Devoir de Philosophie

Fiche de révision: Le Sujet

Publié le 24/07/2010

Extrait du document

 

Fiche de révision: Le Sujet Quelques Définitions: Etymologie: Origine latine : subjectum (ce qui est soumis, subordonné à) Définition générale : Être individuel, personne considérée comme le support d'une action, d'une influence. Être vivant soumis à l'observation; individu présentant tel ou tel caractère (sujet d'étude, expérience). Définition générale philosophique : L'Être réel qui sert de substrat (support) aux attributs. Depuis Descartes, c'est l'esprit qui connaît comme opposé à la chose connue. Quelques citations: "Le sujet c'est ce dont tout le reste s'affirme, et qui n'est pas lui même affirmé d'autre chose " Aristote. "Car il est de soi si évident que c'est moi qui doute, qui entend, et qui désire, qu'il n'est pas ici besoin de rien ajouter pour l'expliquer" Descartes . "La conscience est un produit social" (Karl Marx 1846). "La seule façon d’exister pour la conscience est d’avoir la conscience d’exister" (Jean Paul Sartre 1943). Quelques textes : D'Emmanuel KANT (1724-1804) :

ANTHROPOLOGIE DU POINT DE VUE PRAGMATIQUE (1798)

La peur de la mort qui est naturelle à tous les hommes, même aux plus malheureux, et fût-ce au plus sage, n'est pas un frémissement d'horreur devant le fait de périr, mais comme le dit justement Montaigne, devant la pensée d'avoir péri (d'être mort) ; cette pensée, le candidat au suicide s'imagine l'avoir encore après la mort, puisque le cadavre qui n'est plus lui, il le pense comme soi même plongé dans l'obscurité de la tombe ou n'importe où ailleurs. L'illusion ici n'est pas à supprimer ; car elle réside dans la nature de la pensée, en tant que parole qu'on adresse à soi-même et sur soi-même. La pensée que « je ne suis pas « ne peut absolument pas exister ; car si je ne suis pas, je ne peux pas non plus être conscient que je ne suis pas. Je peux bien dire : je ne suis pas en bonne santé, etc., en pensant des prédicats de moi même qui ont valeur négative (comme cela arrive pour tous les verba) mais, parlant à la première personne, nier le sujet lui-même (celui-ci en quelque sorte s'anéantit) est une contradiction.

De MERLEAU-PONTY (1908-1961)

Phénoménologie de la Perception

Nous n'avons pas d'autre manière de savoir ce que c'est qu'un tableau ou une chose que de les regarder et leur signification ne se révèle que si nous les regardons d'un certain point de vue, d'une certaine distance et dans un certain sens, en un mot si nous mettons au service du spectacle notre connivence avec le monde. Le sens d'un cours d'eau, ce mot ne veut rien dire si je ne suppose pas un sujet qui regarde d'un certain lieu vers un autre. Dans le monde en soi, toutes les directions comme tous les mouvements sont relatifs, ce qui revient à dire qu'il n'y en a pas. Il n'y aurait pas de mouvement effectif et je n'aurais pas la notion du mouvement si, dans la perception, je ne laissais la terre, comme « sol « de tous les repos et de tous les mouvements en-deçê du mouvement et du repos, parce que je l'habite, et de même il n'y aurait pas de direction sans un être qui habite le monde et qui, par son regard, y trace la première direction-repère. Pareillement le sens d'une étoffe ne s'entend que pour un sujet qui peut aborder l'objet d'un côté ou de l'autre, et c'est par mon surgissement dans le monde que l'étoffe a un sens. De même encore, le sens d'une phrase, c'est son propos ou son intention, ce qui suppose encore un point de départ et un point d'arrivée, une visée, un point de vue. De même, enfin, le sens de la vue c'est une certaine préparation à la logique et au monde des couleurs. Sous toutes les acceptions du mot sens, nous retrouvons la même notion fondamentale d'un être orienté ou polarisé vers ce qu'il n'est pas (...). Le monde est inséparable du sujet, mais d'un sujet qui n'est rien que projet du monde, et le sujet est inséparable du monde, mais d'un monde qu'il projette lui-même.

 

Liens utiles