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gorgias

Publié le 13/10/2010

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gorgias
A) Première partie. Socrate et Gorgias : la recherche d'une définition de la rhétorique
Cette partie est consacrée à la quête d'une définition de la rhétorique: cette dernière est ouvrière de persuasion et de croyance, parfois vraie et parfois fausse. En particulier, Gorgias fait l'éloge de la rhétorique, cet art d'apporter le pouvoir. La rhétorique est toute-puissante. Socrate veut réfuter les thèses de Gorgias; obligé de convenir que la rhétorique est subordonnée à la science morale.
Polos reprochant à Socrate ses sophismes, Socrate va discuter avec lui. En fait, Polos veut défendre son maître Gorgias.
B) Seconde partie.
Socrate et Polos: la rhétorique est-elle toute-puissante ?
Socrate explique que la rhétorique fait partie avec la cuisine, le maquillage et la sophistique, des arts de la flatterie. Elle ne vise qu'au plaisir et non au Bien véritable. La prétendue puissance des orateurs n'en est pas une. La rhétorique n'est pas un art véritable. La puissance, montre Socrate, réside dans la poursuite de fins conformes à la raison et à la justice. Agir contre la justice est la pire impuissance. Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre. En fait, l'injustice est le plus grand des maux et le châtiment nous en délivre.
C) Troisième partie.
Socrate et Calliclès: vie selon la rhétorique ou selon la philosophie ?
Calliclès, hôte de Gorgias, explose : il expose sa thèse, selon laquelle, dans l'ordre de la nature, la force est la loi suprême. Quant à la loi, œuvre des faibles dans leur lutte contre les forts, elle désigne un stratagème des faibles pour asservir les forts. Le problème de fond est, du point de vue moral, de savoir si la vertu est maîtrise de soi ou intempérance. Socrate voit dans la sagesse la maîtrise de soi. Au contraire, pour Calliclès, la vertu, c'est la vie facile et l'intempérance : la vertu naît de la satisfaction des passions les plus fortes.
Il s'agit, en fait, de choisir entre deux modes de vie, la vie selon la rhétorique et la vie selon la philosophie. En quoi consiste le bien de l'âme ? Mieux vaut selon Socrate une vie en ordre que le désordre des passions. Pour Socrate, le bien de l'âme exige, dès lors, le châtiment et la répression des âmes. Calliclès renonce à discuter.
D) Quatrième partie.
Monologue de Socrate et mythe final
Socrate, désormais seul, souligne qu'il ne s'agit pas de plaire (comme le veut la rhétorique), mais d'avoir en vue le Bien. Le mythe final décrit la destinée des âmes après la mort: des châtiments sont réservés aux méchants, qui ont commis l'injustice.
 
CONCLUSION
Le centre du dialogue est formé, nous l'avons vu, par la critique de la rhétorique sophistique, dans laquelle Platon ne voit qu'une doctrine rejetant toute morale, un discours flattant l'auditoire et agissant sur l'âme par la séduction. Cette condamnation virulente est loin d'être entièrement justifiée car les sophistes ont été de grands éducateurs de la cité démocratique. Ils ont découvert la puissance infinie du langage, cet outil permettant d'agir sur l'homme. Avec les sophistes, la tyrannie se profile, mais Platon et Socrate sont toutefois trop sévères. Les sophistes ont éduqué la Grèce, et ce même s'ils ont flatté les ambitions politiques.
Quoi qu'il en soit, ce dialogue a posé un des problèmes centraux de la pensée occidentale: le chemin du bonheur consiste-t-il à se laisser conduire sans retenue par ses passions ou bien à les maîtriser par une conduite raisonnable, afin d'atteindre la vertu et la sagesse de l'âme ? Toute la philosophie ne cessera de soulever cette question.

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