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Exposé: les philosophes des lumières

Publié le 15/12/2013

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Dossier Documentaire sur le Siècle des Lumières Qui sont les Lumières ? Sommaire Introduction : p 3 I)Les grandes idées des Lumières : p 4 à 6 II)Comment et par qui sont développées ces idées? A) Les différents philosophes et scientifiques des lumières. : p 7 à 8 B)Biographies particulières : p 9 à 13 Conclusion : p 14 Introduction Les lumières apparaissent au début du XVIII siècle vers 1715 en France, à la mort de Louis XIV, et prennent fin à l'avènement de la Révolution française pendant les années 1790. Ce mouvement intellectuel, culturel et philosophique s'étend dans toute l'Europe et est poussé par l'accélération des découvertes scientifiques et des grands voyages, entraînant une révolution de la pensée. Il s'illustre principalement par son combat contre les préjugés et l'intolérance. Les philosophes des lumières veulent transmettre leur savoir, leurs idées et leurs opinions en critiquant violement les idéologies de leur société à travers des articles ou des textes notamment à travers le projet grandiose de l'Encyclopédie. Leur but est de combattre l'obscurantisme et d'éclairer les esprits, d'où le nom « les lumières ». « Le prochain siècle sera de jour en jour plus éclairé, en comparaison tous les précédents ne seront que ténèbres » Bayle 1697 Nous étudierons plus particulièrement quelles étaient les principales idées des Lumières puis nous dresserons le portrait des Lumières les plus remarquables. I Les grandes idées des Lumières Se libérer de l'autorité religieuse Les lumières critiquent l'église et son pouvoir. Ils refusent la prétention de la religion à tout expliquer par la métaphasique et à rejeter la science qui explique les choses de manière logique. Certains philosophes comme Diderot d'Alembert sont athées, d'autres sont déistes comme Montesquieu et Voltaire, c'est a dite qu'ils rejettent les dogmes de la religion mais pas la croyance en un être tout puissant. Quelques autres comme Adam Smith sont croyants. Développer les connaissances. Grâce en particulier à Newton et aux autres grands scientifiques de cette époque, la physique, la chimie, la biologie et même la sociologie font un bon considérable. Les philosophes, eux développent de nouvelles idées comme le but qu'il fait donner à la vie et sur la recherche du bonheur. Les lumières souhaitent transmettre ces nouveaux savoirs car ils sont persuadés qu'ils serviront au bien de tous. Ils favoriseront donc l'éducation sous toutes ses formes, depuis l'école jusqu'aux académies savantes ; et la diffusion du savoir, par des publications spécialisées ou par notamment l'Encyclopédie. La quête du bonheur Selon les lumières, tous les hommes doivent vivre heureux car le bonheur est le bien être suprême. Ils placent l'homme au centre du monde et pensent que la religion est un des principaux freins a la quête de bonheur car elle représente trop de contraintes pour ceux qui la pratiquent. L'Etat devrait avoir, comme objectif principal le bien-être de ses citoyens.  « Le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir et c'est en le donnant qu'on l'acquiert. » Voltaire Les Charmes de la Vie Watteau, 1730 Transformer l'espace politique Les philosophes des lumières souhaitent modifier leur société. Pour eux, la source de tout pouvoir est dans le peuple, et rien n'est supérieur à la volonté générale. Ils veulent l'égalité entre chaque homme, s'opposant au roi, qui possède tous les pouvoirs. « Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi ; mais elle doit être loi parce qu'elle est juste.  » Montesquieu Des droits inaliénables Tous les êtres humains possèdent, de par leur nature même d'humains, des droits inaliénables. Tout être humain à droit à la vie, la peine de mort est donc illégitime, comme la torture même lorsqu'elle est pratiquée au nom de la raison d'Etat. Si tous les êtres humains possèdent un ensemble de droits identiques, il en découle qu'ils sont égaux en droit. Les femmes devraient être égales aux hommes devant la loi et l'esclavage devrait être aboli. « Le droit de l'esclavage est nul, non seulement parce qu'il est illégitime, mais parce qu'il est absurde et ne signifie rien. Ces mots, esclavage et droit, sont contradictoires. » Rousseau II) Comment et par qui sont développées ces idées ? Nous venons de vous présenter les principales idées des lumières. Nous allons maintenant étudier plus particulièrement les philosophes et scientifiques qui les ont diffusées. A/Les différents philosophes et scientifiques des lumières. Voltaire est un des philosophes des lumières les plus connus. Dans la plupart de ses ?uvres, il dresse la liste des malheurs et des crimes qu'engendrent les hommes. Pour lui, l'humanité ne peut pas progresser sans tolérance, ce qui fait de l'Église catholique de son temps un de ses plus grands ennemis car à cette époque, l'Eglise ne tolère aucune autre religion. Denis Diderot est un écrivain et philosophe français. Sa principale ?uvre est l'Encyclopédie, qu'il a fait principalement en coopération avec d'Alembert. Diderot cherche à faire progresser l'humanité en synthétisant toutes les connaissances. Sa grande ambition est de combattre l'intolérance et les préjugés et d'apporter le savoir Rousseau est un des plus illustres philosophes des lumières. Le principal sujet étudié par Rousseau est la liberté, sujet que l'on retrouve dans presque toutes ses ?uvres. Il a montré le lien étroit qui unit égalité et liberté. Malgré le fait qu'il soit un philosophe des lumières, il s'oppose à une des principales idées de ce mouvement : le progrès, qu'il méprise et condamne. Rousseau participe à l'Encyclopédie notamment dans les chapitres dédiés à la musique. Montesquieu lui s'intéresse beaucoup à la politique,  il met en évidence les défauts de la société française et demande la séparation des 3 pouvoirs (judiciaire, législatif, exécutif). Il utilise des méthodes scientifiques pour analyser la société. David Hume est un philosophe anglais. Il cherche à comprendre l'esprit humain. Il remet en question la raison humaine et sa capacité à comprendre les principes de la connaissance, de la morale ou de la religion.  Il montre l'importance de l'imagination et son intervention constante dans l'esprit humain. Adversaire de la religion, il refuse pourtant l'athéisme. Adam Smith, un écossais, est au début un philosophe avant de devenir un économiste encore très reconnu aujourd'hui. C'est le précurseur de l'économie libérale. Il est l'un des premiers à penser que la source de richesse d'un pays est le travail des hommes. Il est inspiré par les encyclopédistes et les philosophes européens qu'ils rencontrent pendant son voyage en 1764. Emmanuel Kant est un philosophe allemand, qui fut d'abord professeur avant de se consacrer entièrement à ses recherches philosophiques. Kant aborde notamment la question de l'origine et des limites de la connaissance (raison théorique) et les possibilités de l'action (raison pratique). Il travaille aussi à démontrer que la métaphysique est à l'origine du monde. Thomas Jefferson est un politicien Américain qui prône pour la liberté et l'égalité des hommes. Il participe à l'abolition de l'esclavage en Virginie. Il souhaite aussi la liberté de culte et demande aux religions d'être plus ouvertes et tolérantes. Il s'inspire des idées de John Locke, un des précurseurs des lumières. Venu vivre en France à la fin de sa vie, il assiste aux débuts de la révolution. B/ Biographies particulières D'Alembert Portrait de D'Alembert Quentin de La Tour (1704-1788) Jean Rond D'Alembert, né le 16 novembre 1717, est le fils d'un commissaire d'artillerie et d'une marquise. Le lendemain de sa naissance, il est abandonné par sa mère sur les marches de l'église parisienne de Saint Jean Le Rond, qui lui donna d'ailleurs son nom. Il fit d'abord placé à l'hospice des enfants-trouvés mais son père le retrouve rapidement et le place dans une famille d'adoption. Il fit élevé par une femme d'un artisan-vitrier, chez qui il vivra pendant quarante-huit ans jusqu'à la mort de celle-ci. Très jeune, il se révéla très doué dans les mathématiques et les sciences. A dix-huit ans, il obtenu le baccalauréat ès arts grâce à ses brillantes études et à vingt-quatre ans, en 1742, après des études de droit et de médecine, il entra à l'académie des sciences où il fut nommé « adjoint de la section d'astronomie ». En 1743, il publia son célèbre traité de dynamique qui fut une étape importante dans l'histoire de la mécanique et dans les recherches de Newton. En 1746, il rencontra Diderot, grand philosophe des lumières, et se lança dans le projet de l'encyclopédie dont le but est d'intégrer les sciences dans un système philosophique cohérent. Après cinq ans de projet parut le premier volume de l'encyclopédie, et en 1754, D'Alembert fut élu membre de l'académie française (institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française). Durant cette même année, l'article « Genève »fit la parution dans l'encyclopédie. De 1757 à 1759, la parution de l'encyclopédie fut suspendue. D'Alembert meurt le 29 octobre 1783. Ce grand philosophe des lumières demeure l'un des plus grands mathématiciens et physiciens du XVIII siècle. Biographie Denis Diderot Né en 1713 à Langres en Haute-Marne dans une famille bourgeoise, il suit ses études au collège des jésuites à l'âge de dix ans pour apprendre l'arithmétique. Il y apprend une éducation classique, faite de latin et de littérature romaine, ce qui lui permet par la suite d'entrer au lycée Louis-Le-Grand. En 1732, après des études remarquables, Diderot obtient le titre de « maître es art » à l'université de Paris. 10 ans plus tard, il fait la connaissance de Jean-Jacques Rousseau puis d'Antoinette Champion, dont il est tombé sous le charme. Diderot l'épouse en secret, cachant la vérité à son père qui ne l'apprendra que plus tard. Celle-ci ne l'accompagnera pas jusqu'à la fin des jours de Diderot. En 1747, notre grand philosophe a la merveilleuse idée de créer l'encyclopédie au côté de D'Alembert et se lance dans ce projet. Ce projet a pour but de synthétiser toutes les connaissances pour apprendre à transmettre son savoir et ses idées aux gens. Le 24 juillet 1749, Diderot est emprisonné à Vincennes pour avoir publié "Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient". Il y expose que la connaissance et la perception des choses émanent d'une sensibilité propre à chacun. Aussi, les aveugles ont-ils une conception autre du monde qui les entoure. Après ce qui vient de se passer à Vincennes, Diderot prendra soin de ne pas toujours publier la totalité de ses ouvrages. 3 ans après son emprisonnement, interdiction d'impression et de diffusion des deux premiers volumes de l'Encyclopédie. Diderot se voit très déçu mais est vite réjouit en rencontrant Sophie Volland quelques années plus tard, dont il fait la connaissance par l'intermédiaire de Rousseau. Il a une aventure passionnante avec celle-ci. A la suite de sa vie, Diderot doit s'exiler pour continuer à publier ses ?uvres. Ce jeune philosophe s'est essayé à tous les genres littéraires du roman (Jacques le Fataliste et son maître, 1778) à la critique d'art (Salons) en passant par le dialogue philosophique (Le Neveu de Rameau, 1762-73) et le théâtre (Le fils naturel, 1757). A 70 ans, seulement quelques mois après la mort de sa maîtresse, Diderot s'éteint paisiblement à Paris. Montesquieu Ecrivain et philosophe français. Charles de Secondât, baron de la Brède et de Montesquieu est né en 1689 d'une famille de magistrats de bonne noblesse au château de la Brède près de Bordeaux, dont il porte d'abord le nom et auquel il sera toujours très attaché. Ses parents ont choisi un mendiant pour être son parrain pour que toute sa vie il se souvienne que les pauvres sont ses frères.  Après ses études de droit, il devient conseiller auprès du parlement de Bordeaux en 1714. En 1716, il hérite de la fortune de son oncle et du nom de Montesquieu. Délaissant sa charge dès qu'il le peut, Montesquieu s'intéresse au monde et aux plaisirs. Il se passionne pour les sciences et mène des expériences (anatomie, botanique, physique...) puis oriente sa curiosité vers les hommes et l'humanité à travers la littérature et la philosophie. Dans les "Lettres persanes", qu'il publie anonymement en 1721 en Hollande, il dépeint admirablement, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. Après son élection à l'Académie française (1727), Montesquieu réalise un long voyage à travers l'Europe (Hongrie, Italie, Hollande, Angleterre), de 1728 à 1731, où il observe attentivement la géographie, l'économie, la politique, les m?urs des pays qu'il visite. De retour au château de la Brède, il accumule de nombreux documents et témoignages pour préparer l'?uvre de sa vie, "l'Esprit des lois" (1748) qui rencontre un énorme succès. Etablissant les principes fondamentaux des sciences économiques et sociales, Montesquieu tente de dégager la logique des différentes institutions politiques par l'étude des lois considérées comme simples rapports entre les réalités sociales. Il envisage trois types de gouvernement : la république, la monarchie et le despotisme. Cette ?uvre inspire les auteurs de la Constitution française de 1791 et est à l'origine du principe de séparation des pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. Tandis que sa mère très pieuse l'a élevé dans le respect du christianisme, ses études classiques et romaines l'ont préparé à l'indifférence et à l'incrédulité. En matière religieuse, Montesquieu peut-être considéré comme un déiste et un libre-penseur allant parfois jusqu'à l'irrévérence et à l'hostilité envers la foi chrétienne. En 1711, dans "La damnation éternelle des païens" il montre que les philosophes de l'Antiquité n'ont pas mérité l'enfer. Dans "Dissertation sur la politique des Romains" (1716), il dénonce la religion comme moyens qu'utilisent les puissants pour pérenniser leur domination sur les humbles. Son étude de la société le conduit néanmoins à respecter les croyances religieuses, plus pour des considérations pratiques que pour elles-mêmes. Montesquieu prend soin de ne pas mêler de considérations théologiques à ses écrits politiques. Ce qui ne l'empêche pas d'être attaqué par les jésuites et jansénistes pour éloge de la religion naturelle dans "L'Esprit des lois" que le pape fait mettre à l'index dès sa publication. Newton Isaac Newton est né en 1642 à Woolsthorpe en Angleterre. Passionné de sciences, le futur philosophe des lumières intègre l'université de Cambridge en 1661. Mais, la peste fait rage à Londres et Newton est obligé de retourner vivre chez sa mère pour minimiser les risques de tomber malade. Durant 2 années, il se consacre à la recherche scientifique et fait déjà de grandes découvertes comme celle de la composition et du spectre de la lumière blanche. C'est également à cette époque qu'a lieu l'épisode (probablement légendaire d'ailleurs) de la pomme qui tomba de l'arbre sur sa tête. C'est là qu'apparaissent ses premières interrogations sur l'attraction universelle. Néanmoins, Newton ne fait pas connaître les résultats qu'il obtient à cette époque, car il n'éprouve aucun besoin de publier. En 1671, alors qu'il a 29 ans, il entre au Royal Society de Londres après avoir fabriqué un télescope à miroir sphérique dépourvu d'aberration chromatique. Autrement dit le télescope tel que nous le connaissons aujourd'hui. La Royal Society l'encourage à publier ses découvertes sur la lumière. Ayant achevé l'essentiel de son ?uvre en optique, Newton semble se désintéresser de la science mais il fait connaissance avec l'astronome britannique Edmond Halley en 1684, qui, passionné par ses études, le pousse à publier ses travaux. C'est en 1687 qu'il publie donc son ?uvre majeure : Philosophiae naturalis principia mathematica. En français : Principes mathématiques de la philosophie naturelle. Cette ?uvre traite de la proportionnalité des forces et des accélérations, il y étudie le mouvement des fluides et des marées, les lois des chocs, et il expose aussi et surtout sa théorie de l'attraction universelle qu'il étudie depuis 1662. Cette ?uvre marque le début de la mathématisation de la physique. Newton s'intéresse aussi aux mathématiques et a la géométrie. Il publie ses Principes en 1687. A partir de 1669 et pendant 26 ans, il enseigne les mathématiques à Cambridge. Newton fait partie des premiers associés étrangers de l'Académie des sciences de Paris (1699). En 1703, il est élu président de la Royal Society, sa renommée est à son apogée. Il meurt en 1727 Conclusion Les lumières sont les philosophes, les scientifiques, les économistes et les politiques qui ont apporté un éclairage nouveau sur le monde dans lequel ils vivaient. Ils ont pu propager leurs idées grâce aux cafés où on lisait, débattait, grâce aux salons littéraires, aux académies et aux loges. Les philosophes des lumières étaient des agitateurs d'idées ; ils voulaient discuter, convaincre. Le mouvement des Lumières s'est distingué des mouvements intellectuels précédents par son destinataire : l'opinion publique La démocratie est le système politique correspondant à la philosophie des Lumière : la souveraineté populaire s'exerce dans le respect des droits de l'individu. Elle est devenue un modèle chéri ou désiré partout. Les droits universels de l'homme sont à leur tour considérés comme un idéal commun ; l'égalité devant la loi est la règle dans toute démocratie. Si les philosophes des Lumières n'ont pas voulu la révolution, ils l'ont sans doute fortement inspirée.

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