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Groseilliers, Médard Chouart, sieur des.

Publié le 15/04/2013

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Groseilliers, Médard Chouart, sieur des. 1 PRÉSENTATION Groseilliers, Médard Chouart, sieur des (v. 1618-v. 1696), négociant français spécialisé dans le commerce des fourrures et explorateur des territoires canadiens situés autour des Grands Lacs et de la baie d'Hudson. Groseilliers a, par ailleurs, participé, avec son parent Pierre Esprit Radisson, à la création de la Compagnie de la baie d'Hudson. 2 LES PREMIÈRES EXPÉDITIONS DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS Né dans la région de la Marne, Groseilliers arrive au Canada français vers 1639. Il obtient par la suite la concession d'une terre près du Saint-Laurent, d'où provient son titre de sieur des Groseilliers. Pendant les premières années qu'il passe en Nouvelle-France, Groseilliers travaille comme assistant des missionnaires jésuites sur le rivage est du lac Huron. En 1654, il entreprend sa première expédition de commerce des fourrures ; parti de Québec, il remonte en canoë le Saint-Laurent et la rivière des Outaouais jusqu'au lac Huron. Il traverse également le détroit Mackinac et atteint le lac Michigan. Il établit un poste près de l'actuelle baie de Green dans le Wisconsin et, de là, explore les rivières Fox et Wisconsin ainsi que les étendues supérieures du fleuve Mississippi. Groseilliers retourne au Québec en 1656 et entreprend, trois ans plus tard, avec son beau-frère Pierre Esprit Radisson, une nouvelle expédition de commerce de fourrures, qui se déroule cette fois à l'extrémité ouest du lac Supérieur. Informé par des Indiens de l'existence d'une rivière censée s'écouler au nord vers une « grande mer «, Groseilliers suppose qu'il s'agit d'une route fluviale, ayant fait l'objet de nombreuses recherches, située entre les Grands Lacs et la baie d'Hudson -- voire même du passage du Nord-Ouest -- et reliant l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Groseilliers et Radisson ne découvrent pas ce passage, mais ils explorent des terrains de chasse propices au commerce des fourrures, qu'ils amassent en grand nombre. Lorsque les deux hommes retournent à Montréal en 1660, les autorités françaises les accusent de commerce illégal de fourrures, précipitant leur départ du Canada français, d'abord à destination de Boston puis de Londres, où ils recherchent un soutien financier pour une grande entreprise de commerce de la fourrure dans la région de la baie d'Hudson. 3 LA CRÉATION DE LA COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON En 1667, un groupe de marchands londoniens accepte de soutenir leur projet et, l'année suivante, Groseilliers s'embarque pour la baie James, à l'extrémité sud de la baie d'Hudson. Il y crée Fort Charles, qui devient le premier établissement permanent de la baie tenu par des Blancs. L'entreprise est une réussite dès le début et, en 1670, le roi d'Angleterre Charles II rédige une charte instituant la Compagnie de la baie d'Hudson. Pendant les sept années suivantes, Groseilliers travaille pour la compagnie, qui exerce un monopole du commerce pour toutes les terres dont les fleuves et rivières se jettent dans la baie d'Hudson, soit une large étendue de terre, appelée terre de Rupert, occupant presque la moitié du Canada actuel. Groseilliers et Radisson se mettent à nouveau au service de la Nouvelle-France en 1674 et, en 1682, Groseilliers participe au raid contre le poste de Fort York, situé à l'embouchure du fleuve Nelson et qui appartient alors à la Compagnie de la baie d'Hudson ; de nombreuses fourrures sont saisies, toutefois, à leur retour au Québec, des impôts importants sont prélevés sur leurs prises. Aussi, Groseilliers, découragé, se retire dans sa propriété près de la ville de Québec en 1684.

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