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Fiche de lecture: Le passage des éphémères - Jacqueline Harpman

Publié le 31/07/2010

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1) référence Le passage des éphémères - Jacqueline Harpman, Edition Le Livre de Poche - édition 2003 - 282 pages 2) Lettre d'amitié: Adèle Salazine à Jean-Baptiste Malaverne: 20 aout 2002. Mon ami le croirez-vous? Une sorte de petite amitié discrète commence à s'installer entre Camilla et moi. Au début j'étais méfiante, j'avais le sentiment qu'elle me regardait d'un peu trop près. Mais au final, j'ai pu comprendre que c'est notre hostilité partagée envers Justin qui nous rapproche. Je n'en suis toujours pas vraiment sûre mais il me semble que Camilla a deviné la liaison de Justin et Johann ce qui m'intrigue énormément. Cela voudrait dire qu'elle est plus maligne que le plus part des gens que je côtoie. Je me suis finalement demandé que puis-je craindre? Et hier soir nous sommes donc aller diner au Manège Bleu, je mangeais très joyeusement mon plat de pâtes quatre-fromages et je sentais qu'elle me regardait avec envie. – Vous ne craignez pas le cholestérol? – J'ai encore le temps pour cela ne croyez-vous pas? Bien entendu elle ne pouvait pas comprendre le nuance avec le temps qu'il me reste et le sien. Et ma foi, ce n'est pas plus mal. Cependant, Camillia se mit à rêver sur l'idée « d'avoir le temps «. La conversation prit une tournure étrange. Elle ne cessait de rêver éveiller et me demandais mon avis. Aaah, mon chers Jean Baptiste, si elle avait su, ou deviner ne serait-ce qu'une seconde que, Moi, j'ai justement tout le temps. Je lui répondais alors des petits « Oh, ce serait merveilleux.. « et faisait des suppositions fantaisistes et douteuses quant à l'avenir qui nous attend. Et elle me répondait en rigolant « On peut toujours rêver, hein !«. Mon ami, en voila des moments ou il est difficile de se taire! Et pourtant il le faut bien. Imaginez-vous un instant que je confie mon secret d'immortalité à un mortel. Non seulement, je passerais pour une folle mais en plus je serais forcé de quitter une ma vie une fois de plus si il s'avérait que ce ou cette mortelle soit doter du peu de capacité qu'ils ont pour garder un secret. Bref, loin de moi l'idée éparpiller mon secret. Après le repas, camellia et moi allâmes voir une exposition de sciences-fiction. Pour elle c'était la deuxième fois. J'avoue que c'était une nouveauté pour moi. Camillia me plaît. S'il était possible de conférer notre particularité aux personnes de notre choix, elle serait la première sur ma liste. Mais avec sa grande ouverture d'esprit, comment recevrait-elle la vérité? Ne craignez rien, Jean Baptiste. Je ne céderai pas à la tentation. Et pourtant j'aurais envie d'une amitié ordinaire, comme celles que je vois les gens vivre entre eux. Moi, je n'ai que vous Jean Baptiste. Mais vous? N'avez-vous que moi? Quand nous rejoignons nous? Vous me manqué. Pourquoi vous tenez vous toujours loin de moi? Je vous adore. Adèle 3) le message, les idées, le sens du livre: Je pense que l'auteur, Jacqueline Harpman aborde un fait réel, le vieillissement et la peur de vieillir. Le personnage principal d'Adèle représente le vécu. C'est par ce personnage que la voix de l'auteur apparait. Adèle est le personnage « lien « de ce roman. Elle écrit et narre son histoire à une personne inconnue se qui maintien notre attention. Le sens du livre est avant tout de divertir. C'est un livre plaisant mais il n'apporte pas une vraie réflexion. C'est le genre de livre qu'on peut lire partout, il ne demande pas une totale attention. L'histoire manque peut-être d'un peu plus de piment. Les enlèvements devraient être plus frappant ou plus attrayant. A part le fait qu'il y a une immortelle. L'histoire est tout à fait banale. 4) les thèmes: Le vieillissement: Les différentes correspondances on souvent un sujet commun. L'avenir. Ils ne cessent de prévoir et d'anticiper. Ils font des tonnes de projet et sont plein d'ambition. L'amitié: Dans ce roman, l'amitié est omniprésente. Malgré la distance entre chaque personnage, ils gardent un bon contact grâce à leurs correspondances via e-mail. Ils sont tous très liés et se tiennent régulièrement au courant. Les inquiétudes des uns sont les inquiétudes des autres. Etc. L'amour: Les différentes amitiés dans ce roman laisse aussi place à l'amour. Malgré le fait que Johann et Clarisse se marie par amitié et que Johann soit homosexuel on sent quand même une forte ambiguïté et de l'amour qui s'installe. Il y a aussi Adèle qui écrit tous les jours à ce mystérieux Jean-Baptiste. Au début ce n'est pas clair mais au fur et à mesure que l'histoire avance. On voit apparaître un véritable amour. 5) Extrait  10 décembre 2001. « Bien sûr que non, je ne me suis pas amendée, cher Jean-Babtiste ! Soyez tranquille, cela ne m'arrivera jamais. Je suis fermement indiscrète, je lie le courrier des gens lorsque j'y ai accès: c'est que je m'intéresse à eux et que je n'ai jamais pensé que la curiosité soit un vilain défaut. Et puis, les Mortels me font tellement pitié! Leur vie est si courte et leur ambition si grande que chacun aurait besoin de plusieurs siècles pour la réaliser: à peine sont-ils sortis de l'enfance que l'âge adulte les requiert, à dix-huit ans ils prennent les décisions qui engagent leur vie et meurent avant d'avoir accompli la moitié de leur rêve. Ils ont à peine le temps d'étudier une maigre partie du savoir humain que déjà la retraite les guette, ils regardent la Mort qui arrive, ils écrivent leur testament et se nourrissent de médicaments. Moi, j'ai le temps. Ils disent cela quand ils ont une heure pour ce qui prend vingt minutes, mais, l'heure écoulée, il faut qu'ils courent. Je peux décider d'apprendre le chinois: dix ans, paraît-il, qu'est-ce que dix ans au regard des siècles?  Qu'étais-je à cinquante ans? Je venais de me rendre compte qu'un danger me menaçait, mais je ne comprenais rien à la nature de ce danger, j'avais tout à découvrir sur moi et sur le monde et mon ignorance était si complète que je n'avais pas encore notion qu'il eût quelque chose à savoir. J'étais aussi peu instruite que la plupart des femmes de mon âge à cette époque et sans ce temps dont j'allais disposer, je serais morte idiote. Certes, aujourd'hui on en sait d'avantage, on va à l'école, on apprend à lire et à écrire, mais en une seule vie, fût-elle de quatre-vingts ans et sans Alzheimer, on découvre si peu de choses! A peine ont-ils commencé le voyage qu'il touche à sa fin. Ils ont quitté la rive, ils croyaient regarder l'horizon, la barque aborde déjà l'autre quai. Quelle pitié, mon ami, quelle pitié!« Avis : C’est une lettre d'Adele Salazine à Jean-Babtiste Malaverne, dont on ne connait pas grand-chose mais avec qui elle entretien une correspondance très régulière. J'ai choisi cet extrait car je le trouve très pertinent. L'auteur fait passer des critiques sur notre société grâce à son héroïne Adèle. Elle établit une sorte de schémas périodique de nos vies et des absurdités qui s’y attachent. Je pense que l’auteur critique d’avantage les éternels insatisfaits de la vie. Ceux qui en veulent toujours ce qu’ils n’ont pas et qui, quand ils l’ont en veulent encore plus. Je trouvais que le jugement qu'Adèle apporte sur nos ambitions et le temps de nos vies était dur mais très juste. Nous n'agissons pas assez, nous nous laissons simplement porter par le schéma habituel d'une vie. Les études, l'amour, le travail, la vieillesse et ensuite l'approche de la mort.

 

 

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« 10 décembre 2001. « Bien sûr que non, je ne me suis pas amendée, cher Jean-Babtiste ! Soyez tranquille, cela ne m'arrivera jamais.

Jesuis fermement indiscrète, je lie le courrier des gens lorsque j'y ai accès: c'est que je m'intéresse à eux et que jen'ai jamais pensé que la curiosité soit un vilain défaut.Et puis, les Mortels me font tellement pitié! Leur vie est si courte et leur ambition si grande que chacun auraitbesoin de plusieurs siècles pour la réaliser: à peine sont-ils sortis de l'enfance que l'âge adulte les requiert, à dix-huit ans ils prennent les décisions qui engagent leur vie et meurent avant d'avoir accompli la moitié de leur rêve.

Ilsont à peine le temps d'étudier une maigre partie du savoir humain que déjà la retraite les guette, ils regardent laMort qui arrive, ils écrivent leur testament et se nourrissent de médicaments.

Moi, j'ai le temps.

Ils disent celaquand ils ont une heure pour ce qui prend vingt minutes, mais, l'heure écoulée, il faut qu'ils courent.

Je peux déciderd'apprendre le chinois: dix ans, paraît-il, qu'est-ce que dix ans au regard des siècles? Qu'étais-je à cinquante ans? Je venais de me rendre compte qu'un danger me menaçait, mais je ne comprenais rienà la nature de ce danger, j'avais tout à découvrir sur moi et sur le monde et mon ignorance était si complète que jen'avais pas encore notion qu'il eût quelque chose à savoir.

J'étais aussi peu instruite que la plupart des femmes demon âge à cette époque et sans ce temps dont j'allais disposer, je serais morte idiote.

Certes, aujourd'hui on en saitd'avantage, on va à l'école, on apprend à lire et à écrire, mais en une seule vie, fût-elle de quatre-vingts ans etsans Alzheimer, on découvre si peu de choses! A peine ont-ils commencé le voyage qu'il touche à sa fin.

Ils ontquitté la rive, ils croyaient regarder l'horizon, la barque aborde déjà l'autre quai.

Quelle pitié, mon ami, quelle pitié!» Avis : C'est une lettre d'Adele Salazine à Jean-Babtiste Malaverne, dont on ne connait pas grand-chose mais avec qui elleentretien une correspondance très régulière. J'ai choisi cet extrait car je le trouve très pertinent.

L'auteur fait passer des critiques sur notre société grâce à sonhéroïne Adèle.

Elle établit une sorte de schémas périodique de nos vies et des absurdités qui s'y attachent. Je pense que l'auteur critique d'avantage les éternels insatisfaits de la vie.

Ceux qui en veulent toujours ce qu'ilsn'ont pas et qui, quand ils l'ont en veulent encore plus. Je trouvais que le jugement qu'Adèle apporte sur nos ambitions et le temps de nos vies était dur mais très juste.Nous n'agissons pas assez, nous nous laissons simplement porter par le schéma habituel d'une vie.

Les études,l'amour, le travail, la vieillesse et ensuite l'approche de la mort.. »

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