Hernani Acte I scène 2 et acte III, scène 4
Publié le 20/09/2010
Extrait du document
Ressemblance et exagération.
Ses deux tirades ont certes le même enjeu et auteur mais Hernani n’est plus dans le même contexte, il sort d’ une accablante bataille, il devient un héros désemparé mais lucide. Dans un monologue très agité, se succèdent présent et passé, les fatalité et les incertitudes .Il s’adresse à Dona Sol en lui exposant sa destinée tragique dans laquelle elle n'a pas, semble-t-il, sa place. Mais le héros romantique voué et déchiré est toujours présent ainsi que ses compagnons et l’Espagne. Il cherche à impressionner le lecteur.
La deuxième tirade relate des actions passées. [tout me quitte, il est temps qu’à la fin ton tour vienne) il met relief son héroïsme maudit et dangereux. C'est donc en se définissant comme responsable de son comportement pour l’Espagne, [je les ai fait combattre, et voila qu’ils sont morts ] qu'Hernani trace de lui un portrait tragique. Il se voit comme un homme marqué par la mort, il illustre son aspect maudit par son passé et ses affirmation,[je porte malheur]. Sa malédiction est marqué par des constatations (v. 986/987) dont la deuxième est formulée comme une obligation " je dois «, puis par l'insistance des vers qui reflète le malheur qui accompagne Hernani " mystères funèbres ", " âme de malheur. Un champ lexical de la destruction se développe dans la fin de la deuxième tirade (" abîme ", " flamme ", " sang ", " tout se brise ", " tout meurt ", " malheur à qui , " chemin fatal " Les énumérations, répétitions rendre cela encore plus violent. Il est dominé par la fatalité. Poussé par un destin qui le dépasse, il ne s'appartient plus ; l'emploi du verbe " devoir " et de " poussé ", l'allusion à " une voix " insistent sur son impossibilité de résister. La conscience douloureuse d'un destin fatal le conduit à donner de lui une image négative et à écarter Dona Sol d'un destin de mort qu'il sait inévitable. Dans cette deuxième tirade il est toujours d’un un discoure de dissuadions auprès de Dona Sol. " Tout ce qui n'est pas moi vaut mieux que moi " il se déprécie pour intensifier son discours de dissuasion. Le rejet de Dona Sol se traduit par le sentiment d'une malédiction et la conscience de faire le malheur de ceux qu'il aime conduit Hernani à repousser Dona Sol. Cette attitude s'exprime à travers de nombreux verbes telle « fuis « Il se présente ainsi sous la forme d'un éternel proscrit, solitaire et poursuivi par une sorte de malédiction qui le conduit à penser qui détruis tout ce qu'il approche.
Tout comme dans sa première tirade, Hernani se présente comme le héros Romantique telle Hamlet de Shakespeare. Le héros tragique est seul, il sème la mort et le deuil autour de lui et avance sur une destinée dont il ne peut pas dévier. Hernani est un héros de contradictions, cherchant la gloire et le bonheur, imbu de sa personne mais apportant le malheur, cherchant à affirmer sa liberté, mais déterminé par le destin de vengeance familiale, cause noble. Pour finir il fait toujours allusion à ces compagnon, il ne les individualise pas pour montrer leurs bravoure en les présentant comme des proscrits.
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