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ELECTRE DE GIRAUDOUX: SCENE 1 ACTE I

Publié le 03/05/2012

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giraudoux

INTRODUCTION :

 

Jean Giraudoux, célèbre dramaturge français et diplomate du début du XX ème siècle,  écrit « Electre » pendant l’entre-deux guerres en 1937.Comme sur la plupart de ses autres pièces, son travail de dramaturge a évolué en étroite collaboration avec le metteur en scène Louis Jouvet. Son style élégant et fluide le consacre comme un auteur révélant un nouveau langage théâtral où l’on sent toute son inspiration pour les mythes tragique. Après « la guerre de Troie n’aura pas lieu », « Electre » en effet constitue une véritable écriture de l’histoire de la tragédie des Atrides. Cette pièce raconte comment Oreste, exilé pendant vingt ans du palais où son père Agamemnon est mort dans des circonstances mystérieuses après la guerre de Troie, revient incognito à Argos le jour des noces de sa sœur Electre. Projet formé par le régent Egisthe et sa mère Clytemnestre mais auquel s’oppose le Président du tribunal et sa femme Agathe…

 

 

SCENE 1, ACTE I : SCENE D’EXPOSITION :

 

Cette scène qui est la scène d’exposition nous présente l’étranger, qui n’est qu’Oreste, accompgané de trois petites filles, a fait son entrée en même qu’un jardinier.

 

 

I-                   Scène qui définit le genre de la tragédie :

 

1)      qui définit la figure du destin :

a)      une définition proposée : « le rattrapement du commencement avec la fin »

C’est une récitation du malheur et du mal= chœur Tragique( le parodos, entrée du chœur en chantant et en danssant) «  nous mentons,nous insultons.. »

L132/L.121 Les petites filles jouent le rôle des Eumènides ainsi que celui du chœur tragique.

b)      le rôle des Euménides : qui inventent et miment par un genre de psychodrame des faits réels/ ou projetés dans un avenir déjà quasiment « écrit ».

c)      La métaphore du temps qui passe= destin en devenir « c’est effroyable, le destin enfant… » la menace du fatum qui grandit

 

2)      qui inscrit la pièce dans l’enjeu de la tragédie :

 

a)      la figure de Clytemnestre obéissant à la peur et aux présages funestes( Métaphore de l’araignée)

b)      l’annonce du mariage à venir d’Electre. Jardinier= constitue comme une menace futur en filigrane pour souligner la dimension dramatique de «aujourd’hui »

c)      Les images liées au sang (« tout ce qui est rouge ») qui annoncent la tragédie du meurtre déjà commis mais prédise aussi celui avenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

II-                Une tragédie, oui, mais revisitée…

 

1) Relecture nouvelle du Mythe traditionnel :

 

a)      aspect classique des infos : tps/ lieux/ actions/ personnagesàTout les élèmets utiles a la compréhension du drame.

b)      Le destin est omniprésent et clairement mis en avant comme élément fondamentale=

+personnifié par les Euménides

+rappel le passé des Atrides

à Vengeance +révélation

+ Présence également à  travers les petites filles de chœur tragique( héritage de Sophocle et d’Eschyle, dans la dramaturgie antique)

 

2) Mais exploités librement par Giraudoux

 

a) il étend le rôle du chœur dont le rôle traditionnel est de commenter, d’exhorter ou de plaindre à celui de participer directement à l’action.

 

D’ailleurs au début de la scène :

b) Le caractère original du décor- le décor est totalement « baroque »= les 2 côtés  du palais qui sont dissemblablesà anachronisme (pas en lien avec l’époque) du palais « constitué en pierre gauloises ».

 

c)      le renouveau du style= au niveau du ton et des registres de langue mêlant :

-le soutenu au familier à +

                                          +

-la poésie et le trivialà+ métaphore de l’araignée

                                      +

 

Ce qui est différent de la vraie Tragédie qui réclame unité/grandeur.

 

=>Tragédie qui tout en s’appuyant sur les abses du Mythe se donne la liberté d’osciller constamment centre tragédie et comédie :

 

III-              L’amibiguité du tragique-comique :

 

1)      Proche comédie par : le nombre de personnage présent sur scène

+la présence des petites filles

+ les costumes de fêtes

+la référence au mariage

 

2)      Par la légèreté du Ton du dialogue : le persiflage des petites filles, leurs railleries…

+L.176/L.151 : comme si c’était un jeu

+L.129 à 131 = dérision du tragiqueà rendu +trivial

+L.109/L.204/L.222

+ elles sont continuellement dans le jeu de la médisance= elles le prouvent avec le jardinier : L.112 à 115 et L.131

à On est + proche de l’univers de la comédie d’intrigues (Beaumarchais) que d’Eschyle ou Sophocle.

 

3)      Mais ce dialogue en dépit de sa désinvolture, donne une image du destin qui n’est pas aussi dérisoire qu’on le croit

+ à l’image des enfants, aveugle et cruel

+ comme eux, il grandit inexorablement

+elles concrétisent bien la fatalité dont possède le héros tragique

 

à Un refus de l’esthétisme classique chez Giraudoux qu’il dissimule derrière cette ambiguïté de l’écriture qui donne un caractère particulier à son théâtre.

 

 

CONCLUSION :

Comme toute scène d'exposition, celle de Electre apporte des informations sur les lieux, le moment de l'action et sur les personnages présents ou évoqués mais elle est déconcertante par sa tonalité à la fois joyeuse et tragique et par son langage simple voir même singulier, le spectateur est dérouté par ce mélange inhabituel et la nécessité de traduire des symboles, cependant cette scène d'ouverture éveille l’intérêt du spectateur en mettant Electre au centre des préoccupations en annocant la tragédie.qs

 

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