Gorgias de Platon: Socrate contre Gorgias à propos de la rhétorique

« Philosophie commentaire Le texte que nous allons étudier est un extrait de Gorgias, écrit par Platon.

Grec ancien, né à Athènes entre 428 et 427 avant Jesus-Christ, Platon est un célèbre philosophe.

Dans cet oeuvre, Gorgias est un brillant maitre de la rhétorique, c’est-à-dire un professionnel de la parole qui, tel un « communicant », sait persuader ses interlocuteurs.

Il s’agit ici d’un dialogue entre ce dernier et Socrate.

Deux thèses s'affrontent : celle de Gorgias, sophiste qui enseigne la réthorique et considère que « l'art de bien parler » est le meilleur de tous les arts exercés par l'homme, contre celle de Socrate, qui dénonce la sophistique comme un art du mensonge.

Les deux protagonistes nous invitent donc à nous interroger sur la place et la nécessité de la réthorique dans les différents discours.

Nous allons donc dans un premier temps, faire l’analyse du texte, avec dans une première partie la position de Socrate face à la réthorique puis nous aborderons ensuite la thèse de Gorgias avec sa vision de la réthorique pour finir par la réflexion critique du texte. Tout d’abord, dans la première partie du texte, Socrate demande à Gorgias de définir la réthorique, de manière à pourvoir distinguer le discours réthorique et le discours philosophique « je me demande depuis bien longtemps de quoi peut bien être fait le pouvoir de la rhétorique ».

Gorgias va alors annoncer sa thèse et les lecteurs ne vont pas assister à une performance rhétorique de sa part mais plutôt une réponse portant sur la nature de la rhétorique.

En effet, il va défendre sa perception de la rhétorique face à Socrate qui élabore une thèse opposée à celui-ci.

Socrate va alors affirmer le fait que la rhétorique n’est qu’un art véritable et que la prétendue puissance qu’elle procure est illusoire.

Il assure donc que la véritable puissance réside dans la poursuite de fins conformes à la raison et à la justice.

De plus, selon lui, la réthorique ne cherche que l’effet et la forme alors que la philosophie cherche la nature et le fond des choses.

Enfin, il dit que le rhéteur, le maitre de la réthorique, cherche l’approbation de son auditoire, alors que le philosophe accepte d’être refusé si cela le conduit à une meilleure compréhension.

Contrairement à la philosophie, Socrate affirme que la réthorique n’est qu’un discours d’ignorant destiné à d’autre ignorants. Ce début de passage nous montre bien l’opposition des deux protagonistes qui défendent chacun leurs idéologies. Dans un second temps, suite à la demande de Socrate, Gorgias, célèbre rhéteur, va annoncer sa thèse et va l’illustrer avec un exemple concret qui concerne les médecins.

Il vente les mérites de la réthorique « contient, pour ainsi dire, toutes les capacités humaines ».

En effet, selon lui, la réthorique est un art qui donne le pouvoir de persuader les foules, dans différents domaines et qui est très utile notamment en politique.

C’est en quelque sorte une domination à travers un simple discours, un art de persuasion.

Le rhéteur à donc le pouvoir de faire croire qu’une chose est vraie ou fausse, juste ou injuste mais sans forcement donner d’explication. La réthorique apporte donc un semblant de vérité.

Ici, il va donner un exemple qui semble assez insensé.

En effet, il va parler de médecine et va affirmer qu’il aurait la capacité d’être plus convaincant qu’un médecin à condition qu’il use justement de son art « et la ou ce médecin était impuissant à les convaincre, moi, je parvenais, sans autre art de la rhétorique à les convaincre ».

Gorgias est très sur de lui et de son raisonnement dans lequel il essaye de persuader Socrate de l’importance de la rhétorique, il affirme que face au médecin il pourrait être plus persuasif et décrédibilise en quelque sorte les médecins.

Ici Gorgias nous montre sa vision de la. »