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Hildegarde de Bingen

Publié le 22/02/2012

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Sainte bénédictine allemande (1098-1179) Elle occupe une position exceptionnelle dans le monde intellectuel du XIIe siècle. Issue d'une famille noble et croyante, elle a des visions dès l'enfance. Elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg à l'âge de huit ans, en devient abbesse à trente-huit ans. Elle fonde deux monastères, celui de Rupertsberg (1147) et celui d'Eibingen (1165). Grande mystique, elle se considère comme prophétesse. Elle reçoit de Dieu l'ordre de mettre par écrit ses visions. Elle résiste, tombe malade puis se met à écrire… et guérit. Son oeuvre qu'elle entreprend à quarante ans offre une des rares sources historiques pour examiner la formation des femmes du Moyen-Âge en milieux monastiques. Elle se rend célèbre pour son livre de visions, le Scivias (« Connais les chemins ») rédigé entre 1141 et 1151 ainsi que ses ouvrages de médecine et d'éthique, dont deux d'un grand intérêt pour l'histoire des sciences : Physica, ou Liber simplicis medicinæ et Causæ curæ, ou Liber compositæ medicinæ. Musicienne, elle compose plus de soixante-dix-sept symphonies qu'interprètent encore de nombreuses bénédictines aujourd'hui. Parallèlement, elle voyage, prêche dans les cathédrales et n'hésite pas à plaider pour une réforme radicale de l'Église. Elle laisse une importante correspondance avec les têtes couronnées de son temps (l'empereur Frédéric Barberousse entre autres). Hildegarde meurt le jour qu'elle avait prédit : le 17 septembre 1179, entourée des religieuses de son couvent. L'assistance attristée est témoin d'un nouveau prodige : le ciel est illuminé par deux arcs-en-ciel, venus des quatre coins de l'horizon. Elle a été canonisée.

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