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Fiche de lecture : PRINCESSE DE CLÈVES (La) Madame de La Fayette

Publié le 17/11/2018

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PRINCESSE DE CLÈVES (La) Madame de La Fayette (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette). Roman, 1678.
Ce roman, publié sans nom d’auteur, est le troisième ouvrage de Mme de La Fayette (1634-1693), après La Princesse de Montpensier et Zayde. Il est divisé en quatre parties. Soucieuse de sa réputation autant que de se garantir de la jalousie et des conséquences funestes de la passion, Madame de Clèves résiste, puis renonce à l’amour que lui inspire le duc de Nemours. Elle commence par avouer à son mari qu’elle aime un autre homme (III). Enfin, après le décès du prince de Clèves, à la suite d’un malentendu qui le persuade de l’infidélité de sa femme (IV), elle avoue enfin son amour au duc de Nemours, et se résout à ne pas l’épouser, malgré le désespoir du jeune homme.

lecture

« • La Princesse de CUves marque une rupture avec les romans héroïques encore en vogue Oa dernière partie de CJél.ie• date de 16601.

Certes.

la peinture de la cour, qui ouvre le roman.

abonde en hyperboles et superlatifs.

Les person­ nages, tout comme les héros aristocra­ tiques de Mademoiselle de Scudéry ou de Gomberville, sont des • chefs-d'œuvre de la nature •.

Les histoires intercalées lau nombre de quatre>.

cert&lns épisodes Oa scène de bal, le portrait dérobé.

la lettre interceptée.

le tournoO dénoncent une esthétique encore marquée par le roman traditionnel.

Mais la brièveté de ce roman, son déroulement linéaire Ua fiction embrasse toute une vle, depuis le mariage jusqu'à la mort de l'héro'inel.

son cadre historique et géographique précis Ua cour de Henri m.

la dévalorisation des valeurs héroïques et une vision négative de l'amour et de l'wùvers de la cour le rapprochent des tragédies raciniennes.

des Lettres de la religieuse pc:>rtugai.se ou des Maxim€8 de La Rochefoucauld Ice­ lui-ci a d'ailleurs collaboré à l'élabora­ tion de La Prlncesse de Clèves.

qui ne fut jamais publié sous le nom de l'auteur>.

• Le style.

pourtant critiqué par les puristes !notamment par Valincour dans ses Lettres à Madame la marqutse••• BUT le sujet de La Pl1ncesse cle Clèves.

en 16781, passe pour un modèle de l'écriture cl ass ique.

Les litotes.

les périphrases.

les répétitions.

le choix d'adjectifs peu des­ crip tifs et de termes abstraits sont mis au service de l'analyse psychologique.

Mais ils préservent aussi la part d'ombre qui subsiste dans ce roman ambigu, à propos duquel Alain Niderst a pu parler de •silence hyperbolique•.

• le sacrifice énigmatique de Madame de Clèves a été ou un arrachement janséniste au monde? Sagit-il d'une asoèse.

d'une fuite.

ou seu­ lement de la fin d'un amour? En tout cas, ce ne sont pas, pour la première rots.

des obstacles extérieurs.

ni même à propre­ ment parler un conflit entre l'amour et le devoir qui s'opposent à la réalisation de la passion.

• le succès de La Princesse cle Clèves fut considérable.

L'aveu de Madame de Clèves à son mari, jugé invraisemblable, déchaîna, au xvii" siècle, des polémiques.

Au moins deux œuvres, qui déclinent elles aussi les paradoxes du renonce­ ment volontaire à la passion, se réel&- ment explicitement de La Pl1ncesse cle Clèves: Julie ou la Nouvelle Héloïse* H76U de Jean-Jacques Rousse au, et Le Bal du comte d'Orgel•, de Raymond Radiguet 119241.

toma.., Madame de La Fayette, La J>rinceu. »

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