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Durkheim, L'Education morale

Publié le 29/10/2011

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durkheim

Le corrigé

Les difficultés / pièges à éviter :

Il fallait faire attention à ne pas « plaquer » des connaissances sur Durkheim (issues du programme de SES spécialité) sans rapport avec le texte.

La difficulté de toute explication est justement de ne pas faire de contresens ou de paraphrase. Il fallait réfléchir à la portée du texte : pourquoi Durkheim souligne-t-il la contradiction entre la dimension collective de la morale et les valeurs humanistes ?

Attention, ici Durkheim ici ne dénonce pas la valeur de l’autonomie. Au contraire il pense que c’est la seule valeur aujourd’hui susceptible de fédérer les hommes. 

 

Les notions au programme : La morale,   la liberté.

 

Le thème du texte : l’autonomie.

Problème traité par le texte : A quelle difficulté s’oppose aujourd’hui la transmission des valeurs morales

 

Thèse de l’auteur : la transmission des valeurs morales est confrontée à un dilemme : concilier le caractère contraignant des règles collectives de la morale avec la valeur de l’autonomie.

 

Les références pertinentes : Ici Durkheim évoque la conception kantienne de la morale.

 

Le plan proposé :

Première partie : ligne 1 à 10, la morale est un ensemble de règles qui s’imposent de l’extérieur aux individus.

1/ Les hommes n’ont pas d’action individuelle dans l’élaboration de la morale. Ils n’en sont pas les auteurs. La morale est un processus collectif, qui évolue très lentement.

2/ C’est donc la pression sociale qui provoque le comportement moral de l’homme. La morale est ainsi un facteur de cohésion sociale.

Seconde partie : ligne 10 à 21 : la contradiction entre la dimension collective de la morale et l’aspiration à l’autonomie entre les hommes ?

1/ La valeur de la personne humaine :

La morale actuelle repose sur la dignité de la personne humaine (référence Kant). Par conséquent, c’est l’autonomie qui est une valeur centrale.

Y a-t-il un risque de dissolution de toute morale, chacun désirant être l’auteur de ses propres règles morales ? Ce refus des règles extérieures va-t-il conduire au relativisme ?

2/ Une valeur collective.

« Tout le monde » pense que l’autonomie est plus importante que la conformité à des règles extérieures à l’individu. Le respect de la personne humaine fait l’objet d’un « culte », ce qui implique une communion collective. Il y a ainsi un renversement : la valeur de l’autonomie est une valeur individuelle, mais elle est partagée par tous.

Par conséquent, le respect de la personne humaine est la seule valeur susceptible de fédérer les hommes. La morale ne peut plus être enseignée sans faire appel à l’autonomie.

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