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Intelligence et Le cas des adoptions

Publié le 22/02/2012

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Afin de distinguer l'influence exercée par le patrimoine génétique et celle exercée par l'environnement, il est intéressant d'étudier les relations qui peuvent exister entre le quotient intellectuel d'un enfant et, d'une part, celui de ses parents biologiques, d'autre part, celui de ses parents adoptifs. Si le lien est manifestement plus étroit avec les parents biologiques, on peut considérer que l'intelligence est héréditaire. Si, en revanche, le lien est plus étroit avec les parents adoptifs, on peut considérer que l'intelligence est avant tout fonction de l'environnement.[fe] Les études démontrent tout d'abord l'existence très nette d'un lien entre l'intelligence des parents biologiques et celle de l'enfant. Il convient par ailleurs de préciser que les mères qui décident d'abandonner leur enfant à la naissance pour qu'il soit adopté interviennent généralement dans le choix de la famille adoptive. S'il arrive que ces mères s'impliquent personnellement dans ce choix, la plupart du temps, leur influence est toutefois indirecte. Les agences américaines d'adoption (c'est effectivement les États-Unis qui fournissent le plus de données à ce sujet) choisissent par exemple une famille adoptive en fonction de son statut socio-économique et de celui des parents biologiques afin de trouver, si possible, la famille adoptive la plus en adéquation. Pour déterminer le caractère héréditaire ou acquis de l'intelligence, les scientifiques se sont penchés sur le cas de familles dans lesquelles ont grandi simultanément des enfants biologiques et des enfants adoptés. Les résultats ont établi pour les deux groupes d'enfants un rapport identique à l'intelligence des parents. Aux États-Unis toujours, une expérience a été menée sur des enfants nés de mères "débiles", c'est-à-dire dont le QI est particulièrement bas, et qui sont destinés à être recueillis par une famille adoptive. Plus la séparation entre l'enfant et sa mère a été tardive, plus le QI de l'enfant est bas. En revanche, il est impossible d'établir un lien significatif avec l'intelligence de la mère lorsque l'enfant a été séparé d'elle dès la naissance. Les défenseurs de la thèse héréditaire prétendent par ailleurs que les prédispositions génétiques dépendent à part égale de la mère et du père. Mais, si l'intelligence était purement héréditaire, il serait possible d'établir un lien très net avec le QI de l'un des deux parents, d'autant que, d'un point de vue statistique, les deux membres du couple ont le plus souvent un niveau intellectuel semblable.

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