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Doit-on respecter la nature ?

Publié le 06/12/2010

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Introduction

      Doit on respecter la nature ? Au premier abord, il nous est impossible de considérer que la nature, comme toute chose, ne devrait être respectée. Il est important d’avoir une certaine morale vis-à-vis de cet élément qui assure notre survie et sur lequel nous nous trouvons ; ne pas respecter la nature, c’est comme ne pas respecter n’être humain car elle permet à celui-ci d’exister. Cependant, le respect n’existe-t-il pas qu’envers les êtres pensants, qu’envers ceux qui peuvent avoir également du respect ? N’est-ce pas attribuer à la nature les facultés humaines que de la respecter au point de ne plus l’utiliser seulement comme un moyen ? Est-il nécessaire de respecter la nature qui n’est pas un être pensant et qui n’a pas le logos. Il  nous faut pour comprendre cette question distinguer deux notions qui sont le respect moral et le simple intérêt.

Dès lors, tout se passe comme si nous nous trouvions devant une alternative ; d’un côté, il nous semble amoral de ne pas respecter la nature qui nous permet de respirer, mais de l’autre, elle reste réellement un moyen nécessaire à l’homme. Il est de notre devoir de respecter la nature mais l’homme doit également travailler sur le monde pour pouvoir évoluer. Doit-on trouver des limites à cette emprise de l’homme su la nature ? Ne pourrait-on pas concilier les besoins de l’homme (nourriture, énergie) et le respect que le doit à la nature de part justement ce qu’elle nous apporte et dans le sens où sans elle, l’homme ne pourrait plus survivre.

 

Développement

Respecter la nature est une condition nécessaire à la survie de la nature elle-même et par conséquent à la survie de l’homme également. La nature est en soi ce qui était présent avant l’être humain et tout autre espèce et est justement l’un des facteur qui a été nécessaire à sa création, il est donc dans la logique même de respecter ce qui a permis notre existence et ce qui permet sa survie. L’homme qui saccage la nature saccage aussi sa vie et la vie d’autrui. Ne pas respecter la nature entraîne des conséquences sur la vie de toutes les espèces qui peuplent la planète ; ainsi un non respect de la nature peut entraîner des modifications de la chaîne alimentaire, des disparitions d’espèces animales…

Rousseau développe cette idée dans son Discours sur l’origine de l’inégalité où il énonce l’idée que la volonté de créer la propriété est tout d’abord néfaste par la nature car selon lui, elle n’appartient à personne, elle est à out le monde ; ainsi qu’aux hommes eux-mêmes qui créant la propriété ôte la liberté aux hommes. On impose des structures à la nature et on supprime toute liberté à l’homme. Rousseau est pour le respect de la nature qui offre beaucoup à l’homme : les fruits, les légumes, l’oxygène. Il énonce une idée de respect moral envers la nature qui nous offre tant de bienfaits. Il faut respecter ses terres et ses mers ; elles sont nécessaires à la survie de l’être humain et de toutes les races vivant sur la Terre. ON peut trouver beaucoup d’exemples d écrivant le non respect de l’homme envers la nature donc envers lui-même. Ainsi, le transgénique peut convenir à argumenter ce propos. En effet, modifie génétiquement les fruits et les légumes qui auparavant étaient bénéfiques pour notre santé, on attaque par là la nature, ses fruits qui ne sont plus naturels et peuvent avoir de nombreux effets négatifs sur l’être humain. En effet, il a été prouvé que les aliments transgéniques finiraient par résister aux antibiotiques administrés à l’homme pour soigner les maladies, ainsi un rhume ou une angine deviendrait de plus en plus résistante aux médicaments connus actuellement.

Par ailleurs, il est nécessaire de respecter la nature car c’est grâce à elle que nous pouvons vivre, que nous pouvons manger car elle nous apporte les fruits, les légumes que nous pouvons respirer  car ce sont les arbres qui nous fournissent l’oxygène nécessaire à notre survie. Il est donc une obligation morale pour l’homme de respecter la nature. Cependant, cette morale n’est pas respectée on coupe des milliers d’arbres sans réfléchir avec raison aux conséquences de cet acte que certains hommes commencent à déclamer.

Respecter la nature, c’est respecter l’homme, le respect implique une non dévalorisation, une non destruction, or on peut remarquer que depuis des siècles les hommes ont oubliés cette valeur primordiale envers la nature ; il ne la respecte plus, il ne respecte plus ce qui leur permet de vivre, il profite de ses bienfaits sans se soucier de la celle qui les procure. Les exemples sont nombreux pour montrer l’inconscience de l’homme : l’effet de serre du à la pollution humaine, le transgénique ou encore le phénomène de la vache folle en sont les conséquences.

Cependant, le respect n’existe-t-il pas qu’envers les êtres pensant ? N’est-ce pas attribuer à la nature les facultés humaines que de la respecter au point de ne plus s’en servir comme un moyen ?

 

Le respect appartient aux personnes qui possèdent le logos, qui ont la raison et qui possèdent le savoir. Il  faut respecter ceux qui ont le respect et prendre pour moyen ce qui ne le possède pas.

Ainsi Descartes dit que la nature, dans le sens de l’étendue, ne mérite pas le respect, ne doit en aucun cas attirer le respect, pour lui la nature ne représente qu’un simple moyen pour l’homme. Il ne faut, dit-il, avoir aucune morale envers ce qui ne possède pas la raison, c'est-à-dire tout ce qui n’est pas humain doté du logos ne mérite pas le respect. La nature apparaît donc comme un simple moyen qui n’existe que dans le but de servir l’homme pour améliorer son confort. On peut citer l’exemple des centrales hydrauliques qui utilisent l’eau pour fonctionner ou encore les plaines qui ne sont plus vues comme un magnifique paysage mais un doit être perçu comme un endroit qui accueillera les poteaux et fils électriques pour transporter l’énergie.

Par ailleurs, la nature n’a pas de dignité, elle a un prix, les champs se vendent, les forêts appartiennent toujours à quelqu’un, en ce sens la nature qu’une chose, or selon Kant, le respect comme sentiment moral n’a de sens que dans l’univers des personnes par différences avec l’univers des choses, or pour lui la nature est une chose car elle ne possède pas le logos et n’a pas de dignité.

Ainsi pour lui, tout peut-être comme fait à la nature pour les besoins de l’homme. On peut ainsi citer l’exemple des arbres qui sont coupés pour fabriquer des meubles ou encore pour le papier tant gaspiller. La nature n’est plus qu’un moyen au service de l’homme et n’existe plus en tant qu’elle-même mais en tant qu’un bienfait que l’on doit respecter pour avoir ses fruits.

Ne serait-il pas nécessaire de trouver des limites à cette emprise de l’homme sur la nature ? Ne pourrait on pas concilier les besoins de l’homme et le respect que l’on doit à la nature ?

 

Les besoins de l’homme sont nombreux et profitent bien souvent de la nature pour les réaliser. Cependant il existe des conséquences à ce non respect imposé à la nature. Il faudrait donc trouver un juste milieu dans le respect apporté à la nature et les besoins à procurer à l’homme, faire la part des choses entre le respect moral et l’intérêt bien compris envers la planète. Cependant, il est nécessaire pour l’homme de travailler sur la nature car c’est pour lui un moyen de libération. En effet, nous pouvons considérer que c’est un mal pour l’homme de respecter la nature si on entend par respecter la nature, ne pas l’humaniser  car si on n’humanise pas la nature, on s’enferme sur nous-même. Ainsi, Hegel décrivait la « Belle âme «, cette âme parfaite et non souillée par l’extérieur s’est renfermée sur elle-même et finit par ne pas devenir un être développé pour le simple fait de ne pas travailler sur le monde. Par cet exemple, Hegel insiste sur la nécessité de travailler sur le monde extérieur, c'est-à-dire la nature pour pouvoir réellement devenir quelqu’un, devenir un homme.

Ce besoins de l’homme de travailler sur la nature peut-être cependant compatible avec un certains respect de la nature qui lui permet de se développer. En effet, pour travailler sur le monde, il n’est pas nécessaire de couper des arbres à outrance, d’utiliser des énergies qui polluent la planète ; labourer un champ est une tâche qui permet à l’homme de se développer et d’humaniser le monde extérieur.

Ainsi, Hegel développe cet aspect dans le concept de la « dialectique du maître et de l’esclave « où il prend l’exemple du maître qui, dépendant de l’esclave pur ses besoins quotidiens deviendra l’esclave tandis que l’esclave ayant travaillé sur le monde extérieur, l’ayant humaniser et devenant ainsi autonome ne dépendant de personne n’aura plus peur de travailler sur le monde, il lui sera familier, deviendra le maître.

 

Conclusion

 

Il est nécessaire de respecter moralement la nature car elle est ce qui permet à l’homme de vivre en lui procurant l’air et la nourriture mais lui permet également de se libérer car l’homme qui travaille sur le monde extérieur devient libre. Cependant, ce respect doit avoir une limite dans le sens où la nature n’est pas un être humain et où elle doit être utiliser comme moyen, un moyen qui ne doit tout de même pas la détruire car elle est notre seul moyen de survie.

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