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Histoire 1ere s

Publié le 22/09/2012

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Thème I : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du XIXème siècle Chapitre 1 : Croissance et mondialisation (doc 1 de la feuille + p 12) Avant le milieu du XIXème, l'Europe de l'Ouest connaît déjà une phase d'industrialisation rapide s'accompagnant d'une croissance économique : accroissement durable des productions d'un pays et des revenus de ses habitants. L'Europe de l'Ouest a déjà connu à la fin du XVIIIème une 1ère révolution industrielle : phénomène qui débute au Royaume- Uni et qui se diffuse au reste de l'Europe jusqu'en 1850. Pendant cette période, les productions augmentent grâce à des techniques nouvelles : le charbon permettant la production d'acier et la fabrication des machines à vapeur, la métallurgie et le textile. Après 1850, de nouvelles phases de croissance apparaissent jusqu'à aujourd'hui malgré l'existence de différentes crises économiques. Quelles sont les différentes phases de la croissance économique et comment se caractérise la mondialisation depuis 1850 ? I- 1850-2000 : une croissance économique par phases 1) De nouvelles périodes d'industrialisation et de croissance a. 1850-1929 : « la 2nde révolution industrielle « (tableau de la feuille) Apres 1850, une nouvelle phase d'industrialisation voit le jour. Elle se fonde sur de nouveaux piliers : . le pétrole dont le 1er puits a été foré en 1859 aux Etats-Unis. Cela permet le développement de l'automobile (moteur à explosion : Daimler en 1886) ; . l'électricité (lampe à filament : Edison en 1879) ; . la chimie (aspirine et engrais : laboratoire Bayer en 1899). Ces innovations permettent de soutenir la croissance économique mais il est nécessaire pour les entreprises d'obtenir des capitaux important pour continuer d'investir. (5 de la feuille) Pour obtenir des capitaux les entreprises peuvent avoir recourt : . à l'emprunt car c'est au XIXème que les grandes banques se développent (Crédit Lyonnais en 1863 ; Comptoir d'Escompte de Paris en 1853 qui deviendra la BNP au XXème) ; . aux actions correspondant aux parts de l'entreprise en les vendant aux particuliers (actionnaires) qui en échangent de leur apport se partagent une part des bénéfices. Les actions s'échangent à la bourse (Londres, Paris, New-York). (3p20 + 5 de la feuille) La croissance économique s'accompagne d'une nouvelle organisation du travail. Elle est issue de l'américain Taylor (1856-1915) qui cherche à élaborer une organisation scientifique du travail. Son application passe par la naissance du travail à la chaîne. Dans ce cas, les ouvriers sont attachés à une étape de fabrication et répètent les mêmes gestes pour limiter les temps de production. Cela permet d'augmenter la production et de diminue les prix donc la consommation est favorisée. Ce système est complété par l'américain Ford (1863-1947) qui donne naissance au Fordisme. Il veut augmenter la consommation de ses ouvriers en accordant de plus hauts salaires qui va permettre d'encourager la production. (1p16) La croissance économique s'explique aussi par l'essor des transports durant cette période : . la locomotive à vapeur : en 1849, l'anglais Thomas Crampton met au point la locomotive allant jusqu'à 120km/h. En France, sous le 2nd Empire de Napoléon III (1852-1870) est crée jusqu'à 1000km de lignes de chemin de fer par an ; . le transport maritime qui bénéficie des innovations techniques : nouvelle motorisation, mise au point du bateau frigorifique par le français Tellier en 1876. Toutes ces innovations permettent d'acheminer la production sur un vaste territoire à la fois national et mondial (processus de mondialisation) donc le nombre de consommateurs augmente et c'est aussi une période où le plein emploi est réalisé. b. 1945-1973 : « les Trente Glorieuses « (p24-25) Entre cette période les pays industrialisés connaissent une période de très forte croissance économique, c'est « les Trente Glorieuses «. Ainsi, les Etats-Unis, l'Europe et le Japon connaissent une croissance rapide de leur PIB : produit intérieur brut qui correspond à l'ensemble des richesses produites à l'intérieur d'un état par les entreprises nationales et étrangères. Durant cette période, les productions industrielles sont multipliées si bien que l'on parle d'une « production de masse «. (4 et 3p25) Durant cette période, le secteur de l'automobile et de l'électroménager connaissent un essor considérable. En France, entre 1954 et 1975, le taux des ménages possédant une voiture passe de 20% à 60%, un réfrigérateur de 10% à 90% et une télévision de 2% à 80%. Les Trente Glorieuses, c'est l'aire de la « consommation de masse « et on parle de la « société de consommation «. Cette croissance exceptionnelle s'explique par différentes raisons : . la hausse générale du niveau de vie et du pouvoir d'achat grâce au plein emploi ; . le développement du crédit à la consommation ; . la généralisation de la publicité sous toutes ses formes. Elle apparaît au XIXè et connaîtra un essor sans précédent lors des Trente Glorieuses ; . de nouvelles formes de distribution avec le développement des grandes surfaces qui naissent aux Etats-Unis et gagnent l'Europe à partir des années 1960 (Euromarché) ; . l'augmentation de la demande liée à l'essor démographique (baby- boom) ; . le coût de l'énergie est faible, le pétrole et abondant et bon marché et le nucléaire permet la production d'électricité. Cependant, cette croissance ne va pas sans difficultés ; la société doit trouver de nouvelles marques et surtout la croissance ne supprime pas les inégalités sociales, par exemple c'est en 1954, que l'Abbé Pierre commence sa campagne en faveur des sans logis. c. 1980-2010 : le temps des nouvelles technologies (5p19) Aujourd'hui malgré la crise les innovations continuent. L'économie s'appuie sur la haute et les nouvelles technologies. C'est l'avènement du multimédia et du numérique. L'ordinateur est utilisé dans toutes les branches d'activités, il entre dans les foyers à la fin des années 1980. Il en est de même d'internet dont le nombre d'internautes n'a cessé d'augmenter. Cependant, seuls 25% de la population mondiale à un accès direct à un ordinateur. Ces éléments contribuent au processus de mondialisation. Dans tous les cas, le commerce mondial n'a cessé d'augmenter grâce notamment à des organisations internationales comme le GATT qui est un accord général signé en 1947 sur les droits des douanes par 80 états pour favoriser l'échange. L'OMC, l'organisation mondiale du commerce voit ensuite le jour. 2) Une croissance entrecoupée par des crises a. 1873-1896 : « La Grande dépression « (2p20) De 1873 à 1896, les pays industrialisés sont touchés par une crise économique. Elle est liée à une chute de la production. C'est « la Grande dépression «. b. 1929 : le début d'une crise mondiale sans précédent (p22-23) La crise de 1929 est une crise économique majeure pour le XXè qui commence au Etats-Unis. Elle a plusieurs origines : . c'est une période de surproduction industrielle ; . c'est une période où la valeur des actions est artificiellement élevée par rapport à la valeur réelle des entreprises. Cette situation débouche sur un krach boursier le 24 octobre 1929 à Wall Street. C'est le « Jeudi noir « où les actions perdent la quasi-totalité de leur valeur. Cette situation provoque la ruine de nombreux particuliers qui avaient des actions. Cela débouche sur une crise financière avec la faillite des banques liée aux crédits non remboursés. Les entreprises sont à leurs tours privés de fond bancaire pour investir. C'est une crise économique avec des fermetures d'usines donc une augmentation du chômage. Par exemple, en 1932, aux Etats-Unis, 23% des actifs sont au chômage. (3p22) Cette crise devient mondiale, les américains retirent les capitaux qu'ils avaient investis notamment en Europe avant la crise. Cela provoque la faillite des banques et entreprises en Europe surtout en Allemagne. Dans tous les cas, on observe un effondrement de commerce international. c. 1973-1979 : les deux chocs pétroliers (3p27) L'autre crise économique majeure du XXè débute au milieu des années 1970. Parmi les raisons, il est possible d'évoquer les chocs pétroliers mais ils ne sont pas les seuls : . en 1973, le prix du baril de pétrole est multiplié par 4 (1er choc pétrolier). Cette augmentation est voulue par les pays exportateurs de pétrole (pays de l'OPEP) dans le contexte de la guerre contre l'Israël (guerre du Kippour). De même en 1979 les prix sont multipliés par 2 dû au changement politique en Iran. Cela engendre une augmentation des coûts de production pour les entreprises et une augmentation des prix (inflation) ; . le prix des matières premières augmente aussi dès les années 1970 ; . la demande est ralentie, les ventes diminuent car certains marchés sont saturés du fait du niveau d'équipement atteint par les ménages. De plus, c'est la fin du baby-boom. (5p27) Cette crise économique des années 1970 débouche sur une crise sociale. De nombreuses entreprises ferment. Les branches les plus touchés sont la sidérurgie (Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Ardennes) puis le textile (Nord). Cela s'explique par la concurrence des pays émergents en Asie qui est de plus en plus importante (Chine, Taïwan, Singapour, Corée du Sud). Cette crise des années 1970 est mondiale, par la suite, la croissance peut reprendre mais à un rythme très faible, on parle de stagflation. II- Des échanges qui se mondialisent Mondialisation : processus de mise en relation de différents territoires éloignés grâce aux échanges économique et aux déplacements des populations. 1) 1850-1914 : une économie mondez centrée sur les îles britanniques (1,2,5p30-31) Du milieu du XIXè au début du XXè, l'économie mondiale se structure autour du Royaume-Uni qui est la 1ère puissance. A lui seul, il produit 53% d'acier dans le monde et surtout entretient des relations économiques avec le monde entier : . il est le 1er investisseur de capitaux à l'étranger notamment en Amérique du Nord et en Australie (colonies) sans oublier l'Asie ; . il possède la plus grande flotte commerciale ce qui lui permet de faire des échanges avec le monde entier. C'est le cas vers les colonies car le pays est la 1ère puissance coloniale avec des possessions sur tout les continent : l'empire des Indes considéré comme le « joyau de la couronne « ; . tour le trafic maritime converge vers lui avec les épices et les matières premières comme le coton ce qui permet au pays d'avoir une industrie textile puissante. C'est aussi à Londres, dans le quartier de la City que les décisions mondiales sont prises : bourse, banque d'Angleterre d'autant que la livre est la monnaie de référence internationale. 2) 1945-2000 : une économie monde centrée sur les USA (2,3,4p32-33) Durant le XXè plus particulièrement après 1945, les Etats- Unis son au c?ur de l'économie monde : . depuis 1944 et les accords de Bretton Woods, le dollar devient la monnaie internationale de référence. Les Etats-Unis possèdent les ¾ des réserves mondiales d'or. De même, d'un point de vu financier, à Washington se trouve le FMI. C'est une organisation qui intervient pour réguler l'économie mondiale, il joue un rôle important en assurant des prêts aux états en difficultés et contrôlent leur économie et leur finance ; . c'est à New-York que se trouve la bourse la plus importante (Wall Street) et c'est à Chicago que se trouve la bourse qui fixe le cours des matières premières ; . les Etats-Unis sont au c?ur des échanges mondiaux et réalise plus de 20% du commerce mondial. De plus, parmi les 1er groupes industriels mondiaux, 9 sont américains sont IBM. 3) Années 2000 : une économie monde multipolaire (p34-35) Aujourd'hui, on parle davantage d'une économie monde multipolaire. Depuis 1991, les Etats-Unis ne sont plus concurrencé par l'URSS mais doit faire face à de nouveaux concurrents : la Chine qui depuis 2011est la 2ème puissance économique mondiale devant le Japon. Elle connaît une croissance de son PIB considérable grâce à de faibles coûts de production et de main d'?uvre. C'est une puissance industrielle et commerciale de 1er ordre. Il en est de même pour d'autres pays asiatiques (Taïwan, Singapour, Inde, Corée du Sud). Un autre pôle important existe aujourd'hui, c'est l'Union européenne qui compte l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France qui restent des pays économiquement puissant. De plus, l'euro concurrence de plus en plus le dollar. Ces 3 pôles forment la Triade. Ainsi de 1850 à 2011, le monde aura connu des périodes de croissance économique entrecoupées de crises. Cet essor a progressivement conduit à la mondialisation, les échanges se multiplient : les droits de douanes disparaissent ce qui ne va pas sans causer de difficultés (il y a des mouvements de contestations comme les altermondialistes). Durant la même période, la société a connu des bouleversements radicaux. Chapitre 2 : Les mutations des sociétés (p40-41) De 1850 à nos jours, la société a connu des mutations profondes. Ces transformations sont liées à l'industrialisation et à la croissance économique que l'Europe a connue durant la période. C'est surtout le cas de la population active qui a augmenté. C'est l'ensemble des personnes en page de travailler et disponible sur le marché du travail, y sont comprises les personnes ayant un emploi et celles qui sont au chômage (population active inoccupée) ? C'est aussi la période où la France devient un pays d'immigration. Comment les bouleversements économiques se répercutent-ils sur la population française ? I- 1850-2010 : de multiples bouleversements dans la population active 1) Un secteur primaire longtemps prépondérant mais en recul a. 1850-1945 (1p46) De 1850 au début du XXè, l'agriculture reste le 1er secteur d'activité. Par exemple, vers 1850, le secteur primaire représente 52% de la population active. Au début du XXè, ce secteur recule mais se maintient (44%). Il reste le 1er secteur d'activité. (3p47) Durant cette période, la France est un pays de petite propriété paysanne, la population reste rurale. On observe un véritable rattachement des ruraux à leurs terres. En 1892, on compte 2 200 000 propriétaires en France. Par rapport aux autres pays d'Europe, le monde rural occupe une très grande place en France malgré une diminution. Quelques chiffres : 1851 ( 74% de la population est rurale ; 1911 ( 56% et 1932 ( 50%. Néanmoins, l'exode rural existe quand même au XIXè en France d'où une augmentation de l'urbanisation. La croissance des villes française a plusieurs origines : . l'industrialisation des villes qui attire de plus en plus de main d'?uvre venant de la campagne ; . l'essor du chemin de fer qui facilite les déplacements notamment vers les grandes villes, Paris en particulier. Ainsi, la croissance des villes permet d'absorber les « trop pleins « des campagnes notamment quand les petites propriétés sont trop morcelées pour rester en place. b. 1945-2011 (1,3p48-49) Depuis 1945, la part de la population active travaillant dans le secteur primaire ne cesse de chuter : 1950, 28% des actifs et aujourd'hui, 4% des actifs. Cette évolution s'explique par une mécanisation massive du secteur agricole depuis 1950. Les méthodes de travail ont été bouleversées, les besoins en main d'?uvre se réduisent mais la productivité a augmenté. Toutes ces évolutions n'empêchent pas à l'agriculture d'être un pilier de l'économie (rentabilité, exportation, diversification). 2) Le secteur secondaire : de l'essor au déclin relatif a. 1850-1975 : le poids grandissant du monde ouvrier Avec l'industrialisation, le monde ouvrier occupe une place plus importante dans la société, en 1850, il représente 26% des actifs ; au début du XXème, 28% et en 1930, 38%. (4p47) Au milieu du XIXème, les conditions de travail des ouvriers sont difficiles : . longue journée de travail autour de 11h fixé à 10h en 1900 qui s'effectue 6 jours par semaine ; . pas de congés payés ; . travail répulsif : monotone, physique et souvent dangereux avec un règlement d'usine très répressif. C'est aussi dans cette période que se développe les syndicats qui est un groupement des personnes exerçant la même profession avec pour but d'obtenir des droits sociaux par des revendications et pressions envers le patronat. Tous ont recourt à la grève qui est légale depuis 1864 sous Napoléon III. Quand aux syndicats, ils le sont depuis 1884 sous la IIIème République sous la loi Waldeck-Rousseau. Il y a différents types de syndicats, certains sont révolutionnaires comme la CGT (Confédération générale du travail) en 1890, d'autres sont plus réformistes comme la CFTC en 1919. Dès la fin du XIXème et début du XXème, des lois visent à améliorer les conditions de vies des ouvriers : . 1897 : vote de lois pour la protection des salariés face aux accidents du travail. Il s'agit de cotisations patronales qui permettent à l'ouvrier de toucher un revenu en cas d'accident du travail ; . début d'un « système de retraite « qui prend le nom d'assurance vieillesse ; . la limitation à 8h par jour en 1919 et 40h par semaine en 1936 ; . congés payés annuels en 1936 de 2 semaines. b. Après 1975 : un recul relatif (1p48) A partir de 1975, la part du secteur secondaire à tendance à reculer : en 1975, le secteur représente 35% des actifs et en 2010, 23%. On parle d'un processus de désindustrialisation ou d'une société post industrielle. Les raisons sont diverses : . la crise qui commence dans les années 1970 et qui touche en priorité la métallurgie et le textile avec des licenciements massifs (surtout au Nord est : Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine) ; . les restructurations c'est-à-dire le fait de donner une nouvelle organisation à une industrie sur le plan économique et technique (machines). Cela s'accompagne souvent du licenciement ; . les délocalisations industrielles dans le contexte de la mondialisation. 3) Le secteur tertiaire : une croissance considérable a. Les chiffres (1p46-1p48) Le secteur tertiaire a connu la plus grande augmentation durant toute la période. Cette augmentation a commencé au milieu du XIXème pour s'accélérer tout au long du XXème. Le tertiaire passe de 34% en 1946 à 75% aujourd'hui. b. Les raisons Au XIXème, la place grandissante du tertiaire s'explique par l'augmentation du nombre de fonctionnaires (école, administration) ainsi que de l'essor des activités commerciales (petits commerçants, artisans). De plus, il y a des activités bancaires. Pour le XXème, l'augmentation s'explique par l'augmentation du nombre de cadres et d'employés. Ces employés se retrouvent dans le secteur public mais aussi dans le privé (grande surface, communication). Par exemple, le nombre d'employés de bureau a doublé entre 1954 et 1975. Cela s'explique par l'entrée massive des femmes sur le marché du travail après les Trente Glorieuses. II- 1850-2010 : différentes phases d'immigration 1) Une immigration ancienne et diversifiée (p50-51) Depuis le milieu du XIXème, la France est un pays concerné par l'immigration. De 1850 à 1870 et après, on observe trois vagues d'immigrations. Un immigré est une personne étrangère entrée en France en vu de s'y établir de manière durable et même d'obtenir la nationalité. Les phases sont : . à partir de 1850, les immigrés sont principalement issus des pays voisins de la France. C'est surtout le cas des Belges et des Italiens qui représente 2/3 de la main d'?uvre. On compte 500 000 Belges et 300 000 Italiens en 1895. De plus, il y a des Suisses et d'autres pays de l'Europe du Nord ; . après 1918, une nouvelle phase débute. Lors de celle-ci, les Italiens renforcent leur nombre, ils sont 800 000 en 1928. De plus, il y a de nombreux Polonais qui sont 500 000 en 1928 et des Espagnols qui sont 250 000 en 1928 ; . après 1945 et depuis les années 1970, une troisième phase apparaît. Il s'agit surtout de Portugais mais aussi de Maghrébins (800 000 Algériens en 1980). Par la suite, s'ajoutent des Africains originaires d'Afrique Subsaharienne et des Asiatiques qui prolongent cette évolution. Les raisons de cette immigration sont diverses. Dans certains cas, c'est un moyen pour les étrangers d'échapper aux guerres et aux persécutions, de chercher à mieux vivre. Aussi, en France, les phases d'immigrations s'expliquent par un besoin de main d'?uvre important lié à la révolution industrielle et à une faible croissance démographique. La raison est la même après la 1ère Guerre Mondiale où la France perd 1,4 millions de jeunes hommes. A la fin du XXème et au début du XXème, les raisons sont surtout familiales, il peut s'agir du regroupement familial qui est la possibilité pour un travailleur immigré de faire venir sa femme et ses enfants dans le pays où il séjourne. En France, cela est codifié par une loi d'avril 1976. 2) La question de l'intégration Aujourd'hui, les immigrés sont davantage présents en Ile de France, dans les régions urbaines et dans le bassin Méditerranéen et dans le Nord et l'Est de la France. Les raisons sont essentiellement économiques, ces régions correspondent à celle qui avait besoin de main d'?uvre. Il en est de même pour les régions urbaines. La Seine Saint Denis est le département qui comporte le plus d'étrangers (18.5% de la population), à l'inverse la Vendée compte 0.5% d'étrangers dans la population total. C'est aussi le cas des départements ruraux de l'Ouest de la France. Aujourd'hui il est question de l'intégration des immigrés et des personnes issus de l'immigration dans la société. L'intégration, c'est la capacité que va avoir un étranger à s'intégrer dans un groupe de personne. Cela peut se faire par l'intermédiaire de l'école, de l'emploi, des naturalisations par exemple. C'est aujourd'hui une question complexe qui est l'objet de débat politique. Cette question d'intégration est marquée à la fois par des réussites et des difficultés. D'un point de vu législatif, l'intégration est recherchée : . il est possible d'obtenir pour un étranger la nationalité française. En France, en 1990, 1 778 000 d'étrangers ont obtenu la nationalité ; . les discriminations sont interdites et punies par la loi. Il existe un organisme d'état chargé de veiller au respect des lois : HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) ; . l'égalité entre les individus est inscrite dans la DDHC de 1789 ; . l'école est considérée par l'état comme un moyen d'apprentissage « du vivre ensemble «. (12p53) Cette politique d'intégration fait aujourd'hui face à des difficultés : . l'école n'assure pas pleinement son rôle d'intégration : concernant l'obtention du diplôme, les générations actuelles de jeunes immigrés sont en recul par rapport aux générations plus anciennes ; . dans certains cas, dans une partie de la société, une xénophobie s'observe. Cette situation était déjà présente au XIXème. Par exemple, en 1893 à Aigues-Mortes des actions violentes sont menées contre les Italiens considérés comme une main-d'?uvre concurrente dans les salines. L'émeute fait 8 morts et de nombreux blessés. Aujourd'hui, des actes d'hostilité s'observent toujours. Par exemple, les actions menées contre des mosquées ; . dans certains cas, des communautés d'immigrés ont tendance à se replier sur elles-mêmes. On parle d'un repli identitaire qui peut conduire à des pratiques allant à l'encontre de certaines lois sur la laïcité et sur l'égalité entre les sexes (burka, voile à l'école, polygamies : 8000 polygames en 1999). Ces pratiques peuvent être considérées comme un refus d'intégration dans certains cas par une partie de la population. Ainsi de 1850 à 2010, la société aura connu des bouleversements considérables en lien avec les transformations économiques de l'époque. Thème II : La guerre au XXè siècle Partie 1 : Guerres mondiales et espoirs de paix Chapitre 1 : La Première Guerre mondiale : l'expérience combattante dans une guerre totale (feuille Introduction) En quoi la Première Guerre mondiale est-elle une guerre d'un genre nouveau et quelles en sont les conséquences pour les combattants ? I- Une guerre qui se mondialise : d'une guerre européenne à une guerre mondiale 1) La 1ère Guerre mondiale : une guerre européenne a. Sur le front ouest La 1ère Guerre mondiale est une guerre européenne et les opérations militaires se font sur son territoire. (doc 4 p 67) A l'ouest, la guerre oppose surtout la France et l'Allemagne. Dès les premiers jours des conflits début août 1914, les Allemands lancent de grandes offensives en appliquant le plan Schlieffen. Il s'agit de marcher sur Paris en passant par la Belgique qui est neutre dans le but de surprendre les Français qui plaçaient leurs troupes à l'est. Cette stratégie est victorieuse jusqu'au début septembre 1914. Les 5 et 6 septembre 1914, les troupes dirigées par le général Joffre lance une contre offensive victorieuse sur la Marne. L'armée allemande est bloquée mais se maintient en territoire français. Le front se stabilise de la mer du Nord jusqu'en Alsace. Les forces s'équilibrent. C'est la fin de la guerre de mouvement et début de la guerre de position. Cette dernière va de fin 1914 à juillet 1918. Durant cette période, le but est de tenir position face à l'ennemi. Les deux armées vont s'enterrer dans des tranchées. (doc 2 p 62) Lors de la guerre des tranchées, les deux camps cherchent à percer le front adverse par des attaques massives concentrées en un point : l'offensive française en Artois et en Champagne en 1915. La plus importante est celle allemande à Verdun en 1916. De plus, il y a celle de la Somme en 1916 qui est franco-britannique. b. Sur le front est (doc 3 p 67) Le conflit oppose les Russes, les Allemands et les Austro- hongrois. Dès le mois d'août 1914, les Russes remportent d'abord quelque succès contre les Allemands. Ils sont cependant repoussés par l'armée allemande, commandée par le maréchal Hindenburg lors de la bataille de Tannenberg et celle des Lacs Mazures début septembre 1914. L'Autriche- Hongrie et la Russie s'affrontent également. Ils s'opposent en Galicie en novembre 1914. La cavalerie russe (les Cosaques) charge les troupes autrichiennes qui se maintiennent. De même, l'Autriche-Hongrie lance de vastes offensives contre la Serbie mais elle résiste malgré des pertes. Dans tout les cas, à la fin de 1914 et début 1915, le front se stabilise. C'est la fin de la guerre de mouvement et le début d'une guerre de position. 2) La 1ère Guerre mondiale : une guerre mondiale La guerre devient rapidement mondiale ce qui renforce l'aspect total du conflit. a. L'implication des colonies (doc 4 p 77) Dans la mesure que la France et la Grande-Bretagne sont de grandes puissances coloniales, les colonies d'Afrique et d'Asie sont rapidement impliquées dans la guerre. Par exemple, des unités coloniales composent l'armée française : . les tirailleurs sénégalais qui participent à la bataille de Verdun et à celle du chemin des Dames ; . les tirailleurs marocains qui participent à la bataille de la Marne ; . les zouaves recrutés au niveau des colonies d'Afrique du Nord ; . Les Spahis qui forment la cavalerie recrutés en Afrique du Nord. Ils sont impliqués dès le début du conflit. (doc 4 p 67) Côté britannique, ce sont les pays du Commonwealth qui s'impliquent dans la guerre : . l'Australie qui envoie 416000 hommes ; . la Nouvelle-Zélande ; . l'Inde ; . le Canada ; . le sultanat d'Egypte (protectorat anglais de 1914 à 1922). b. Une guerre de plus en plus mondiale Durant le conflit, le nombre d'Etat impliqué dans la guerre est croissant (doc 2 p 68) : . le Japon déclare la guerre à l'Allemagne en août 1914. Sa participation est minime : quelques opérations maritimes dans l'Océan Indien est occupation des possessions allemandes en Chine ; . la Chine est entrée en guerre contre l'Allemagne en août 1917 : des ouvriers chinois sont envoyés en Europe pour travailler dans les usines d'armement ; . l'Empire Ottoman est entré en guerre contre la Triple Entente et au côté de l'Allemagne en novembre 1914. Des officiers allemands sont envoyés sur place afin de former et d'encadrer l'armée turque qui repousse les Français et les Anglais lors de l'expédition des Dardanelles à l'entrée de la mer Noire en février 1915 ; . les USA entrent en guerre au côté de la Triple Entente le 2 avril 1917. Pour le président Wilson, cette entrée en guerre est une réponse à la guerre sous-marine menée par l'Allemagne qui consiste à torpiller tout navire entrant dans les eaux anglaises. Les intérêts économiques sont menacés et Wilson considère que mener une guerre contre le commerce c'est mener une guerre contre l'humanité. Les USA affirment qu'ils doivent rentrer en guerre pour défendre la liberté. L'arrivée des troupes américaines en Europe commandées par le général Pershing est déterminante pour la suite des opérations militaires. D'autres pays comme le Brésil en 1917 entrent symboliquement en guerre au côté de la Triple Entente sans qu'aucun soldat ne prenne part au combat. Ainsi, la 1ère Guerre mondiale est totale d'abord car mondiale. C'est la première fois qu'un conflit limité à l'Europe prend une envergure internationale aussi considérable. II- La 1ère Guerre mondiale, une guerre d'un jour nouveau 1) Des combats au-delà de l'humanité et la brutalisation du conflit (témoignages - doc 7 p 74) La guerre des tranchées va être à l'origine de dures souffrances endurées par les combattants. Elles sont d'abord morales : les soldats doivent supportés l'omniprésence de la mort avec le spectacle constant des cadavres, ils sont aussi exposés aux armes ennemies d'où une angoisse permanente. Celles-ci passent par une isolation totale du reste de la famille. Elles sont aussi matérielles : il y a un manque d'hygiène, des problèmes de ravitaillement avec parfois plusieurs jours sans manger, de la boue dans les tranchées. Ces conditions de vie sont d'autant plus difficiles que les armes sont performantes et meurtrières : l'attaque d'une tranchée commence par un violent bombardement d'artillerie pour désorganise l'adversaire, vient ensuite l'assaut de l'infanterie au corps à corps, baïonnette au canon. Cette guerre est aussi à l'origine de troubles psychologiques chez certains combattants. On observe une brutalisation des comportements qui s'accompagnent d'accès de violence où la mort est banalisée tout comme la volonté de la donner. Il existe une véritable haine de l'ennemi même si dans de rares cas des mouvements de fraternisation eurent lieu entre les combattants et cela sur les deux fronts. Pour protester contre ses conditions, des mutineries commencent à apparaître. C'est refuser d'obéir aux ordres de se battre. C'est par exemple le cas en France après l'échec de l'offensive du chemin des Dames dans l'Aisne en 1917. Pour éviter que le phénomène se propage, l'état major mène une répression sans failles, tous les mutins sont fusillés. En Russie, cette situation est pire avec de nombreuses désertions d'autant que le pays traversé par deux révolutions s'effondre militairement. C'est la raison pour laquelle, elle se retire du conflit et signe la paix avec l'Allemagne à Brest-Litovsk en mars 1918. 2) Une guerre industrielle (La violence de combat) L'objectif est de faire des morts en masse pour anéantir l'adversaire. Pour cela de nouvelles armes à grande échelle sont utilisées : . les obus de calibre divers pouvant aller de quelques centimètres à plus d'un mètre de haut ; . les mitrailleuses qui peuvent tirer jusqu'à 500 balles à la minute afin d'empêcher l'avancée de l'infanterie adverse lors des assauts (mitrailleuse allemande 08'15) ; . les gaz composés de chlore qui ont été utilisés en premier à Ypres par les Allemands ; . les sous-marins par les Allemands pour mener la « guerre sous-marine à outrance «. Le but est d'obtenir la victoire sur mer et de contourner le blocus imposé par les Anglais mais aussi d'isoler le Royaume-Uni donc tous les navires entrant dans les eaux anglaises seront mitraillés ; . les chars qui sont mis au point par les usines Renault dès la fin de 1917. Ils provoquent la surprise et le désarroi chez les Allemands ; . les avions à la fois pour les opérations de reconnaissance et de combat. Cette guerre est donc industrielle et nécessite la mobilisation de toute l'industrie. III- La 1ère Guerre mondiale : une guerre totale et le rôle primordial de l'arrière 1) La mobilisation de toutes les colonies (Renault) Pendant le conflit, la totalité de l'économie est tournée vers la guerre. L'Etat prend en main la direction générale des activités. Le but est d'assurer à l'armée un approvisionnement conséquent en armes et en matières premières. C'est le cas des usines Renault qui à la demande de l'Etat abandonnent leur vocation première : le transport civil au profit de l'armement (chars, obus). Mais aussi des entreprises Schneider : entreprises sidérurgiques implantées a Creusot qui vont se spécialisées dans l'artillerie. Et aussi des entreprises Boussac qui se spécialisent dans l'aviation militaire. Le cas est le même en Allemagne. Le Reichstag vote les crédits de guerre et les entreprises Krupp (entreprises sidérurgiques dans la Ruhr) se spécialisent dans l'artillerie. Les coûts de la guerre sont énormes. Les budgets des Etats sont submergés par les dépenses militaires ce qui impose de trouver de nouveau mode de financement. Donc, les Etats font appel aux crédits : . intérieurs auprès de la population, exemple de l'affiche française d'Abel Faivre de 1915 intitulée « Pour la France versez votre or l'or combat pour la victoire «. De plus, il y a une mise en scène faisant intervenir un coq avec un casque allemand. En Allemagne, cette situation se retrouve également avec des campagnes d'affichages ; . extérieures avec un endettement auprès des pays étrangers notamment les USA qui n'ont pas à combattre sur leur propre sol. 2) La mobilisation de l'arrière A l'arrière, toute la société est mobilisée pour la guerre. Les besoins en main d'?uvre sont énormes et l'Etat fait appel aux femmes pour maintenir l'activité économique en particulier l'industrie de l'armement (« les munitionnettes «). C'est aussi les cas de l'agriculture afin d'assurer le ravitaillement des troupes et de la population. A cette occasion, le général Joffre affirme : « si les femmes qui travaillent dans les usines s'arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre «. Aux femmes s'ajoutent aussi les habitants des colonies notamment dans l'agriculture : enfants et personnes âgées. Quant aux hommes, ceux qui sont en âge de faire la guerre sont sur le front. Au total, 70 000 000 hommes seront mobilisés. (10p78) Toute cette population restée à l'arrière est victime de la guerre : déplacement, réquisition alimentaire : la faim se fait sentir partout et encore plus particulièrement en Allemagne où la famine commence à apparaître à certains endroits. (8 et 9 p 78) Les populations civiles sont aussi victimes de violences militaires. C'est le cas des Arméniens : minorité chrétienne de l'Empire Ottoman. Les Turcs craignent que les Arméniens soutiennent les Russes orthodoxes rentrés en guerre contre l'Empire Ottoman quand celui-ci se range du côté de l'Allemagne. Donc, le gouvernement Turc ordonne le massacre de tous les Arméniens entre avril et août 1915. Au total, 1 500 000 d'Arméniens sont massacrés, c'est le premier génocide (destruction d'un peuple pour des raisons ethniques ou religieuses). 3) La mobilisation des esprits : le bourrage de crâne (Le « bourrage de crâne « + 2 p 76) La poursuite de la guerre a été rendu possible grâce aux sacrifices consentis par l'arrière d'où la nécessité pour les gouvernements de préserver sans cesse le moral des civils. Le but est d'encourager les sacrifices donc l'Etat a recourt à une intense propagande (déformation ou invention de nouvelles afin d'influence la population). Celle-ci passe notamment par les journaux avec plusieurs buts : . rassurer la population et maintenir son moral en démontrant que les sacrifices consentis sont utiles et doivent se poursuivre ; . (12 p 79) diaboliser l'adversaire et ainsi encourager les efforts pour gagner cette guerre juste. C'est un combat du bien contre le mal et cette guerre devient morale. De plus, il y a la censure, pas de publication de mauvaises nouvelles. Dans tous les cas, les résultats seront mitigés et la population parle d'un bourrage de crâne pour désigner ces pratiques. Cela n'empêche pas certaines grèves d'éclater à l'arrière mais elles sont sévèrement réprimées. Ainsi, la 1ère Guerre mondiale aurait été un conflit sans précédent : il s'agira d'une expérience traumatisante pour les combattants car cette guerre est totale. De plus, le bilan sera lourd et les conséquences nombreuses : . une vague de révolution va traverser l'Europe et surtout la Russie (mise en place d'un régime communiste avec la prise du pouvoir par Lénine en 1917) ; . 9 000 000 de soldats vont trouver la mort sans compter les 17 000 000 de blessés ; . l'Europe est économiquement ravagée et perd sa première place au profit des USA ; . les traités de paix redessinent l'Europe (traité de Versailles), les vaincus sont humiliés (indemnités, pertes territoriales) ce qui pourra nous lire dans certains cas. Chapitre 2 : La Seconde Guerre mondiale : guerre d'anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes (feuille Introduction) En quoi la Seconde Guerre mondiale fut-elle une guerre d'anéantissement et comment expliquer une telle violence ? I- Les grandes phases militaires du conflit 1) 1939-1942 : les victoires de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon) et sa stratégie a. En Europe b. En Asie/Pacifique c. En Afrique 2) 1943-1945 : le retournement et la victoire finale des Alliés a. En Afrique b. En Europe c. En Asie A partir de mai 1942, l'avancée japonaise est bloquée suite à trois défaites aéronavales face aux américains : . mer de Corail au large de la Nouvelle-Guinée en mai 1942 avec un rôle essentiel joué par les portes avions ; . Midway en juin 1942 au milieu du Pacifique ; . Guadalcanal en février 1943 au large des îles Salomon. Après cette date jusqu'en 1945, les Américains avancent île par île. Cette progression est difficile, ils subissent de lourdes pertes face à des Japonais qui refusent dans tous les cas de se rendre. Ils ont recourt à des attaques suicides (les kamikazes) faisant allusion à une tempête du XIIIème siècle qui dispersa les flottes ennemies. Les Américains subissent de nombreuses pertes à Okinawa en 1945 et pour écourter le conflit, l'Etat major décide de lancer deux bombes atomiques sur le Japon (Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945). Le 2 septembre 1945, le Japon capitule sans conditions. C'est la fin de la 2nde Guerre mondiale. II- La 2nde Guerre mondiale : une guerre d'anéantissement 1) Une guerre scientifique et idéologique destructive a. Une guerre technologique (doc 5 p 101 + p 311) Durant la 2nde Guerre mondiale, les recherches scientifiques et techniques ont été très importantes pour mettre au point de nouveaux procédés ayant comme seul objectif l'anéantissement de l'adversaire. Des armes de destruction massives sont mises au point : . côté allemand, la recherche est prioritaire concernant les armes aériennes. Il s'agit d'abord des premiers avions à réaction qui sortent des usines dès 1944-1945 avec une forme triangulaire pour atteindre une très grande vitesse. De plus, il y a les V1 et V2. Ce sont les premières fusées capables de parcourir de très longues distances grâce à un système de production inédit. Les V2 ont été mis au point par l'ingénieur W. von Braun. Ces armes indétectables transportant une tonne de bombe à une vitesse supérieure à celle du son seront envoyées sur Londres dès la fin de 1944. Durant la guerre, les Allemands avaient mis au point la machine enigma capable d'envoyer des messages codés avec 150 000 000 de combinaisons possibles (ancêtre de l'informatique) ; . (6 p 101 + 2 p 108) côté américain, les recherches se tournent vers la bombe atomique avec les travaux d'Einstein dès 1942 et côté médical voit se développer les antibiotiques, les techniques de greffes et les anesthésies. b. Une guerre idéologique violente (2 p 118) La 2nde Guerre mondiale est aussi une guerre idéologique qui passe par une intense propagande. Le but est de diaboliser l'adversaire ce qui conduit à la déshumanisation ou tous les excès deviennent possibles. L'idéologie fait que la guerre devient un combat du mal contre le bien : . pour Hitler, il s'agit de défendre la pureté de la race Européenne contre les races Asiatiques et Slaves considérées comme inférieures. Cette guerre est raciale puisque les Slaves sont représentés comme des barbares mais aussi politique car il s'agit d'anéantir le communisme dangereux pour l'Europe. Le but est aussi de préserver l'Europe de la destruction causée par les Juifs ; . pour les Soviétiques, l'objet est le même : la lutte du bien contre le mal. L'humanité du communisme doit se battre contre la barbarie fasciste associée au capitalisme ; . pour les USA, le but est le même : combattre pour la liberté et le libéralisme. Cette propagande passe par les affiches, le cinéma, la presse, la radio mais aussi les dessins animés pour enfants (Tex Avery en 1942). Dans ce contexte, l'ennemi est déshumanisé et l'objet est de l'anéantir : . sur le front est, les deux armées se livrent à des exactions (violences extrêmes) : les cadres du parti communisme en URSS intégrés dans l'armée exercent des violences sur les prisonniers Allemands. A l'inverse, les prisonniers soviétiques sont réunis dans des camps de fortunes et Himmler (chef des SS) qualifie les Soviétiques « d'animaux qu'il torture « qu'il s'agit « d'un mélange de races et de peuples « et qu' « on peut les descendre tous sans pitié « (discours devant les troupes sur le front est, le 13 juillet 1941). A l'inverse, au moment de l'entrée des Russes sur le territoire Allemand, des soldats se livrent aussi à des exactions contre la population civile, comme le viol des femmes (1945 entrée en Allemagne) ; . sur le front ouest, dans le Pacifique, l'armée Japonaise connaît des exactions contre la population civile Chinoise à Nankin en 1937. Cet anéantissement vise aussi les élites (officier, fonctionnaire, cadre) afin d'éviter une renaissance du pays qui doit disparaître. Exemple de cette politique utilisée par les armées soviétiques lors des massacres de Katyn en mars 1940. 2) Les civils plongés dans la guerre Dans de nombreux pays comme l'Allemagne, la Pologne et la France, les pertes civiles ont été supérieures aux pertes militaires. Les civils deviennent une cible militaire afin d'anéantir l'adversaire et son moral : . des villes comme Varsovie et Londres sont durement touchées en 1939- 1940 dans le contexte de la bataille d'Angleterre menée par Hitler. De plus, il y a Conventry, Birmingham, Liverpool (port)... ; . à partir de 1942-1943, les villes Allemandes sont sévèrement bombardées par l'aviation Anglaise et Américaine. Les grands centres industriels et ville Allemandes sont détruites ; . les grandes villes du nord de la France ont été bombardé pour mettre fin à des poches de résistances Allemandes ainsi que faciliter l'avancée des Alliés : Caen (juillet 1944), Brest, Le Havre, Royan. De plus, il y a d'autres raisons : les privations alimentaires dans un contexte de pillages économique, les exactions dans les pays occupés (déportation, massacres). Mais aussi la majorité des victimes civiles sont des Juifs déportés. (13 p 103) III- Le génocide des Juifs et des Tziganes 1) Le génocide des Juifs (pp 104-105 + 106-107) La 2nde Guerre mondiale aura été marqué par le génocide des Juifs. C'est l'aboutissement d'une politique antisémite mise en place par Hitler une dizaine d'années auparavant sans jamais s'arrêter : . les lois de Nuremberg de 1935 et les ordonnances de 1938 exclus les Juifs de la citoyenneté et de la majorité des professions ; . dès le début de la guerre dans les pays occupés, l'imposition faites aux Juifs de porter l'étoile jaune ou un brassard avec une étoile bleue en Europe de l'est. Dès l'arrivée des Allemands en Europe de l'est, les Juifs sont regroupés dans des ghettos : quartier où sont concentrés les Juifs et séparés par des hauts murs du reste de la ville. Ils vivent entassés dans des conditions déplorables et souffrent de nombreuses privations. Les ghettos se trouvent surtout en Pologne comme à Varsovie, Cracovie et Lublin ; . en 1941, c'est le début de la Shoah par balle. Les Juifs sont fusillés en masse par des unités spéciales : les Einsatzgruppen avant d'être entassés dans d'immenses fosses communes ; en 1942, c'est la conférence de Wansee et le début d'une politique d'extermination systématique dans des camps d'exterminations. Les nazis nomment cela la « solution finale du problème Juifs «. Les camps d'extermination sont situés en Europe de l'est là où les Juifs étaient les plus nombreux (Auschwitz, Treblinka et Sobibor). A l'intérieur des camps, c'est la mise en place d'une industrie de la mort qui passe par une complète déshumanisation. Dès leur arrivée, les détenus sont triés par les SS pour départager les personnes aptes au travail et celles qui ne le sont pas. Dans ce cas, elles sont immédiatement éliminées avec du Zyklon B dans des chambres à gaz. C'est à la base un insecticide et un désinfectant (les Juifs sont éliminés comme de la vermine). Le transport se fait dans des wagons à bestiaux entassés les uns contre les autres. Sur place, les détenus qui ne sont pas immédiatement exterminés sont tatoués et ensuite supprimés. Au final, les corps sont brûlés dans des fours crématoires et au total sur plus de 9 000 000 de Juifs qui sont présent en Europe en 1939 plus de 5 000 000 ont été exterminés. 2) Le génocide des Tziganes Pour Hitler, les Tziganes appartiennent à une race inférieure. Ce sont des apatrides difficiles à contrôler et ont un dialecte particulier. Il est donc décidé par Hitler de les exterminés. Tout comme les Juifs, des ghettos sont mis en place comme à Varsovie mais aussi des camps pour Tziganes sont crées afin de les exterminer comme le camp de Lety en Tchécoslovaquie au sud de Prague. Au total sur 1 000 000 de Tziganes, plus de 227 000 sont éliminés. Ainsi, la 2nde Guerre mondiale aura été la plus meurtrière de l'Histoire avec 55 000 000 de morts. Elle est le résultat d'une volonté d'anéantir l'adversaire. En 1945, deux pays sortent renforcer du conflit : les USA puissance militaire et technologique mais aussi l'URSS qui malgré de lourdes pertes avec 21 000 000 de morts s'implante solidement en Europe de l'est. Entre les deux grands la méfiance va bientôt s'installer, cela sera le début de la Guerre froide. Chapitre 3 : Les espoirs d'un nouvel ordre mondial au lendemain des conflits mondiaux : la SDN et l'ONU Les deux guerres mondiales ont toutes les deux été un choc moral pour la population. Elles ont donné naissance à l'espoir d'un monde nouveau où la paix serait préservée. Dans ce contexte, deux organisations voient le jour : la SDN (Société des Nations) en 1919 et l'ONU (Organisation des Nations Unies) en 1945. Quel est le fonctionnement de ces deux organisations et quelles ont été les difficultés rencontrées ? I- La SDN : espoir de paix et échec final 1) Les origines (pp 84-85) Les origines de la SDN se trouvent dans les discours des 14 points prononcé par le président Wilson le 8 janvier 1918 devant le Congrès des USA. Il affirme qu'il est nécessaire « de crée une association de nation destinée à résoudre les conflits entre les Etats «. Celle-ci prendra le nom de SDN dont les articles fondateurs constituent le préambule du traité de Versailles du 28 juin 1919. La SDN entre en application en 1920 avec une première réunion de son conseil. C'est à Genève que se trouve celui-ci. (1 p 112) 2) Principes et fonctionnement de la SDN (5 p 85) Les principes de base de la SDN sont l'interdiction de la guerre, la justice et le respect du droit international. Ses trois principes donnent naissance à la notion de sécurité collective. Les membres (42 au départ) de la SDN s'engagent à ne jamais déclarer la guerre en recourant à des procédures de conciliation en cas de contentieux. En cas de non respect, des sanctions morales, économiques et financières sont prévues. (3 p 113) En 1920, la SDN compte 42 Etats fondateurs. Ce sont d'abord les vainqueurs de la 1ère Guerre mondiale ainsi que des pays neutres. Cependant, les USA ne font et ne feront pas parti de la SDN ce qui fragilise l'organisation. Le sénat Américain a refusé l'adhésion de peur que les USA soient entraînés dans un conflit étranger aux intérêts du pays. On parle de l'isolationnisme des Américains. (3 p 85) La SDN se compose de plusieurs organes : . l'Assemblée générale qui siège à Genève et réunit tous les pays membres qui disposaient d'une voix ; . le Conseil formé de 9 membres dont 5 permanents (France, Royaume-Uni, Chine, Italie, Japon) plus 4 non-permanents élus. Il constitue le pouvoir exécutif ; . le Secrétariat permanent ; . 6 commissions dont une chargée du désarmement ; . La Cour permanente internationale de Justice qui siège à Haye et est directement rattachée à la SDN. Durant les années 1920, la SDN semble fonctionner : elle règle certaines questions internationales comme les questions coloniales ; elle parvient à apaiser des tensions qui existaient entre la Finlande et la Suède en 1921 à propos des îles Aland ; elle parvient aussi à apaiser des tensions entre la Grèce et la Bulgarie en 1925. (4 p 113) Surtout en 1926, c'est le plus grand succès de la SDN, l'Allemagne fait son entrée grâce à l'action menée par le ministre français des affaires étrangères : Aristide Briand et grâce à un contexte d'apaisement relatif entre les deux pays. 3) Le déclin et l'échec de la SDN Il commence progressivement dès les années 1930. Les raisons sont diverses : . aux yeux de certains Etats, la SDN qui constitue la première partie du traité de Versailles devient la société des vainqueurs sui ne peut donc agir de manière neutre ; . les pays membres n'arrivent pas à se mettre d'accord pour appliquer les sanctions prévues en cas de manquement. Cela donne une véritable image d'impuissance de la SDN surtout en 1935 quand l'Italie de Mussolini lance une guerre d'annexion contre l'Ethiopie membre elle aussi de la SDN. Celle-ci ne parvient pas à éviter le conflit ; . la SDN ne dispose d'aucune force militaire internationale pour faire respecter ses décisions. Elle doit bien souvent se contenter de fonctions morales : blâme solennel contre la guerre. Donc, la SDN assiste impuissante à la montée des tensions dans le monde qui vont conduire à la 2nde Guerre mondiale : . le Japon annexe la Mandchourie en 1931 ce qui provoque une condamnation de la SDN et le départ du Japon en 1933 alors que c'était un Etat membre depuis 1920 ; . en 1933, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, l'Allemagne quitte la SDN afin de remettre en cause totalement le traité de Versailles : remilitarisation de la Rhénanie en 1936, augmentation des dépenses militaires, conquête de l'Autriche en 1938 et une partie de la Tchécoslovaquie en 1939. La France et la Grande-Bretagne laissent faire dans l'espoir de préserver la paix donc la SDN est impuissante ; . en 1936, l'Italie de Mussolini quitte ainsi la SDN suite à la conquête de l'Ethiopie et à la condamnation de la SDN ; . en 1939, l'URSS qui avait rejoint la SDN en 1934 en est exclue pour avoir envahit la Finlande. La SDN est donc affaiblie, elle a perdu ses principaux membres. Elle est impuissante et ne parvient pas à arrêter l'invasion de la Pologne le 1 septembre 1939 par Hitler. Ce sera le début de la 2nde Guerre mondiale. II- L'ONU et la paix préservée 1) Les origines (pp 114-115) Elles se trouvent dans la charte de l'Atlantique de 1941. C'est un document où le président des USA, Roosevelt et le 1er ministre Anglais, Churchill exposent leur vision du monde pour l'après guerre. Dans celui-ci, ils proposent des principes comme la collaboration internationale. Ce texte servira de base à la création de l'ONU. De même, en 1942, Roosevelt utilise pour la première fois l'expression des nations unies. Celle-ci ne sera plus abandonnée jusqu'à la création de l'ONU. Cette dernière date du 26 juin 1945 avec la conférence de San Francisco. A l'origine, les 50 Etats victorieux de la 2nde Guerre mondiale se réunissent et élaborent la Charte des Nations Unies qui est le texte constitutif de l'ONU. La première Assemblée générale a lieu à Londres en 1946. 2) Principes et fonctionnement de la SDN Selon la Charte, les principaux buts de l'ONU sont : . le maintien de la paix et de la sécurité internationale ; . la coopération internationale ; . le développement des droits fondamentaux de l'Homme ; . favoriser le progrès économique et social. L'ONU se compose de différents organes inspirés de la SDN : . l'Assemblée générale. Elle est composée de tous les pays membres. Chaque Etat dispose d'une voix pour la participation des prises de décision (résolution) ; . le Conseil de sécurité. C'est à la fois l'organe exécutif et celui d'initiative de l'ONU. Il prend des décisions que les membres de l'ONU sont tenus d'appliquer. Il est composé de 5 membres permanents : USA, Royaume-Uni, France, URSS et Chine. Ils disposent d'un droit de véto qui permet de bloquer une décision, les 10 autres membres sont élus tous les 2 ans ; . le secrétaire général qui est le plus haut personnage et le représentant de l'ONU. Le premier est Trygye Lie entre 1946 et 1952 qui était Norvégien. De plus, il y a la Cour Internationale de justice. C'est l'organe juridictionnel de l'ONU composé de 15 juges élus pour 9 ans et siège à la Haye. Elle applique les conventions internationales et les résolutions de l'ONU. A cet ensemble s'joutent des institutions et services spécialisés directement relié à l'ONU : . l'UNICEF qui siège à New-York : Fond des Nations Unies pour l'Enfance ; . la FAO : organisation pour l'alimentation et l'agriculture ; . l'UNESCO qui siège à Paris : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture. 3) Les moyens d'action de l'ONU Pour faire appliquer ses résolutions, l'ONU dispose de plusieurs moyens : elle peut envoyer sur place des diplomates (émissaires) mais aussi des militaires (casques bleus). Ce sont des soldats qui appartiennent aux différents pays membres et qui agissent sous mandat de l'ONU. Ils sont envoyés sur place pour éviter qu'une situation dangereuse ne dégénère en conflit armé. L'Allemagne (RFA plus RDA) n'entre à l'ONU qu'en 1973. Ainsi, même si la SDN a échouée à maintenir la paix en 1939, elle a inspiré une grande partie des organes de l'ONU. Cette dernière malgré de nombreuses difficultés rencontrées durant la Guerre froide à permis d'éviter un conflit mondial.

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