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Érotisme

Publié le 07/05/2013

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Bastian Chollet Comte-Sponville, Le Sexe ni la Mort - Synthèse « [L'érotisme] c'est jouer avec la loi et la pulsion ; c'est jouir humainement de notre animalité, bestialement de notre humanité, et c'est de quoi aucune bête ni aucun ange ne sont capable. « p.240 Cette caractéristique est propre à chaque être humain, est n'est vraie que dans le cas de l'homme. Seul l'homme est capable de raison et de morale. Aujourd'hui il ne conteste plus son animalité. Cependant, l'érotisme ne peut être présent que dans la nature humaine, car elle constitue un mélange entre humanité et animalité. Rappelons que l'érotisme selon Comte-Sponville : « c'est jouir de désirer, ou d'être désiré, plutôt que désirer jouir. « (p.236). Il est évidemment facile de comprendre que le but final de la sexualité chez les animaux est bien la reproduction. Monsieur et Madame Lion sont bien peu préoccupé à jouir de désirer. M. Lion va d'ailleurs s'accoupler avec plusieurs femelle afin de préserver sa descendance, il s'accouplera devant les yeux de Mme Lion qui ne montrera aucun sentiment de jalousie, et M. Lion n'éprouvera aucun remord, car ces deux sentiments découlent d'une morale et d'une éthique qui sont les propre de l'Homme, et non des animaux. Leur sexualité n'est que bestiale et à fin reproductive. Dans ce cas, on parle de sexualité reproductive (accouplement), et non pas d'érotisme. Il s'agirait donc d'introduire notre part d'humanité dans un acte à priori animal. C'est n'est plus la reproduction qui est visée lors de l'acte sexuel, mais le plaisir. Le plaisir que cela procure de faire l'amour. Il ne s'agit pas du plaisir de l'orgasme, car lors d'un rapport érotique, l'orgasme n'est pas le but que nous cherchons à atteindre. Car dans ce cas, la masturbation y parviendrais beaucoup plus rapidement. L'érotisme se base sur une sorte de jeu. Les règles seraient de jouer de nos charmes afin de titiller les envies charnelles de l'autre, dans le but de nous faire plaisir à nous-même. Plus on procure l'envie et le désir chez l'autre, et plus on en jouit. C'est jouir d'être désiré. Plus grossièrement, on pourrait parler de jeu du chat et de la souris, mais où les deux amants seraient chats et souris en même temps. Ils se tournent autour en essayant mutuellement de s'attirer chacun dans leur piège. On veut provoquer le désir chez l'autre, et on veut que l'autre nous procure du désir. On jouit de ce désir donné et offert, et c'est ce qui constitue un rapport érotique. Cependant, un rapport érotique, n'est pas forcément sexuel. Le désir ne s'offre pas que par le corps (en grande partie peut-être), une point clé de l'érotisme passe par le langage. Ainsi, vous pouvez très bien provoqué le désir de votre amant(e) en lui envoyant quelques sous-entendus coquins via messages. On entre dans le sujet de la loi et la pulsion. L'érotisme se traduit sous forme de transgression de loi morale. Au travers de nos pulsions se dégage une volonté de briser ces lois morales que chaque individu se fixe. En les brisant, nous entrons dans ce que nous appelons l'intimité. Nous dévoilons l'autre, et l'autre nous dévoile, on donne envie à l'autre et l'autre nous donne envie. J'ai évoqué le mot « sous-entendu « un peu plus haut. La réflexion et l'imaginaire sont des éléments clés dans l'érotisme. L'imaginaire n'est propre qu'aux êtres humains, et c'est pour cela que l'érotisme ne peut être chose animale, car ceux-ci sont dépourvu de toute réflexion. C'est le but qu'ont les sous-entendus, on nous demande de réfléchir pour comprendre le sens cachés qu'ils ont, quand bien même beaucoup de gens s'y méprennent, l'érotisme, ce n'est pas juste la chair. Comme le disait Georges Perros : « L'érotisme, c'est de donner au corps les prestiges de l'esprit «. Plus la nécessité de l'imagination est forte, plus le sous-entendu sera érotique. C'est cette réflexion qui mènera Jean Paulhan à dire : « les contes de fées sont les romans érotiques des enfants «. Les contes de fées sont ce qui amène les enfants à user le plus de leur imagination. En plus de cela, nombreux sont les enfants qui rêvent de vivre dans des pays magiques peuplés de toutes sortes de créatures fantastiques. Ces images qu'ils ont dans leur tête leur donnent envie. Ils désirent vivre des histoires de contes de fées. En ce sens Paulhan n'a pas tort. Il soulève même de manière important ce que représente réellement l'érotisme. Cependant, la subtilité qu'avait certains média a amené ce caractère érotique a fortement régressé. Au-delà de la subtilité érotique, on sombre parfois presque dans la vulgarité et la faute de goût, voire carrément dans le sexisme bête et méchant. Le média qu'est le jeu vidéo peut être un bon exemple. Lorsque les consoles de salons virent le jour et commencèrent à se populariser, le jeu vidéo avait les enfants pour publique cible. Les éditeurs et développeurs de jeux devaient donc prendre garde à ne pas créer des jeux trop « osés « afin que leurs jeux ne soient pas interdits aux enfants, voir interdit de vente . Voici ce qu'à l'époque cela pouvait ressembler. L'image du dessus avait été jugée trop vulgaire. Dans la version finale du jeu, elle avait été changée par l'image du dessous, afin qu'on ne distingue plus la culotte de l'héroïne. L'érotisme vidéo ludique ne s'étendait alors guère plus loin. Laissant aux joueurs, libre cour à leur imagination... Et Voici ce à quoi l'érotisme peut ressembler dans des jeux vidéos plus récents. Nettement moins subtil, il présente aussi un mauvais goût assez forcé. L'imagination a nettement moins de place, on offre presque directement au joueur ce qu'il désire : voir cette femme nue. L'érotisme peut toujours être présent, mais il n'est pas forcément du meilleure goût. Plus on retire cette subtilité intellectuelle que nécessite l'érotisme, plus on sombre dans de la pornographie. Quoi de moins subtil qu'un film porno ? Il suffit de lire le « scénario «... On jouit humainement de notre animalité, bestialement de notre humanité, on jouit de pouvoir donner au corps (notre animalité) les prestiges de l'âme (notre humanité). « C'est que l'orgasme n'est pas tout. C'est qu'il n'est pas l'essentiel. La sensualité touche plus à la psychologie qu'à la physiologie. Jouir n'est vraiment satisfaisant qu'à la condition de ne le faire point seul. « p.275 Il y a deux notions principales dans le désir. La première est purement platonique : le désir, c'est le manque. La seconde consiste à dire qu'il s'agit d'une puissance. Les deux sont vraies. On désire ce qu'on a pas, mais sexuellement parlant, nous désirons l'autre lorsque nous avons « surabondance «, d'une force de vouloir coucher, et non d'un manque. Quand bien même nous assouvissons notre désir de coucher, comment pourrait-on parler de manque lorsque nous faisons l'amour ? La finalité de l'acte sexuelle étant l'orgasme, ça serait logiquement, la seule chose dont nous manquons. Cependant, si le sexe n'avait pour but que de nous procurer l'orgasme, la masturbation serait bien plus rapide, mais de l'autre côté, nous n'exploitons pas cette force, cette puissance du désir en ne palliant qu'au manque de l'orgasme. Le rapport sexuel est un mélange entre sexualité masturbatoire (le désir de l'orgasme), et sexualité relationnelle (désir de l'autre). L'être humain ne pratique la masturbation que lorsque celui-ci n'a rien d'autre à se mettre sous la dent. Quitte à choisir entre faire l'amour et la masturbation, peut d'entre nous choisirait la masturbation. Il est plus facile de savoir ce que nous recherchons réellement lorsque nous réfléchissons à la situation. Lors de la masturbation, nous cherchons rarement à ce que celle-ci dure ou s'éternise. On n'en tire un réel plaisir que lorsque nous approchons de l'orgasme. Cependant, lorsque nous faisons l'amour, l'orgasme n'est plus notre priorité. Les sensations ne sont plus les mêmes, et nous jouissons aussi de procurer du plaisir à l'autre. Il y a partage et échange entre les deux amants qui jouissent mutuellement de leur plaisir. On aurait presque envie que cela dure longtemps (ou du moins, plus longtemps que ce que notre corps nous impose !). Le fait est, que nous désirons moins l'orgasme, du moins notre propre orgasme. Nous jouissons de l'autre, nous avons du désir pour l'autre. Sans ce désir de l'autre, on ne le traite plus comme une personne humaine, mais comme un objet nous permettant d'atteindre l'orgasme de manière agréable. Mais le sexe sans amour ressemble plus à une forme de haine et de banalisation de l'acte. C'est de nouveau ces valeurs que véhiculent les films pornographiques. Ils banalisent l'acte sexuel en le rendant possible avec n'importe qui, n'importe où, et n'importe quand ! Et la femme est souvent réduite à une utilisation. Elle est utilisée comme poupée gonflable sophistiquée... Bibliographie : http://www.perigord.tm.fr/~ecole-scienc/pages/activite/corps_humain/Reproduction_H_pdf/Lions_copulation2.jpg (image d'accouplement de deux lions) http://1.bp.blogspot.com/_2SfYuQFlY_g/SmBoBcwdCyI/AAAAAAAAAIM/m4E8vnQIADM/s320/blaze-04.jpg (image de la fille en rouge dont on peut distinguer la culotte) http://cdn-static.gamekult.com/gamekult-com/images/photos/30/50/06/56/ME3050065633_2.jpg (image de la fille en soutient-gorge et mini-short) http://www.evene.fr/citations (Site regroupant des citations est disposant d'un moteur de recherche pour chercher des citations sur une thématique précise.)

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