Drogue et alcool chez les jeunes

Au cours de la dernière décennie, la consommation de stupéfiants a considérablement agmentée en France.

-Le cannabis est de très loin le plus consommé avec 3,9 millions de consommateurs et 1,2 millions qui consomment régulièrement. Plus de la moitié en font un usage occasionnel mais le reste ( environ un tiers ), en font un usage problématique ( 10% au stade de la dépendance ). 30% des consommateurs sont de jeunes adultes ( dont 80% de garçons ).

« Le climat idéologique ou passionnel autour de ce produit ainsi que le

débat sur sa dépénalisation depuis de nombreuses années n'ont pas

contribué à éclairer public et ont certainement joué un rôle dans le

développement de la consommation, qui a doublé en dix ans avec

toutes ses conséquences sanitaires et sociales »

Les statistiques démontrent qu'à l'âge de 16ans, les jeunes français sont actuellement les premiers consommateurs d'Europe.

Les chiffres sont très préoccupants puisque, 38% des 15-16ans, ont expérimenté au moins une fois le cannabis et 22% déclarent une consommation au cours du mois. Les étudiants sont des sur-consommateurs.

Nous avons affaire à une véritable banalisation du cannabis.

La consommation de plus en plus précoce ( l'expérimentation chez les mineurs a doublé en 10ans )augmente les risques d'évolution vers un usage problématique et même une dépendance.

Au-delà de 30ans, un grand nombre d'usagers persiste. Toutefois, à l'âge adulte, la plus grande partie des consommateurs réguliers abandonnent. S'il faut s'en réjouir, on doit conserver à l'esprit que l'usage du cannabis a eu lieu durant une période cruciale de l'existence, déterminante pour l'avenir qui est celle des apprentissages, notamment professionnels. Enfin, si parmi une certaine proportion de la jeunesse, qui reste minoritaire, la consommation de cannabis s'est banalisée, elle ne concerne qu'environ 5% des citoyens, rien de comparable au tabac ou à l'alcool.

-La consommation de cocaïne dépasse les cercles habituels ''branchés'' et touche maintenant, souvent par effet de mode, une population jeune ( en 2008, à 17ans, l'expérimentation de la cocaïne concerne 25000 jeunes en France ). 3,3% des jeunes de 17ans ont expérimenté la cocaïne. Le trafic de la cocaïne est très actif, au point de saturer plusieurs marchés, notamment le marché américain, ce qui a poussé son commerce en Europe de l'Ouest et a entraîné une augmentation de la fréquentation de cette drogue. Heureusement, peu de jeunes y sont encore confrontés-La consommation d'ecstasy et des nouvelles drogues de synthèse ( principalement en provenance des Pays-Bas ) est devenue fréquente à l'occasion des ''rave party'' et autres soirées festives, notamment dans les établissements de nuit en général. Les dommages psychiques et neurologiques sont reconnus par les praticiens.

2,9% des jeunes de 17ans ont expérimenté l'ecstasy. Après avoir progressé jusqu'en 2002, l'expérimentation de l'ecstasy à l'âge de 17ans est depuis à la baisse.

-La consommation d'héroïne semble s'être stabilisée, voire même a baissé, au cours de ces dernières années. Cependant, on a pu observer une augmentation de l'expérimentation chez les plus jeunes à l'occasion des évènements festifs ( ''raves party'',  festivals musicaux, ect... ). Les traitements hospitaliers sont très souvent à l'origine de la dépendance à cette drogue. Aussi, des produits de substitution sont proposés aux personnes dépendantes.