En quoi Candide reflète-t-il clairement les préoccupations et les combats du siècle des Lumières ?
Publié le 06/06/2012
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En 1759, Voltaire, philosophe des Lumières, publie Candide, un conte philosophique qui dénonce les injustices de l’époque. On peut alors se demander en quoi Candide reflète clairement les préoccupations et les combats du siècle des Lumières. Nous démontrerons, tout d’abord, que Candide regroupe diverses dénonciations, puis que l’œuvre apporte une définition de l’homme selon les idées des philosophes des Lumières. Enfin les procédés que Voltaire emploie témoignent des difficultés à émettre ses idées. Tout d’abord, on trouve dans Candide diverses dénonciations qui peuvent être regroupées dans trois domaines. Pour commencer, Voltaire dénonce les croyances et plus particulièrement le fanatisme religieux. Dans le tremblement de terre de Lisbonne, l’attitude des universitaires, qui sont porteurs des connaissances, est critiquée lorsqu’ils décident de faire un autodafé, condamnant des hérétiques, pour empêcher un nouveau tremblement de terre. Voltaire dénonce ainsi le fanatisme qui empêche les gens de raisonner justement et les conduits à des comportements dangereux et irrationnels. Puis les inégalités sociales sont dévoilées. Lors de l’entretien avec le nègre du Surinam, Voltaire insiste sur l’injustice sociale. Il dénonce le traitement des noirs et cherche à faire ressortir son inutilité par le biais de l’ironie. Il remet aussi en cause l’esclavage. Le passage de l’Eldorado est également dénonciateur des problèmes du XVIIIe puisqu’il s’agit d’une utopie qui montre une société égalitaire où tout semble merveilleux. C’est également une façon de mettre en avant le fait que les inégalités sociales sont un frein à l’épanouissement de la société. Pour finir, Voltaire s’attaque au domaine politique avec l’histoire des six rois détrônés à la fin du conte. Il critique alors les abus de la monarchie absolue, qui est à cette époque le régime politique français. C’est alors une critique du pouvoir que d’imaginer qu’un roi, qui tient son pouvoir de Dieu et des liens du sang, puisse être détrôné et que le peuple gouvernent. Candide regorge donc de dénonciations des problèmes de l’époque et rejoint alors le combat des lumières. Il décrit également l’homme selon les philosophes. L’homme selon les philosophes des Lumières est un homme instruit qui possède sa propre raison. Tout d’abord, l’homme des lumières est instruit. On retrouve cette instruction qui se fait tout au long du conte par le biais de différentes péripéties. Candide, en se faisant chasser du château de Thunder-ten-tronckh, va découvrir le monde et notamment divers problèmes et horreurs qui vont éclairer sa vision des chose. Il en ressort donc avec une certaine connaissance et de l’expérience. D’autre part, l’instruction de cet homme doit être reliée à la raison. A la fin de Candide, le personnage aura tiré parti de son voyage et utilisera sa vision du monde pour évoluer. Il se détachera alors de Pangloss, qu’il ne suit plus aveuglement et finit par « mais il faut cultiver notre jardin ». Cette phrase qui clôt le livre montre bien que Candide raisonne par lui-même : il souhaite poursuivre sa découverte du monde afin de se faire une idées personnelle des faits. A travers Candide, Voltaire nous montre la réaction qu’il attend de son lecteur, à savoir qu’il devienne un homme raisonné et instruit comme le souhaiteraient la plupart des philosophes des Lumières. Voltaire utilise pour ce faire différents procédés.
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