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Entre Ophélia, bizarrement coiffée de fleurs et de brins de paille.

Publié le 17/10/2012

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Entre Ophélia, bizarrement coiffée de fleurs et de brins de paille. Ô incendie, dessèche ma cervelle ! Larmes sept fois salées, brûlez mes yeux jusqu'à les rendre insensibles et impuissants ! Par le ciel, ta folie sera payée si cher que le poids de la vengeance retournera le fléau. Ô rose de mai ! chère fille, bonne soeur, suave Ophélia ! Ô cieux ! est-il possible que la raison d'une jeune fille soit aussi mortelle que la vie d'un vieillard ? Sa nature s'est dissoute en amour ; et, devenue subtile, elle envoie les plus précieuses émanations de son essence vers l'être aimé. OPHÉLIA, chantant. Ils l'ont porté tête nue sur la civière. Hey no nonny ! nonny hey nonny ! Et sur son tombeau il a plu bien des larmes. Adieu, mon tourtereau ! LAERTES. - Tu aurais ta raison et tu me prêcherais la vengeance, que je serais moins ému. OPHÉLIA. - Il faut que vous chantiez : A bas ! à bas ! jetez-le à bas ! Oh ! comme ce refrain est à propos. Il s'agit de l'intendant perfide qui a volé la fille de son maître. LAERTES. - Ces riens-là en disent plus que bien des choses. OPHÉLIA, à Laertes. - Voici du romarin ; c'est comme souvenir : de grâce, amour, souvenez-vous ; et voici des pensées, en guise de pensées. LAERTES. - Leçon donnée par la folie ! Les pensées et les souvenirs réunis. OPHÉLIA, au roi. - Voici pour vous du fenouil et des ancolies. (A la Reine.) Voilà de la rue pour vous, et en voici un peu pour moi ; nous pouvons bien toutes deux l'appeler herbe de grâce, mais elle doit avoir à votre main un autre sens qu'à la mienne... Voici une pâquerette. Je vous aurais bien donné des violettes, mais elles se sont toutes fanées, quand mon père est mort... On dit qu'il a fait une bonne fin. (Elle chante.)

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