Ganivet, Ángel - écrivain.
Publié le 28/04/2013
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Ganivet, Ángel - écrivain. Ganivet, Ángel (1865-1898), écrivain espagnol, précurseur de la génération de 1898. Né à Grenade de parents pauvres, il effectue une brillante scolarité qui lui permet de s'inscrire à la faculté de philosophie de Madrid. Il y fait la connaissance de Miguel de Unamuno, avec qui il noue des liens d'amitié durables. Après ses études, complétées par un apprentissage des langues étrangères, il se prépare avec succès à la carrière de consul. Successivement nommé à Anvers (1894), Helsinki (1896) et Riga (1898), c'est dans cette dernière ville qu'il mettra brusquement fin à ses jours. L'oeuvre de Ganivet se compose de romans, d'essais et d'une volumineuse correspondance. Elle traduit tout à la fois son érudition -- dont sa bonne connaissance de la littérature européenne -- et ses préoccupations, au premier rang desquelles se trouve son pays, l'Espagne. Sa correspondance avec Unamuno, réunie sous le titre l'Avenir de l'Espagne (el Porvenir de España), est à cet égard significative ; il y déplore l'apathie générale qui règne en Espagne, responsable selon lui de l'absence des grands projets unificateurs dont il rêve pour le pays. Cette admiration pour l'Espagne et les regrets qui en découlent s'expriment aussi, et principalement, dans Idearium español (1897) : dans une première partie, l'auteur dégage les fondements historiques, religieux et artistiques de l'Espagne ; dans un deuxième temps, il s'intéresse à la position de l'Espagne sur l'échiquier politique contemporain ; la dernière partie livre les causes (telles qu'il les a recensées) du déclin espagnol. De cet ouvrage, écrit dans un style simple et précis, se dégage un certain nombre d'idées-forces et de problématiques, ainsi qu'une volonté de créer une conscience nationale forte, autour desquelles se retrouveront les écrivains de la génération de 1898 : importance de la philosophie de Sénèque dans l'identité espagnole, identification du caractère hispanique au catholicisme, caractérisation du mode de fonctionnement espagnol par l'improvisation, etc. Ganivet est aussi l'auteur d'oeuvres de fiction qui, animées d'un certain souffle épique, n'en sont pas moins de fines observations réalistes, et pour certaines d'entre elles, de vigoureuses dénonciations : ainsi la Conquête du royaume de Maya (Conquista del reino de Maya, 1897), et les Travaux de l'infatigable créateur Pío Cid (los Trabajos del infatigable creador Pío Cid, 1898) dénoncent-ils la faillite de l'Espagne dans son entreprise de civilisation des Mayas -- incarnée par Pío Cid --, et sa responsabilité dans le fait qu'ils aient perdu cet état de bonheur originel dans lequel ils vivaient. Citons aussi quelques-unes de ses chroniques et lettres, adressées depuis ses résidences consulaires : Grenade la belle (Granada la bella, 1895), Lettres finlandaises (Cartas finlandesas, 1896), ainsi que son drame en vers, le Sculpteur de son âme (el Escultor de su alma, posthume 1916). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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