Devoir de Philosophie

Extraits de la déclaration

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

« Nous sommes arrivés à un tournant historique. Nous ne serons capables de faire ce qu'il faut dans cette situation révolutionnaire que si le peuple travailleur de Hongrie tout entier se rallie à nous dans la discipline. Les dirigeants du Parti et de l'État ne nous ont à ce jour pas présenté le programme révolutionnaire que nous attendions. Les responsables de cet état de fait sont ceux qui, au lieu de faire s'épanouir la démocratie socialiste, s'organisent avec obstination dans le dessein de rétablir en Hongrie le régime de terreur que nous avons connu sous Staline et Rákosi. Nous, écrivains hongrois, avons formulé ces revendications de la nation hongroise : - Nous voulons une politique nationale indépendante et qui soit basée sur les principes socialistes. Nos rapports avec tous les pays et, en premier lieu, avec l'URSS et les démocraties populaires, devraient être réglés sur le principe de l'égalité. Nous réclamons la révision des traités et accords économiques entre États dans l'esprit de l'égalité des droits nationaux. - Il faut mettre fin aux politiques menées par les minorités dirigeantes nationales, politiques qui perturbent les relations amicales entre peuples. Nous voulons une amitié loyale et sincère avec nos alliés, l'URSS et les démocraties populaires. Cela ne peut être que sur la base des principes léninistes. - La situation économique du pays doit être clairement décrite. Nous ne pouvons sortir de la crise actuelle que si tous les ouvriers, paysans et intellectuels sont à même de jouer le rôle qui leur revient dans l'administration politique, sociale et économique du pays. (...) - Notre politique à l'égard des paysans doit être réétudiée sur de nouvelles bases. Les paysans doivent avoir le droit de décider en toute liberté de leur propre sort. (...) - Pour que ces points se concrétisent, il faut que la structure de la direction du Parti change, ainsi que les individus qui la composent. La clique de Rákosi, qui cherche à revenir au pouvoir, doit disparaître de notre vie politique. Il faut attribuer les fonctions qu'il mérite à Imre Nagy, qui est un communiste courageux et sincère et qui jouit de la confiance du peuple hongrois, ainsi qu'à tous ceux qui ont systématiquement combattu pour la démocratie socialiste au cours des dernières années. (...) » Cité d'après Andy Anderson, Hongrie 1956. Les conseils ouvriers, Spartacus, Paris, 1986.

Liens utiles