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idéalisme (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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idéalisme (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION idéalisme (philosophie), tendance philosophique qui considère la pensée (les idées, l'esprit) comme la seule réalité irréductible, par opposition au matérialisme, qui rejette l'existence de toute substance spirituelle et réduit la pensée à des faits d'ordre matériel. L'idéalisme revêt des formes diverses au cours de l'histoire de la philosophie. La question initiale concerne la façon dont on appréhende le monde : pour l'idéaliste, seules existent les représentations. Il y a donc, dans l'idéalisme, une mise entre parenthèses du monde, qui n'a plus de réalité qu'en tant qu'objet de la pensée ou de la conscience. L'idéalisme nie ainsi l'idée d'une réalité en soi, indépendante de la représentation. Sa version la plus radicale est le solipsisme, théorie d'après laquelle la réalité est une construction de l'esprit, rien n'existant en dehors du moi, de la conscience subjective. Une autre acception, plus représentative, de l'idéalisme admet cependant l'existence du monde matériel, qu'il ne réduit pas à de pures représentations de l'esprit. Mais, qu'il se réfère à l'entendement humain ou à un esprit absolu, l'idéaliste introduit une rupture radicale entre le monde des objets et la pensée, affirmant que nos connaissances sont fournies par la raison. 2 MALEBRANCHE ET BERKELEY On peut trouver une source de l'idéalisme dans le cartésianisme, Descartes émettant des doutes à l'égard des sens et de la connaissance du monde que nous pouvons en tirer. Mais ce sont ses sucesseurs, et notamment Malebranche et Berkeley, qui poseront les fondements de l'idéalisme. Malebranche met en cause la notion d'espace et d'étendue, et nie, en conséquence, l'existence du monde matériel. Il soutient que c'est Dieu lui-même qui produit les idées grâce auxquelles nous pouvons appréhender les choses du monde. Malebranche parle ainsi de « vision en Dieu «, qui nous permet de voir les vraies choses. Pour Berkeley, les sensations étant identiques aux idées, elles ne peuvent pas être la représentation des choses du monde ; or, rien n'existe hormis la représentation, donc toutes les qualités des choses dont on a conscience sont réductibles aux idées présentes dans l'esprit. 3 KANT Au XVIIIe siècle, Kant étudie les limites de la connaissance. Selon lui, les formes a priori de la sensibilité (temps, espace) permettent la représentation des choses comme phénomènes, mais il n'y a aucun moyen de connaître les choses en soi. Aussi les principes fondamentaux de la science, loin de dériver du monde extérieur, sont déterminés par la constitution de l'esprit humain. 4 HEGEL Réfutant la théorie kantienne de l'inéluctable ignorance de l'Homme face aux choses en soi, Hegel postule au contraire l'intelligibilité ultime de toute existence. Il conçoit les plus hautes réalisations de l'esprit humain (culture, science, religion et État) non pas comme le résultat de processus naturels de l'esprit, mais comme le produit de la dialectique, l'activité d'un intellect libre et réflexif. D'autres tendances de la pensée idéaliste sont représentées, au XIXe siècle, par les oeuvres des philosophes allemands J. G. Fichte et F. W. J. Schelling, de l'Anglais F. H. Bradley, des Américains C. S. Peirce et Josiah Royce, et, au XXe siècle, par celle de l'Italien Benedetto Croce. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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