fin de parti
Publié le 03/04/2011
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Dans «fin de partie » de Samuel Beckett, les personnages évoluent dans un espace qui fonde le sens de l'œuvre si Hamm qualifie cet espace de «refuge», lieu ou les personnages trouvent protection et sérénité il est en fait bien plus complexe que ça. En effet les personnages semblent tous vouloir s'évader mais leur dépendance les empêche de quitter les lieux, ils évoluent selon une hiérarchie précise où chaque chose à sa place, et où rien n'est laissé au hasard. Nous allons analyser dans un premier temps ce substitut de refuge, puis nous verrons le fonctionnement du refuge, et pour finir l'emprisonnement que cet espace créée. L'espace dans fin de partie est un espace clos défini par une organisation très géométrique. Dès le début de la pièce, le décor est défini en largeur « Aux murs de droite et de gauche », en profondeur « vers le fond » et en hauteur « deux petites fenêtres haut perchées » . Les deux poubelles de Nell et Nagg constituent une mise en abyme : elles sont un autre espace à l'intérieur du premier. Ces différentes lignes convergent en un point central « Au centre, […] Hamm » sur son fauteuil à roulettes. Clov arpente l'espace abstrait mis en place par l'auteur, au sens propre comme au sens figuré traçant des lignes horizontales entre les deux fenêtres par le déplacement et le regard, ses pas imposent une certaine chorégraphie symétrique, ils sont précisément comptés. Après ce tracé horizontal, Clov s'occupe des verticales en montant sur l'escabeau sous la fenêtre de gauche, puis droite, pour tirer les rideaux avant de répéter le même mouvement, cette fois en regardant par la fenêtre. Cette organisation spatiale marque le rétrécissement de l'existence des personnages et offre l'image d'un vide intérieur : il s'agit de trouver sa place pour ne plus en bouger : Clov ne peut pas s'asseoir, Hamm ne peut pas être debout. Clov lui-même affirme « J'aime l'ordre, un monde où tout serait silencieux et immobile et chaque chose à sa place dernière, sous la dernière poussière » Le décor quand à lui instaure dès le début une ambiance de fin de monde avec la «Lumière grisâtre», un intérieur sans meubles, et les rideaux tirés, ainsi que les draps blancs sur les poubelles de Nell et Nagg qui donnent un air funèbre à la pièce. Par ailleurs, c'est un endroit où il fait froid, Neil et Nagg en souffrent, Hamm réclame un plaid (p.87) Cette mise en scène dépouillée et abstraite ne permet pas une identification du temps ni de l'époque où se déroule la pièce. C'est un temps figé, qui n'avance pas et les personnages sont tous coincés dans ce non-temps, dans un espace morne aux allures de fin de monde. Cet espace clos et restreint fait de «briques creuses» est tout de même un refuge puisque les personnages y vivent malgré l'ennui, le froid et le vide. Aucun d'entre eux ne se résout à quitter «le home de Hamm», ce «vieux refuge...
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