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Les philosophes des lumières

Publié le 01/04/2013

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Les Lumières & Leur Destin La liberté ce n'est pas simplement l'indépendance (indépendance = ne pas dépendre de qqc qui nous est extérieur), la définition pleine c'est l'autonomie. Autonomos = capacité de se donner ses propres lois et ses propres règles d'action. Ces lois, ces règles doivent être raisonnables. Être libre c'est taché de faire un usage public de notre raison, à distinguer de l'usage privé. Usage privé = usage de la raison à titre individuel mais c'est aussi un usage qui va s'inscrire dans une forme de collectivité de la société. Usage public = usage universelle de la raison, on raisonne en s'adressant à tout homme. C'est notamment la morale. Selon Kant, est moral ce qui est universalisable sans contradiction. Or ce qui permet de concevoir cela c'est la raison. Pour Kant, la devise des lumières c'est qu'il faut oser faire un usage public de sa raison. Kant s'adresse au libre-arbitre : soit on reste dans la position de tutelle, soit on ose s'en extraire. La transparence est-elle une condition nécessaire de la liberté ? La transparence des informations, du discours et de la pensée. Il faut que tout soit mis en pleine lumière, tout doit être justifié, expliqué, argumenté. Il faut repousser l'obscurité associée aux préjugés, superstition. Quand tuteurs sont aux pouvoirs : victimes de préjugés = obscurité (certaines choses ne sont pas prouvées). Transparence = rien ne reste dans l'ombre. Seule la raison peut prévoir le bien commun au delà de tout égoïsme et tout ignorance. Statut de la métaphysique & de la religion chez les Lumières La métaphysique Métaphysique : ce qui est au delà du sensible et du règne de la matière. Domaine de l'immatériel. Dieu, la liberté comme libre-arbitre, c'est à dire liberté de choisir une chose ou son contraire si elle existe, sont des réalités métaphysiques. La philosophie des Lumières déploie une pensée critique de la métaphysique : Débat de l'existence de Dieu : o Descartes & Kant : Descartes, Principes de La Philosophie (« Lettre préface «) : « La connaissance humaine est comparable à un arbre dont les racines correspondent à la métaphysique, le tronc à la physique, les branches à la mécaniques, les feuilles à la médecine & les fruits à la morale. « Les racines sont métaphysiques et on y trouve deux types de vérités au fondement de tout le reste de l'arbre : le « Cogito « & Dieu. Il pratique le doute hyperbolique. Penser au sens large, c'est avoir conscience donc penser peut avoir le sens de concevoir. Penser c'est également vouloir. C'est Dieu qui va garantir fondamentalement la vérité de toutes les sciences, il garantit la stabilité des lois de la Nature. A partir de là on ramène tout ce qui est de l'ordre de la mécanique à des corps humains, animaux ou végétaux. On peut fonder la médecine. Si on est capable d'agir sur le corps, on peut agir sur nos passions car l'origine de nos passions c'est le corps. Le lieu de manifestation des passions c'est l'âme mais elles émanent du corps, plus précisément dans le mouvement des esprits-animaux (particules du sang qui ont pour fonction de transmettre les informations du cerveau au corps et vice-versa) Kant est un philosophe des Lumières car il critique la philosophie métaphysique classique. La métaphysique classique dit que nous pouvons connaître, prouver l'existence de réalités métaphysiques. Critique de la Raison Pure, c'est la raison qui se critique elle-même. Jusqu'où peut-elle aller dans le domaine de la connaissance ? La raison s'interroge elle-même sur ses propres capacités de connaissances et finit par comprendre qu'elle doit limiter ses prétentions à la connaissance. La raison va en effet établir qu'une connaissance n'est possible qu'à la condition de réunir 2 choses : une forme et une matière. Par conséquent, si Dieu existe, si la liberté existe, on ne peut pas les connaître car il n'ont pas de matière. On peut donc seulement les penser. Penser : considérer des idées, les comparer, les combiner, en vue de déterminer leur contenu propre. Pourquoi le libre arbitre ne peut-il pas être objet de connaissance ? Le libre-arbitre n'est pas situable dans l'espace-temps, ni peut être organisé par les catégories de l'entendement. Si je ne peux pas la chose considérée à une cause, je ne peux pas la connaître. Si je ne peux pas admettre qu'elle a une permanence dans le temps non plus, il faut qu'il y est une certaine stabilité. Libre-arbitre : capacité de choisir par soi-même, de se déterminer par soi-même. cause première (de ses pensées, de ses paroles, de ses actes.) Or une cause première n'est pas connaissable car ne peut être connu que ce qui peut être compris dans une chaine causale. Position kantienne : Une connaissance ne peut pas se déployer dans le champ de la métaphysique au sens classique du terme. Il propose une critique de l'argument ontologique. De l'idée d'un être parfait, je ne peux pas déduire l'existence de cet être parfait. Je ne peux déduire que l'idée de son existence et non pas son existence effective. o Leibniz & Voltaire : Leibniz, Théodicée, « dice « = justice & « théos « = dieu justice divine, justification de dieu. Affirme que Dieu n'est pas responsable du mal. Si Dieu est parfait, il ne peut pas créer quelque chose de parfait. Dieu ne peut pas créer un être incréé (c'est à dire lui). Ce monde imparfait nous dit Leibniz est le meilleur possible. Il y a nécessairement du mal car il n'est pas parfait. Le mal existe même dans le meilleur des mondes et c'est nécessaire car il y a une liberté humaine. Le mal participe même à la perfection de l'ensemble. Voltaire, Chapitre 20 de Candide : Martin est un manichéen qui affirme que le monde est le théâtre d'une lutte entre le Bien et le Mal sachant que ces deux choses ont une même consistance ontologique. Le Mal n'est pas une privation, une négation du Bien. Ils existent éternellement l'un face à l'autre. Quoi que l'on fasse il y aura toujours du Mal, on ne peut pas l'éradiquer. Martin est un pessimiste radical opposé à un optimisme radical qui dit qu'il y a du Mal dans le monde mais qu'il est nécessaire pour un plus grand Bien du point de vue de la totalité. Un bateau coule, des gens se noie cela semble confirmer la thèse de Martin. Cependant Candide dit que reconnaît ce bateau, c'est celui de Vanderdendure qui a volé Candide. Candide : il y a une certaine justice. o Leibniz, De la Production Originelle des Choses Prise à sa Racine : Analogie entre les états successifs de l'univers & les copies du libre d'Euclide : L'original est la raison première mais selon Leibniz on peut encore se poser 2 questions : Pourquoi y-a-t-il des livres ? Pourquoi ce genre de livres ? On repart dans un questionnement. Pour rendre pleinement raison d'un phénomène, on est obligé de régresser à l'infini mais l'infini ne peut être parcouru donc on ne peut pas atteindre la raison ultime. Autre analogie : avec le corps. Le corps c'est à la fois une unité mais aussi une multiplicité d'organes. Ce que l'âme est au corps, Dieu l'est au monde. Sachant que Dieu est transcendant au monde, il n'est pas dans le monde. La science ne peut pas rendre compte de l'origine du monde car elle se préoccupe uniquement des phénomènes constitutifs du monde et ainsi établir des lois expliquant ces phénomènes. C'est la théologie & la métaphysique qui vont s'intéresser à Dieu. Théologie : discours sur Dieu, avec une distinction entre théologie rationnelle & théologie révélée. Le mythe nous parle aussi de l'origine du monde comme Leibniz. C'est un récit fondé sur un dogme, produit par l'imagination. Discours philosophique fondé sur la raison. Deux types de raisons : raison faculté raison présente dans le monde. Nécessité absolue : désigne une réalité qui est et qui ne peut pas ne pas être Dieu. Nécessité hypothétique : pas valable partout, pas universellement valable, contingente car Dieu a créé ce monde mais il aurait pu ne pas le faire. Voltaire, Lettres Philosophiques (XIII) : Comparaison entre Descartes & Locke.

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