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I/ POURQUOI AVONS-NOUS BESOIN DES HEROS POSITIFS ?

Publié le 25/01/2012

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I/ POURQUOI AVONS-NOUS BESOIN DES HEROS POSITIFS ?

11/ LE PERSONNAGE COMME « permis pour le rêve »

  •  Il nous fait rêver d’un monde idéal (justice, honneur…) (D’Artagnan dans Les trois mousquetaires de Dumas) dans le cadre d’une lecture d’évasion

 

12/ LE PERSONNAGE COMME EXEMPLE

 

  • Le personnage peut être vu comme un exemple à suivre, d’un point de vue moral, intellectuel ou autre. (La Princesse de Clèves ou Nemours dans le roman de Mme de Lafayette) dans le cadre d’une littérature d’apprentissage. 

 

13/ LE PERSONNAGE C’EST NOUS…

 

  • Le personnage positif permet plus facilement l’identification du lecteur, ce qui nous mène à vivre à travers lui ses aventures, la passion, le danger, l’amour (Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir  de Stendhal). La lecture comme vie par procuration mais sans tomber dans les excès romantiques de Mme Bovary.

II/ QUE PEUT NOUS APPORTER LE PERSONNAGE NEGATIF ? 

21 - LE PERSONNAGE ODIEUX EST SOUVENT LE MOTEUR DE L'HISTOIRE :

  • C'est contre lui que nous combattons aux côtés du héros, et à ce combat se mêle une secrète fascination (Tartuffe, personnage éponyme de la pièce de Molière).
  • Le personnage odieux incarne les forces brutales de l'existence et rend l'œuvre plus humaine et authentique (Vautrin dans Le Père Goriot de Balzac).

22 - LE PERSONNAGE ODIEUX EST SOUVENT PLUS ORIGINAL ET ÉLABORÉ :

  • Il est moins monolithique que le héros vertueux; son cynisme cache souvent une vraie tendresse (Valmont dans Les Liaisons dangereuses de Laclos).
  • Le personnage odieux peut révéler les faiblesses de ceux qui se contentent de suivre les chemins tout tracés : haut en couleurs ou pittoresque, il traîne après lui le charme sulfureux de la révolte (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses, Don Juan dans la pièce de Molière).

23 - LE PERSONNAGE ODIEUX EST SOUVENT RÉGÉNÉRÉ PAR SON CHÂTIMENT :

  • On peut tout à coup découvrir en lui une victime et éprouver de la pitié à son égard (Javert dans Les Misérables).
  • Son itinéraire devient exemplaire et c'est lui qui est porteur de la leçon morale.

Mais ne confondons pas personnage et héros…

 

 

 

 

III/ AINSI, QU’IL SOIT POSITIF OU NEGATIF, LE HEROS NE PEUT DISPARAITRE

 

31- DISPARITION DU PERSONNAGE AU XXºS AVEC LE NOUVEAU ROMAN

  • Essai par exemple de Robbe-Grillet dans Jalousie de réduire le personnage à des initiales en lui ôtant toute personnalité.
  • Au contraire, Butor dans Modification assimile le lecteur au personnage par l’emploi du pronom « Vous ». Cependant, ces essais, n’ont pas été vraiment concluants…
  • Même au XVIIIª, Diderot l’avait déjà remis en cause avec Jacques le Fataliste, pourtant….

32 - LE ROMAN A BESOIN DE HÉROS, DE VRAIS HEROS :

  • de personnalités hors du commun (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos)
  • de passions absolues (Des Grieux dans Manon Lescaut de Prévost)
  • le rythme romanesque et la nécessité de susciter l'intérêt obligent à rendre exemplaire le destin de personnages pourtant médiocres (Gervaise dans L'Assommoir de Zola).

33- OU MEME DE ANTI-HEROS MEDIOCRES MAIS NECESSAIRES

  • C'est le cas des personnages des romans réalistes qui ont choisi une peinture \"objective\" des milieux et des êtres : Georges Duroy dans Bel-Ami, Jeanne dans Une vie de Maupassant, les héros de Zola,
  • le personnage peut être destiné à illustrer la contingence, l'absurde (Meursault dans L'Étranger de Camus,  Roquentin dans La Nausée de Sartre, Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline).
  • De toute façon, le roman a pour privilège de rendre la médiocrité unique et certains médiocres de la littérature sont devenus de véritables mythes  (Emma dans Madame Bovary de Flaubert).

 

« 31- DISPARITION DU PERSONNAGE AU XXºS AVEC LE NOUVEAU ROMAN Essai par exemple de Robbe-Grillet dans Jalousie de réduire le personnage à des initiales en lui ôtant toute personnalité. Au contraire, Butor dans Modification assimile le lecteur au personnage par l’emploi du pronom « Vous ». Cependant, ces essais, n’ont pas été vraiment concluants… Même au XVIIIª, Diderot l’avait déjà remis en cause avec Jacques le Fataliste, pourtant…. 32 - LE ROMAN A BESOIN DE HÉROS, DE VRAIS HEROS : de personnalités hors du commun (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos) de passions absolues (Des Grieux dans Manon Lescaut de Prévost) le rythme romanesque et la nécessité de susciter l'intérêt obligent à rendre exemplaire le destin depersonnages pourtant médiocres (Gervaise dans L'Assommoir de Zola). 33- OU MEME DE ANTI-HEROS MEDIOCRES MAIS NECESSAIRES C'est le cas des personnages des romans réalistes qui ont choisi une peinture "objective" des milieux et desêtres : Georges Duroy dans Bel-Ami , Jeanne dans Une vie de Maupassant, les héros de Zola, le personnage peut être destiné à illustrer la contingence, l'absurde (Meursault dans L'Étranger de Camus, Roquentin dans La Nausée de Sartre, Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline). De toute façon, le roman a pour privilège de rendre la médiocrité unique et certains médiocres de la littératuresont devenus de véritables mythes (Emma dans Madame Bovary de Flaubert).. »

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