Devoir de Philosophie

Giacometti, Alberto - sculpture.

Publié le 15/05/2013

Extrait du document

Giacometti, Alberto - sculpture. 1 PRÉSENTATION Giacometti, Alberto (1901-1966), sculpteur et peintre suisse, qui a donné sa principale expression sculpturale au surréalisme, avant d'évoluer vers une forme parfaitement singulière de représentation de la figure humaine. Né à Stampa, dans le canton des Grisons, fils du peintre Giovanni Giacometti, Alberto Giacometti dessine et peint très tôt ; ses premiers tableaux se situent dans la postérité immédiate du néo-impressionnisme. Il se forme à l'École des arts et métiers de Genève avant de s'installer en 1922 à Paris où il est l'élève d'Alexander Archipenko et d'Antoine Bourdelle. 2 ENTRE CUBISME ET SURRÉALISME Ses premières sculptures montrent une nette influence de la simplification cubiste, ainsi que de l'art des civilisations archaïques ou primitives (Femme-cuillère, 1926-1927, Kunsthaus, Zurich). Leurs formes, souvent frontales, ont un caractère totémique qui resurgira dans les figures de l'après-guerre. Associé aux activités du groupe surréaliste à partir de 1928, il crée des sculptures-objets entre abstraction et figuration symbolique qui abordent de la manière la plus convaincante les thèmes surréalistes par excellence : onirisme et ludisme (Circuit, 1931, collection particulière, Paris), sexualité souvent violente et morbide (Homme et Femme, 1928-1929, Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris). Nombre de ces oeuvres cherchent efficacement à provoquer une gamme de sensations étranges et dissuasives (Objet désagréable à jeter, 1931, Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris), quand elles n'exploitent pas l'effet de situations objectivement agressives (Pointe à l'oeil, 1932, Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris). 3 RETOUR À LA FIGURATION À partir de 1934, Giacometti opère un retour à l'étude de la figure qui lui vaut d'être exclu du groupe surréaliste. Si, dans un premier temps, sa figuration peut sembler s'inscrire dans la tendance réaliste et misérabiliste de la fin des années trente avec Balthus ou Francis Gruber, elle s'en distingue néanmoins par l'acuité de sa réflexion sur les conditions de la visibilité du réel. Les célèbres silhouettes maigres et étirées qu'il conçoit à partir des années quarante prennent en compte la distance nécessaire à toute vision et la dissolution de la forme qui s'ensuit, tandis que les larges tablettes et les structures en forme de cage dans lesquelles il situe de petites figures constituent autant de dispositifs efficaces de focalisation du regard ( la Cage, 1950, musée de Grenoble). Il applique également cet exercice de la vision au portrait, qu'il soit sculpté ou, à partir de 1945, dessiné et peint. Dans ces derniers, l'artiste s'essaie à une approche progressive de son modèle qui se traduit par des concentrations de lignes et de traits brouillés (Portrait de Jean Genet, 1955, Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris ; Portrait de Diego, 1954, galerie Maeght, Paris). Souvent reliée aux préoccupations intellectuelles de l'époque, en particulier à la phénoménologie de Maurice Merleau-Ponty et à l'existentialisme sartrien, l'oeuvre de Giacometti a connu un succès considérable dans l'après-guerre, et a fait l'objet de très nombreuses rétrospectives, tandis que ses oeuvres sont entrées dans les principaux musées du monde. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles