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HIROSHIMA ET NAGASAKI. LES CONFÉRENCES INTERNATIONALES. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES.

Publié le 09/12/2018

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HIROSHIMA ET NAGASAKI. Au printemps 1945, la guerre est presque finie. Restent les Japonais, qui possèdent encore des forces terrestres importantes animées d’une opiniâtre volonté de résistance. Leurs avions-suicides (kamikazes) peuvent encore infliger des pertes considérables aux Alliés. Le président américain Harry Truman décide alors d’employer la bombe atomique, mise au point dans le laboratoire de Los Alamos (Nouveau-Mexique) sous la direction de Robert Oppenheimer. La première explosion expérimentale a eu lieu le 16 juillet 1945 à Alamogordo. À Potsdam, le 26 juillet, les Al- liés adressent au Japon un ultimatum qui est rejeté le 29, ce pays ignorant l’existence de la nouvelle arme. Le 6 août 1945, la superforteresse B 59 du colonel Tibbets lâche une bombe A sur Hiroshima. La ville est détruite à 60 %, on dénombre 78 000 morts et plus de 90 000 blessés graves. Le 8 août, l’URSS déclare la guerre à l’Empire nippon. Le 9 août, une seconde bombe A est lâchée sur Nagasaki; bilan: 40 000 morts. Dès le lendemain le Japon accepte la capitulation. La guerre cette fois est bien achevée mais le monde est entré dans l’«ère atomique».

LES CONFÉRENCES INTERNATIONALES. Face aux puissances de l’Axe, les Alliés coordonnent leurs efforts militaires et ébauchent les grandes lignes du monde de l’après-guerre au cours de plusieurs conférences. Le 14 août 1941, Churchill et Roosevelt signent la Charte de l’Atlantique affirmant la renonciation à toute paix séparée et à toute acquisition territoriale sans l’accord des populations intéressées. A Anfa, en janvier 1943, Roosevelt et Churchill décident d’ouvrir un front en Italie. Le 28 novembre débute à Téhéran la première conférence entre Roosevelt, Churchill et Staline; on s’accorde sur l’ouverture d’un second front en Normandie au printemps 1944. La deuxième réunion des Trois Grands se déroule à Yalta en Crimée du 4 au 11 février 1945 ; la conférence pose les bases de la future ONU et délimite les différentes zones d’occupation en Allemagne. À San Francisco, en juin de la même année, est signée la Charte de l’ONU. La dernière conférence interalliée se tient à Potsdam en juillet avec le nouveau président des États-Unis: Harry Truman. Le désaccord entre Occidentaux et Soviétiques est alors patent.

 

 

 

LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES. À l’issue du second conflit mondial, les volontés d’organisation internationale se concrétisent, et tout d’abord dans une Organisation des Nations unies dont la Charte est signée le 26 juin 1945 par 51 États. Si le maintien de la paix est l’objectif principal, la Charte proclame aussi son attachement aux droits de l’homme. Les deux organes essentiels de l’ONU sont: l’Assemblée générale, qui réunit tous les États membres, et le Conseil de sécurité, seule instance véritable de décision, composé de onze membres dont cinq permanents (USA, URSS, Chine, France et Grande-Bretagne) qui ont droit de veto.

 

Parallèlement, les solidarités régionales s’affirment. En Europe, dans un contexte de guerre froide, deux structures voient le jour. La première, fondue dans un ensemble atlantique, l’OTAN, créée à Washington le 4 avril 1949, établit une alliance militaire entre douze pays dont les USA. La seconde, le Conseil de l’Europe, est créée le 5 mai 1949. À Bogota, le 30 avril 1948 est fondée l’Orga-nisation des États américains dont les USA sont membres. Enfin, la Ligue arabe est constituée au Caire en 1945.

INDE/PAKISTAN. En 1945, le gouvernement britannique montre clairement sa volonté de régler le problème indien. En mai 1946, la Grande-Bretagne décide de constituer un gouvernement intérimaire et d’organiser l’élection d’une Assemblée constituante. Le parti du Congrès de Jawaharlal Nehru arrive en tête, suivi de la Ligue musulmane dont le chef, Mohammed Jinnah, souhaite la création d’un État indépendant. Le 19 avril 1947, le parti du Congrès, considérant que la situation est sans issue, accepte la partition. Reste à fixer les frontières: le 3 juin 1947, Nehru et Jinnah approuvent le plan de partage proposé par le vice-roi, lord Louis MounL batten : l’Inde rassemble la plus grande partie de la péninsule, à peuplement essentiellement hindouiste; le Pakistan, de confession musulmane, est constitué de la vallée de l’Indus à l’ouest et du delta du Bengale à l’est. 2 000 kilomètres séparent les deux Pakistans. Le partage va déraciner 10 millions de personnes et provoquer 400 000 morts. Enfin, le 15 août 1947, l’indépendance est proclamée. Le mahatma Gandhi, apôtre de la non-violence, est assassiné par un fanatique hindou le 30 janvier 1948.

ISRAËL. Tout au long de l’exil séculaire, la Diaspora a conservé l’espoir du retour en Palestine. La déclaration Balfour de 1917, en annonçant que la Grande-Bretagne favoriserait l’établissement d’un «Foyer juif», donne une nouvelle impulsion au sionisme. En 1920, les Britanniques obtiennent le mandat sur la Palestine. La question prend une dimension explosive avec la Seconde Guerre mondiale. La Grande-Bretagne freine alors le mouvement massif d’immigration juive pour ne pas heurter les Arabes. LTrgoun et le groupe Stern répliquent en mul-tipliant les attentats. La Grande-Bretagne, débordée, soumet la question à l’ONU qui adopte le 29 novembre 1947, malgré le refus des Arabes, un plan de partage prévoyant la constitution d’un État unitaire ainsi que l’internationalisation de Jérusalem. La Grande-Bretagne annonce alors qu’elle mettra fin à son mandat le 15 mai 1948. Huit heures avant la cessation du mandat, David Ben Gourion proclame l’indépendance de l’État d’Israël. La guerre déclenchée par les Arabes s’achève au début de 1949 par une victoire israélienne. Mais un nouveau problème est né: celui des réfugiés arabes.

LE PROCÈS DE NUREMBERG. Les crimes commis par les nazis durant la guerre ne pouvaient rester impunis. Le 8 août 1945, les délégués des quatre puissances alliées - États-Unis, Union soviétique, Grande-Bretagne et France -signent la Charte de constitution d’un tribunal militaire international. Ce dernier devra juger les grands criminels de guerre coupables d’un des délits suivants: crime contre la paix (préparation et direction d’une guerre d’agression), crime de guerre (violation des lois de la guerre) et crime contre l’humanité (génocide). Au banc des accusés, vingt-quatre diri-géants du IIIe Reich. Le 20 novembre 1945, sir Geoffroy Lawrence, président du tribunal, ouvre la première séance. À la suite de longs débats, le verdict est proclamé le 1er octobre 1946. Onze accusés sont condamnés à mort par pendaison (dont Hermann Gôring qui se suicidera en prison), trois à la détention à vie (parmi eux Rudolf Hess) et trois sont acquittés, malgré les contestations soviétiques (von Papen, Fritzche et Schacht). Si le procès ne fut pas exempt de critiques, il a contribué à enrichir le droit international de notions nouvelles.

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