait si quelque chose restait à faire «. Mais cette utilité apparaîtra positive aussi à qui remarquera que les principes sur lesquels s'appuie la raison spéculative pour se hasarder hors de ses limites ont en réalité pour conséquence inévitable non pas l'extension, mais, à y regarder de plus près, la restriction de l'usage de notre raison. C'est qu'en effet ces principes menacent de tout faire rentrer dans les limites de la sensibilité, de laquelle ils relèvent proprement, et de réduire ainsi à néant l'usage pur (pratique) de la raison. Or, une critique qui limite la raison dans son usage spéculatif est à cet égard bien négative; mais en supprimant du même coup l'obstacle qui en limite l'usage pratique, ou menace même de l'anéantir, elle a une utilité positive de la plus haute importance. (On le reconnaîtra) dès qu'on sera convaincu que la raison pure a un usage pratique absolument nécessaire (l'usage moral), où elle s'étend inévitablement au delà des bornes de la sensibilité; car si elle n'a besoin pour cela d'aucun secours de la raison spéculative, elle veut pourtant être assurée contre toute opposition de sa part, afin de ne pas tomber en contradiction avec elle-même. Nier que la critique, en nous rendant ce sers ice, ait une utilité positive, reviendrait à dire que la police n'a pas d'utilité positive, parce que sa fonction consiste uniquement à mettre obstacle à la violence que les citoyens pourraient craindre les uns des autres, afin que chacun puisse faire ses affaires tranquillement et en sûreté. Que l'espace et le temps ne soient que des formes de l'intuition sensible, et, par conséquent, des conditions de l'existence des choses comme phénomènes; qu'en outre, nous n'ayons point de concepts de l'entendement, et partant points d'éléments pour la connaissance des choses, sans qu'une intuition correspondante nous soit donnée; que, par conséquent, nous ne puissions connaître aucun objet comme chose en soi, mais seulement en tant qu'objet de l'intuition sensible, c'est-à-dire en tant que phénomène, c'est ce qui sera prouvé dans la partie analytique de la Critique. Il en résultera que toute connaissance spéculative de la raison se réduit aux seuls objets de l'expérirnce. (Raison pure, I, p. 24-26.) En effet, on peut encore « penser « ce que l'on ne peut « connaître « et la restriction du champ du « savoir « se fait au profit de l'extension du champ de la « croyance « : nous pouvons

« 21 Utilité de la Critique tres et des physiciens, une révolution complète, que consiste l'œuvre de cette Critique de la raison pure spéculative.

Cette critique est un traité de la méthode et non un système de la science elle-même; mais elle en décrit pourtant toute la cir­ conscription, et elle en fait connaître à la fois les limites et toute l'organisation intérieure.

C'est que la raison spéculative a ceci de particulier qu'elle peut et doit mesurer son pouvoir propre suivant les diverses manières dont elle choisit les objets de sa pensée, faire aussi un dénombrement complet de toutes les façons différentes de se poser des problèmes, et se tracer ainsi tout le plan d'un sys­ tème de métaphysique.

En effet, en ce qui regarde le premier point, rien dans la connaissance a priori ne peut être attribué aux objets, que ce que le sujet pensant tire de lui-même; et, pour ce qui est du second, la raison pure constitue, au point de vue des principes de la connaissance, une unité à part et indépendante où, comme dans un corps organisé, chaque membre existe pour tous les autres et tous pour chacun, "et où aucun principe ne peut être pris pour certain sous un point de vue, sans avoir été examiné dans l'ensemble de ses rapports à l'usage entier de la raison pure.

Aussi la métaphysique a-t-elle ce rare bonheur, qui ne saurait être le partage d'aucune science rationnelle ayant affaire à des objets (car la logique ne s'occupe que de la forme de la pensée en général), qu'une fois mise par cette critique dans le sûr chemin de la science, elle peut embrasser complètement tout le champ des connaissances qui relèvent d'elle, achever ainsi son œuvre et l'abandonner à 1 'usage de la postérité comme une possession qui ne peut plus être augmentée, puisqu'il ne s'agit que de déter­ miner les principes et les limites de leur usage, et que c'est elle­ même qui les détermine.

Elle est donc tenue à cette perfection comme science fondamentale et c'est d'elle qu'on doit pouvoir dire :Nil actum reputans, si quid superesset asrendum 1 .

Mais quel est donc, demandera-t-on, ce trésor que nous pen­ sons léguer à la postérité dans une métaphysique ainsi épurée par la critique et par elle aussi ramenée à un état fixe? Un coup d'œil rapide jeté sur cette œuvre donnera d'abord à penser que l'uti­ lité en est toute négative (ou qu'elle sert seulement à nous empêcher de pousser jamais la raison spéculative au delà des limites de l'expérience, et c'est là dans le fait sa première utilité).

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« Considérant n'avoir rien fait si quelque chose restait à faire ».. »

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