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FICHE DE LECTURE La Princesse de Clèves, Madame De La Fayette, 1678.

Publié le 01/04/2011

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FICHE DE LECTURE La Princesse de Clèves, Madame De La Fayette, 1678.   Les personnages présents dans l’incipit constituent, nous le savons, la cour d’Henri Second, mais également l’entourage proche du personnage éponyme qu’est la Princesse de Clèves. Résumé du livre Dans une cour ornée de toutes les plus belles personnes de la noblesse, paraît Madame de Chartres, accompagnée de sa fille, Mademoiselle de Chartres, dont la beauté n’a d’égal que ses manières remarquables, méticuleusement forgées par sa mère. Cette princesse est alors à marier. Rapidement, elle s’attire les charmes de beaucoup d’hommes de la cour, mais deux semblent vraiment déterminés : Monsieur de Clèves et le Chevalier de Guise. Cependant, ces deux amis rencontrent des difficultés de la part de leur famille pour fréquenter Mademoiselle de Chartres, et le Chevalier de Guise est vite mis hors de la course. Madame de Chartres vise un prince de sang plus noble pour sa fille, pensant au dauphin. Après la mort du duc de Nevers, père et principal obstacle de Monsieur de Clèves, celui-ci s’étant follement épris de la princesse, court lui dévoiler sa passion et son dessein de l’épouser. Il souligne dans ses paroles l’importance qu’il attache à la réciprocité des sentiments, et qu’en aucun cas il ne voudrait qu’elle accepte de l’épouser pour obéir à sa mère. Mademoiselle et Madame de Chartres sont positives à l’idée de se projet, toutes deux trouvant le prince de Clèves tout à fait respectable. Le mariage se réalise immédiatement. Un autre mariage vient peu après : celui du duc de Lorraine. Une grande cérémonie est organisée au Louvre, la cour entière y est invitée. La Princesse de Clèves rencontre alors un prince qui semble être son égal masculin pour ce qui est de l’apparence, et n’apprend son nom qu’après avoir danser avec lui. En ce qui le concerne, le duc de Nemours avait, tout en dansant, reconnu la princesse, d’après les descriptions qui lui en avaient été faites. La Princesse de Clèves s’était fortement doutée de l’identité de ce personnage, sans pour autant oser le révéler. A plusieurs reprises, ces personnages se revoient, et il naît chez le duc de Nemours une passion de plus en plus forte pour la jeune femme. Celle-ci aime fort la compagnie de son mari sans pour autant ressentir pour lui l’amour qu’il lui porte. Elle ressent en réalité beaucoup de reconnaissance et de respect pour lui, et est consciente de ne point lui porter l’amour qu’il mérite. Elle se surprend en revanche à en avoir pour le duc de Nemours, et ce, depuis la cérémonie. L’amour grandit chez chacun des deux personnages au fur et à mesure qu’ils se rencontrent, sans pour autant être explicité par la parole. Pendant que le duc de Nemours cherche à décoder les moindres gestes de Madame de Clèves afin de voir si ils lui témoigneraient de ses sentiments, la princesse quant à elle analyse toutes les paroles du duc afin d’y trouver un sens second, subtilement dissimulé, qui lui laisserait deviner l’attachement de celui-ci. Durant des mois entiers, leur passion reste ainsi non consommée, toujours croissante, jusqu’au jour où Madame de Chartres annonce à sa fille qu’elle l’a découverte. Cette femme montre alors sa déception à sa fille et lui conseille de rester toujours fidèle au prince de Clèves, qui mérite d’être mieux aimé. Peu de temps après Madame de Chartres s’éteint, laissant de très durs derniers mots à sa fille. Elle lui murmure qu’elle la croit coupable d’infidélité et qu’elle aurait espéré d’une fille si aimable et si bien éduquée qu’elle ne tombe jamais dans de telles immoralités. La Princesse de Clèves est choquée de cette mort un peu prématurée et complètement effondrée. Monsieur de Clèves lui permet de se retirer dans leur demeure, à la campagne, dans les alentours de Coulommiers. Privée de son amante, le duc de Nemours trouve quelque prétexte à s’en aller dans les environs de cette campagne. Sa curiosité l’entraînant, il finit par espionner sa belle, en pleine conversation avec son mari. Cette conversation est en fait la clé du récit, il s’agit d’une scène aux allures de théâtre (la femme a des gestes types, elle et son mari adoptent un ton tragique, le duc se cache) : Madame de Clèves annonce de son plein gré, dans la plus grande peine, mais poussée par la noblesse de son esprit, son attirance et son amour pour un des hommes de la cour (elle refuse de lui dévoiler son identité). Monsieur de Clèves en est si désolé qu’il ne pense que tardivement à faire relever sa femme qui s’était jetée à ses pieds. Le plus grand des malaises s’installe entre les membres de ce trio, Madame de Clèves ne compromettrait jamais sa vertu, ni ne ferait subir à son mari un tel déshonneur ; Monsieur de Nemours ne laisserait jamais son âme sœur lui échapper, maintenant qu’il est sûr de la réciprocité des sentiments qui les lient depuis de longs mois ; le prince de Clèves si déçu de n’avoir pu lui-même faire battre le cœur de celle qu’il a tant respectée et adulée, ne pourrait plus la voir dans le même angle de vision, malgré l’acte respectable dont elle a fait preuve en se confiant entièrement à lui, ne laissant rien paraître à la cour. La paranoïa finit par le gagner, car au fil des mois, Madame de Clèves est amenée à revoir l’homme qu’il soupçonne être son amant, le duc de Nemours. Lors d’un voyage dont l’issue promettait d’élever le rang du prince de Clèves, le duc de Nemours, qui en était, ne résiste pas à la tentation de filer à Coulommiers, retrouver la princesse. Par deux nuits, il l’espionne de derrière les fenêtres de la maison, et la surprend en train de se laisser aller à la rêverie devant un tableau où il est représenté, mais il ne se doute pas qu’il est lui-même observé par un envoyé du prince de Clèves. Ce dernier laisse imaginer au prince déjà inquiet que les deux amants ont passé les nuits ensemble. La princesse de Clèves est appelée auprès de son mari : il est mourant. Par sa faute. Sur son lit de mort, il lui confie combien il est peiné et combien son respect pour elle s’en est allé. La princesse défend sa vertu tant bien que mal, parvenant à faire douter le prince sur ces affirmations, voire à l’en dissuader, mais ne le sauve pas pour autant. La douleur face à ce décès est insurmontable pour la jeune femme. Il lui rappelle même celui de sa mère. Elle ne fréquente plus la cour. De son côté, le duc de Nemours, comme l’exige la bienséance, respecte la période de deuil et son chagrin avant de laisser entrevoir ses espérances de mariage avec la princesse. La cour surveille ce duc depuis quelque temps, car il lui était devenu trop difficile de cacher son bonheur depuis son apprentissage des sentiments d’une jeune femme (pour la raconter, le duc ne prétend pas être concerné par cette histoire et ne dévoile aucun nom) pour son amant et ce devant son mari. Malgré le temps, et sa jeunesse, le Princesse de Clèves refuse chaque fois les propositions du duc de Nemours, puis se résout à s’isoler de la cour pour ne plus risquer de le croiser. Au fil des années, le duc persévère, puis se lasse, et cesse de chercher un contact avec elle.  Qui est la Princesse de Clèves ? L’héroïne est une jeune fille âgée de seize ans, qui, à son entrée dans le roman, se fait encore appelée Mademoiselle de Chartres. Elle est la fille de Madame de Chartres, dame de la cour, et d’un père mort très jeune. Cependant son titre est assuré, car elle appartient à la même maison que le vidame de Chartres, homme de grandes qualités et selon le narrateur, « le seul homme digne d’être comparé au duc de Nemours » qui semble constituer la perfection même. Cette jeune femme est blonde au teint pâle et il est difficile de ne pas être surpris lorsqu’on la rencontre pour la première fois. Elle épouse de prince de Clèves. Sa timidité et sa modestie sont flagrantes car elle rougit au moindre compliment ou regard. Ce personnage grandit tout au long du roman, et passe du statut de jeune fille à celui de veuve, en se construisant un esprit fondé sur les valeurs inculquées par sa mère. Dans ses relations sociales, elle n’a pas d’ennemi à la cour, et est même la confidente de la reine Dauphine. Madame de la Fayette conclut son roman en décrivant sa vie comme un recueil « d’exemples de vertu inimitables ».  Quelques centres d’intérêt de l’incipit confirmés La grande présence de femmes dans la présentation des personnages. En effet, les femmes restent majoritaires dans la suite du roman, et la critique sociale suivante est soulignée : les femmes ont une grande influence sur la vie politique. Plusieurs passages anecdotiques le montrent, les hommes prennent des décisions politiques par leurs fonctions, mais sont prêts à les arranger selon eux pour satisfaire leur situation personnelle (donc, la femme). La virilité des hommes n’est pas mise en valeur : ainsi le prince de Clèves apparaît faible et se lamente souvent. L’éloge. Le vocabulaire élogieux est utilisé durant tout le roman, toujours pour qualifier un personnage ou des habitudes de la cour. La toile de fond historique. A l’exception des personnages de Madame et Mademoiselle de Chartres, les personnages sont réels, leur actions décrites dans ce roman ont pour la plupart eu lieu.

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