Ericsson (entreprise).
Publié le 20/05/2013
Extrait du document
Ericsson (entreprise). 1 PRÉSENTATION Ericsson, première entreprise mondiale d'équipements téléphoniques. 2 LES PREMIÈRES HEURES DE LA TÉLÉPHONIE Cette entreprise suédoise a été créée en 1876 par Lars Magnus Ericsson (1846-1926), un mécanicien qui a ouvert, à Stockholm, un atelier de réparation d'appareils télégraphiques (voir télégraphe), l'année même où Alexander Graham Bell déposait, aux États-Unis, un brevet d'invention marquant l'apparition du téléphone. En 1879, Ericsson conçoit ses premiers téléphones : l'entreprise, qui compte 10 salariés, vend 74 exemplaires de « téléphones magnétiques avec trompette de signalisation «. La constitution de la Stokholms Allmänna Telefonaktiebolag (SAT), une compagnie téléphonique suédoise, accélère le développement d'Ericsson : une première commande de 1 000 postes et de 20 standards téléphoniques lui permet de financer le passage de la production artisanale au stade industriel en 1884, puis le donneur d'ordres et le prestataire fusionnent en 1918 pour constituer l'actuelle société LM Ericsson. La capitale suédoise est alors la ville qui compte le plus de téléphones dans le monde avec 3 160 abonnés. En 1892, Ericsson commercialise le premier téléphone de bureau avec combiné, dont la production locale excède les 10 000 unités par an. Par ailleurs, Ericsson s'implante à l'étranger dès le début du XXe siècle : en 1903 en Grande-Bretagne (premier marché à l'exportation de l'entreprise suédoise), l'année suivante aux États-Unis, en 1907 au Mexique et en 1911 en France. Le groupe est aujourd'hui présent dans 140 pays et réalise ses meilleures performances commerciales en Chine, aux États-Unis, puis en Europe. Ericsson suit le chemin de l'innovation en élaborant les premiers postes à cadran (1923) et développe des activités dans le domaine de la radio. Si les années de guerre mettent un frein à cette expansion continue, celle-ci reprend dans les années 1950 et 1960 avec la mise au point du nouveau système crossbar de centraux téléphoniques (1958), du téléphone avec haut-parleur, du commutateur à code pour les centraux publics (1961), du téléphone à touches en 1966. En 1971, le premier central téléphonique entièrement informatisé est installé par Ericsson dans la ville de Rotterdam : il sert pour les communications internationales, ainsi que pour le réseau interurbain. 3 ERICSSON ET LE DÉVELOPPEMENT DES TÉLÉPHONES PORTABLES Ericsson, qui emploie 100 000 personnes dans le monde, a aujourd'hui transposé à la téléphonie mobile la maîtrise acquise en matière de radiocommunications et de construction de réseaux. Le premier central de téléphonie régionale entièrement numérique est installé en Finlande en 1984. Deux ans plus tard, le système mis au point par Ericsson est utilisé dans 63 pays, soit 45 p. 100 du marché de la téléphonie mobile mondiale de l'époque. Depuis la déréglementation du marché des télécommunications amorcée aux États-Unis au début des années 1990 et le développement des téléphones portables ainsi que des radiomessageries personnelles, la branche radiocommunication d'Ericsson est devenue le plus important département du groupe. En effet, ce dernier consacre au développement et à l'amélioration de cette seule activité 20 p. 100 de son chiffre d'affaires annuel, qui s'élevait en 1998 à 136 milliards de francs. Une donnée statistique rend compte à elle seule du résultat de ce considérable effort d'investissement : 40 p. 100 des abonnés à un téléphone cellulaire peuvent émettre ou recevoir leurs appels grâce à un équipement fourni par Ericsson. 4 UN SECTEUR EN DÉCLIN ? La conjoncture de l'année 2001 marquée par une saturation du marché des télécommunications a fortement nui à la profitabilité du constructeur suédois. Alors que le taux de croissance des ventes de téléphones portables a connu une croissance annuelle d'environ 60 p. 100 entre 1996 et 2000, 2001 a marqué un net retour de tendance avec un taux de croissance du marché négatif. On peut y voir là le résultat combiné du taux d'équipement qui a progressé très rapidement (à titre d'exemple, la France comptait 37 millions de possesseurs de mobile en septembre 2001, soit un nombre supérieur à celui des abonnés disposant d'un téléphone fixe) et du retard pris dans la mise en oeuvre de la troisième génération de téléphones mobiles répondant aux normes UMTS qui combinent outre les services de téléphonie tout un ensemble de fonctionnalités multimédia -- un retard qui handicape les demandes de renouvellement du parc actuellement existant. Ce processus cumulatif d'ordre conjoncturel explique pour une large part l'ampleur des pertes, un fait inédit depuis 1931, annoncées par l'entreprise sur l'exercice 2001, lequel s'est clos par un déficit de 5,2 milliards d'euros. De fait, Ericsson, avec une part de marché mondiale évaluée à 6,7 p. 100 est passé du troisième rang au cinquième rang des constructeurs du secteur, un déclin relatif qu'Ericsson espère compenser par la bonne tenue des profits qu'elle réalise depuis peu grâce aux résultats prometteurs enregistrés par la filiale commune (la SEMEC) créée en partenariat avec la firme japonaise Sony dont le modèle de téléphone T68i devrait préfigurer ce que sera la téléphonie mobile de demain. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- T. C. 8 juill. 1963, SOCIÉTÉ ENTREPRISE PEYROT, Rec. 787
- une bonne image suffit elle au succes de l entreprise
- L'entreprise et sa gestion
- Rapport de stage: L’apport de la communication digitale dans le développement d’une entreprise
- rapport de stage en entreprise informatique