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islamique, philosophie - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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philosophie
islamique, philosophie - philosophie. 1 PRÉSENTATION islamique, philosophie, philosophie propre à la culture de l'islam. La philosophie islamique connaît plusieurs grandes tendances. La philosophie péripatéticienne suit très largement la tradition de la philosophie grecque, tandis que le soufisme et la « philosophie de la révélation « sont fondés sur la notion de connaissance mystique comme principe directeur de la pensée. Dès la fin du XIIe siècle, la philosophie péripatéticienne perdit son influence dans le monde islamique, où s'affirma durant plusieurs siècles l'idée que la philosophie est une activité dangereuse et hérétique remettant en cause les fondements de l'islam. Depuis une période récente, on assiste à un renouveau de la philosophie péripatéticienne dans le monde islamique, marqué par ailleurs par la puissante influence de la philosophie occidentale moderne. Pourtant, en un sens, la philosophie n'a jamais été en déclin, même lorsque sa forme grecque fit l'objet de suspicion, dans la mesure où le monde islamique a toujours tenté de comprendre l'essence des réalités du Coran et du monde créé par Dieu. 2 ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE ISLAMIQUE La philosophie islamique débuta avec le traitement de problèmes juridiques et théologiques qui surgirent dans les premières années de l'expansion de l'islam et qui faisaient souvent appel à des raisonnements d'ordre philosophique. Ainsi, un des grands débats portait sur la question de savoir jusqu'à quel point il est possible de décrire Dieu à l'aide de concepts accessibles à l'entendement humain ou dans quelle mesure nous pouvons nous considérer comme libres au regard de la puissance de Dieu. L'influence de la philosophie grecque atteignit le monde islamique lorsque le centre de l'Empire islamique passa de Damas à Bagdad et que le calife al-Mamun fonda, en 832, la Bayt al-hikma, la « Maison de la sagesse «, qui était à la fois un observatoire, une bibliothèque et un centre de traduction de textes grecs en arabe. Dès cette époque, l'islam dominait l'Égypte, la Syrie et la Perse, pays appartenant tous au monde de la culture grecque. Nombre des premiers traducteurs étaient des chrétiens, qui traduisaient du grec en syriaque puis du syriaque en arabe. À côté des traductions de textes philosophiques et scientifiques grecs, il y eut également de nombreuses traductions de littérature indienne et de littérature persane en arabe, lesquelles ne furent pas sans influencer le contenu des travaux scientifiques et mathématiques ultérieurs rédigés en arabe. L'Empire islamique était entré en contact avec de grandes puissances culturelles, qu'il aspirait à comprendre et qui avaient engendré le désir d'utiliser les découvertes scientifiques et théoriques du monde non islamique. 3 L'OPPOSITION À LA PHILOSOPHIE De nombreux musulmans mettaient en doute la nécessité de la philosophie pour les disciples de l'islam au nom de la foi en l'explication pratique et théorique que l'islam livrait de la nature de la réalité, la philosophie grecque paraissant souvent présenter des explications contraires. Les musulmans, disposant déjà d'un système théorique très élaboré -- comprenant la jurisprudence (fiqh), la théologie, la grammaire et les principes d'interprétation du Coran -- étaient nombreux à douter de la nécessité d'une science « étrangère « produite et transmise au monde islamique en grande partie par des incroyants. Ces doutes religieux à l'égard de la philosophie n'étaient pas sans fondement si l'on considère qu'un grand nombre des principes directeurs de la philosophie grecque semblaient contraires à l'islam. Par exemple, la philosophie grecque tendait à admettre avec Aristote que le monde est éternel, qu'il existe une hiérarchie d'étants gouvernés par l'intellect ou la raison, que l'ascétisme est le seul style de vie souhaitable et que la raison est l'instrument adéquat de la recherche théorique. Ces thèses apparaissaient fort problématiques du point de vue religieux : si le monde est éternel, Dieu ne l'a pas créé à partir du néant ; si l'intellect est le stade supérieur du réel, seuls ceux qui sont capables d'atteindre un haut niveau d'intellectualité peuvent prétendre au salut. L'ascétisme s'oppose à l'idée normale de la vie bonne dans l'islam, conçue comme l'équilibre des plaisirs et des devoirs. Enfin, les musulmans considéraient que l'islam leur montre la bonne voie, alors que les philosophes tendaient à substituer la raison à la religion, laissant entendre que la religion est la voie appropriée de ceux qui sont incapables de faire usage de la raison, voie par conséquent bien inférieure à celle du raisonnement. 4 PRINCIPAUX PENSEURS Les philosophes islamiques s'efforcèrent de résoudre ces contradictions apparentes. Le premier philosophe arabe, al-Kindi, ne voyait pas de contradiction fondamentale entre l'islam et la philosophie, celle-ci aidant le musulman à comprendre la vérité par des méthodes de tout autre nature. Une fois mieux établie dans le monde islamique, la philosophie parvint à se distancier de la religion. Tous les penseurs qui ont succédé à al-Farabi considéraient la religion comme la voie de la vérité du simple croyant, par conséquent comme une version simple plutôt faible de la vérité. Le plus habile pourfendeur de cette conception de la philosophie fut Averroès, ou Ibn Ruchd, qui y mit fin, pour l'essentiel, au XIIe siècle, en critiquant les simplifications abusives et non fondées de la théologie musulmane et en refusant d'opposer philosophie aristotélicienne et révélation coranique, les considérant comme deux voies différentes pour atteindre la vérité. Les autres figures marquantes de cette période de la philosophie péripatéticienne furent Avicenne (Ibn Sina), Avempace (Ibn Baja), et Ibn Tufayl, dont les oeuvres furent abondamment traduites en hébreu et en latin, et qui devinrent un élément essentiel des études universitaires et médicales de l'Europe judéo-chrétienne au Moyen Âge. 5 TRANSMISSION À L'EUROPE CHRÉTIENNE À l'origine, c'est par l'intermédiaire du monde islamique que la philosophie grecque est parvenue au monde chrétien. La curiosité intellectuelle suscita l'emprunt d'idées originaires d'une culture différente et à bien des égards hostile. C'est tout particulièrement au XIIIe siècle que naquit en Europe un vif intérêt pour la philosophie islamique. Des commentateurs comme Averroès étaient particulièrement appréciés pour leur interprétation d'Aristote, le philosophe de loin le plus estimé à l'époque. Selon le courant connu sous le nom d'« averroïsme radical « ou de la « théorie de la double vérité «, d'après laquelle les propositions religieuses et philosophiques sont incompatibles bien qu'elles soient vraies toutes deux. Dépassant le cadre de la philosophie d'Averroès proprement dite, cette théorie exerça une influence décisive sur la séparation qui finit par s'opérer entre philosophie et religion dans la philosophie européenne. Averroès, pour sa part, considérait que la religion et la philosophie sont deux voies différentes conduisant au même but -- le salut --, la contradiction entre les deux n'étant qu'apparente. Seul le philosophe est en mesure de comprendre comment ces deux approches divergentes peuvent être réconciliées par la raison, et il n'est nul besoin d'ébranler la foi du simple croyant par de telles considérations. Car cela ne susciterait que méfiance à l'égard de l'orthodoxie du philosophe ou affaiblissement de la foi du croyant. Deux conséquences indésirables que le philosophe doit veiller à éviter en donnant une expression mesurée de ses vues. 6 PHILOSOPHIE ET SAGESSE L'arabe possède deux mots pour « philosophie «, qui représentent de façon significative la distinction entre les deux principaux types d'approches philosophiques. Le terme falsafa a été nouvellement forgé pour désigner le mot grec philosophia. Le mot arabe hikma, de son côté, signifie « sagesse « au sens le plus large et peut s'appliquer à toute une gamme d'oeuvres philosophiques plus orientées vers le mysticisme et à une méthode de philosophie qui appréhende la réalité en vue de transformer l'âme et qui n'est jamais complètement étrangère à la recherche d'une pureté spirituelle. Cette forme de philosophie a toujours eu sa place dans le monde islamique, notamment en Perse et en Inde, où elle se perpétua après le déclin de la philosophie péripatéticienne au XIIe siècle. Si la hikma s'est développée dans les directions les plus diverses, on peut y distinguer les courants soufiste et illuminationniste, qui l'un et l'autre cherchent non seulement à comprendre rationnellement le monde mais s'interrogent aussi sur la crainte qui habite l'homme face au mystère divin de l'univers. Les principaux penseurs de ces courants sont Ibn Arabi, Suhrawardi, et Mulla Sadra, et cette forme de philosophie s'est avérée particulièrement populaire dans la partie chiite du monde islamique. Apparue lorsque les musulmans commencèrent à s'interroger sur le sens profond de leur religion, elle s'est perpétuée jusqu'à nos jours, florissant particulièrement en Iran. 7 HÉRÉSIE ET PHILOSOPHIE La critique de la philosophie péripatéticienne débuta dans la seconde moitié du XIe siècle et atteignit son apogée avec le traité Incohérence des philosophes d'al-Ghazali. Il soutenait que les philosophes défendent des idées qui sont ou hérétiques, ou contraires à la vérité de l'islam. Mais loin d'en faire le coeur de sa critique, il s'efforçait plutôt de montrer que les principales thèses philosophiques ne sont pas consistantes, même à l'aune de leurs propres raisonnements, preuve que les principes de la religion ne sont pas rationnellement menacés par les idées philosophiques. Dans sa critique de la philosophie, il distinguait la philosophie de la logique, soutenant que celle-ci joue un rôle important dans la compréhension des questions religieuses. D'autres contempteurs de la philosophie, comme Ibn Taymiyya, ont été jusqu'à critiquer la logique. Mais dans l'ensemble, la tradition péripatéticienne de la philosophie a décliné dans le monde islamique sunnite tout en gagnant d'autres secteurs de la vie intellectuelle, comme la jurisprudence, avant de connaître un renouveau au XIXe siècle dans le cadre du mouvement de la Renaissance islamique (Nahda). 8 RAISON ET RÉVÉLATION La question de savoir quelle est la nécessité de la philosophie, dans la mesure où l'islam enseigne au croyant tout ce qu'il a besoin de savoir, a souvent menacé le rôle de la philosophie islamique et a suscité un certain nombre de réponses. Tout d'abord, l'islam se présente comme une foi rationnelle et le Coran appelle constamment le lecteur à examiner les preuves qu'il avance à l'aide de la raison. Si l'islam tient la raison en si grande estime, on est en droit de supposer que la philosophie est une activité importante pour les musulmans. En second lieu, si le prophète Mahomet est le dernier prophète, comme le veut l'islam, c'est que Dieu souhaite que les hommes fassent usage de leur raison pour comprendre la nature du réel. Aucune nouvelle prophétie ne pouvant les aider à comprendre l'univers, il faut qu'ils s'en remettent à l'islam et à leur propre raison, ce qui, en retour, implique qu'il n'y a pas d'incompatibilité fondamentale entre la religion et la raison. 9 LA PHILOSOPHIE ISLAMIQUE MODERNE : LE MONDE ARABE Une des tâches principales de la philosophie dans le monde islamique depuis le XIXe siècle a été de comprendre la question de son déclin relatif, voire de sa décadence, par rapport à l'Occident. Le mouvement de renaissance Nahda a cherché à allier les principaux acquis de la civilisation européenne moderne et ceux de la culture islamique classique, dont la philosophie qui avait précédé l'impérialisme et les siècles de décadence. Jamal al-Din al-Afghani et le cheikh Muhammad Abduh ont tous deux défendu l'essence rationnelle de l'islam, qui peut donc être maintenu à côté des formes de pensée scientifique de l'Occident. Parallèlement au regain de la philosophie islamique péripatéticienne, nombre des courants majeurs de la philosophie occidentale ont été intégrés au monde islamique, processus qui se poursuit de nos jours. De même, de nombreux philosophes islamiques adoptent des thèses de la philosophie occidentale pour comprendre les problèmes théoriques qui se posent à eux. 10 LA PHILOSOPHIE ISLAMIQUE MODERNE : LA PERSE Un des penseurs les plus influents du XXe siècle en Iran a été le Français Henry Corbin, qui a très largement contribué au renouveau de la tradition perse en philosophie. Il a montré qu'il existait une école pérenne de sagesse philosophique alliant à la fois des idées de la religion perse pré-islamique et des idées des soufistes et des illuminationnistes. Cette sagesse (hikma) est liée au symbole de la lumière (d'où le nom d'« illuminationniste « donné à ce type de philosophie), qui représente une voie par laquelle les individus peuvent accéder à la compréhension de leurs besoins spirituels et des principes fondamentaux de l'humanité et de la réalité. Toutes les religions étant fondées sur certaines idées générales, le soufisme offre aux musulmans un moyen de s'en rapprocher. À l'importance que donne l'islam à l'unicité de Dieu correspond l'insistance sur l'unité du réel, fondement de la critique de l'approche scientifique occidentale de la nature, qui tend à instrumentaliser et à exploiter celle-ci. La philosophie islamique a une conception fondamentalement moniste de l'humanité et du monde et est portée par le souci de comprendre la totalité spirituelle de l'humanité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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« Des commentateurs comme Averroès étaient particulièrement appréciés pour leur interprétation d'Aristote, le philosophe de loin le plus estimé à l'époque.

Selon le courant connu sous le nom d'« averroïsme radical » ou de la « théorie de la double vérité », d'après laquelle les propositions religieuses et philosophiques sont incompatibles bien qu'elles soient vraies toutes deux.

Dépassant le cadre de la philosophie d'Averroès proprement dite, cette théorie exerça une influence décisive sur la séparation qui finit par s'opérer entre philosophie et religion dans la philosophie européenne.

Averroès, pour sa part, considérait que la religion et la philosophie sont deux voies différentes conduisant au même but — le salut —, la contradiction entre les deux n'étant qu'apparente.

Seul le philosophe est en mesure de comprendre comment ces deux approches divergentes peuvent être réconciliées par la raison, et il n'est nul besoin d'ébranler la foi du simple croyant par de telles considérations.

Car cela ne susciterait que méfiance à l'égard de l'orthodoxie du philosophe ou affaiblissement de la foi du croyant.

Deux conséquences indésirables que le philosophe doit veiller à éviter en donnant une expression mesurée de ses vues. 6 PHILOSOPHIE ET SAGESSE L'arabe possède deux mots pour « philosophie », qui représentent de façon significative la distinction entre les deux principaux types d'approches philosophiques.

Le terme falsafa a été nouvellement forgé pour désigner le mot grec philosophia. Le mot arabe hikma, de son côté, signifie « sagesse » au sens le plus large et peut s'appliquer à toute une gamme d'œuvres philosophiques plus orientées vers le mysticisme et à une méthode de philosophie qui appréhende la réalité en vue de transformer l'âme et qui n'est jamais complètement étrangère à la recherche d'une pureté spirituelle.

Cette forme de philosophie a toujours eu sa place dans le monde islamique, notamment en Perse et en Inde, où elle se perpétua après le déclin de la philosophie péripatéticienne au XII e siècle. Si la hikma s'est développée dans les directions les plus diverses, on peut y distinguer les courants soufiste et illuminationniste, qui l'un et l'autre cherchent non seulement à comprendre rationnellement le monde mais s'interrogent aussi sur la crainte qui habite l'homme face au mystère divin de l'univers.

Les principaux penseurs de ces courants sont Ibn Arabi, Suhrawardi, et Mulla Sadra, et cette forme de philosophie s'est avérée particulièrement populaire dans la partie chiite du monde islamique. Apparue lorsque les musulmans commencèrent à s'interroger sur le sens profond de leur religion, elle s'est perpétuée jusqu'à nos jours, florissant particulièrement en Iran. 7 HÉRÉSIE ET PHILOSOPHIE La critique de la philosophie péripatéticienne débuta dans la seconde moitié du XIe siècle et atteignit son apogée avec le traité Incohérence des philosophes d'al-Ghazali.

Il soutenait que les philosophes défendent des idées qui sont ou hérétiques, ou contraires à la vérité de l'islam.

Mais loin d'en faire le cœur de sa critique, il s'efforçait plutôt de montrer que les principales thèses philosophiques ne sont pas consistantes, même à l'aune de leurs propres raisonnements, preuve que les principes de la religion ne sont pas rationnellement menacés par les idées philosophiques.

Dans sa critique de la philosophie, il distinguait la philosophie de la logique, soutenant que celle-ci joue un rôle important dans la compréhension des questions religieuses. D'autres contempteurs de la philosophie, comme Ibn Taymiyya, ont été jusqu'à critiquer la logique.

Mais dans l'ensemble, la tradition péripatéticienne de la philosophie a décliné dans le monde islamique sunnite tout en gagnant d'autres secteurs de la vie intellectuelle, comme la jurisprudence, avant de connaître un renouveau au XIX e siècle dans le cadre du mouvement de la Renaissance islamique (Nahda). 8 RAISON ET RÉVÉLATION La question de savoir quelle est la nécessité de la philosophie, dans la mesure où l'islam enseigne au croyant tout ce qu'il a besoin de savoir, a souvent menacé le rôle de la philosophie islamique et a suscité un certain nombre de réponses.

Tout d'abord, l'islam se présente comme une foi rationnelle et le Coran appelle constamment le lecteur à examiner les preuves qu'il avance à l'aide de la raison.

Si l'islam tient la raison en si grande estime, on est en droit de supposer que la philosophie est une activité importante pour les musulmans.

En second lieu, si le prophète Mahomet est le dernier prophète, comme le veut l'islam, c'est que Dieu souhaite que les hommes fassent usage de leur raison pour comprendre la nature du réel.

Aucune nouvelle prophétie ne pouvant les aider à comprendre l'univers, il faut qu'ils s'en remettent à l'islam et à leur propre raison, ce qui, en retour, implique qu'il n'y a pas d'incompatibilité fondamentale entre la religion et la raison. 9 LA PHILOSOPHIE ISLAMIQUE MODERNE : LE MONDE ARABE Une des tâches principales de la philosophie dans le monde islamique depuis le XIX e siècle a été de comprendre la question de son déclin relatif, voire de sa décadence, par rapport à l'Occident.

Le mouvement de renaissance Nahda a cherché à allier les principaux acquis de la civilisation européenne moderne et ceux de la culture islamique classique, dont la philosophie qui avait précédé l'impérialisme et les siècles de décadence.

Jamal al-Din al-Afghani et le cheikh Muhammad Abduh ont tous deux défendu l'essence rationnelle de l'islam, qui peut donc être maintenu à côté des formes de pensée scientifique de l'Occident.

Parallèlement au regain de la philosophie islamique péripatéticienne, nombre des courants majeurs de la philosophie occidentale ont été intégrés au monde islamique, processus qui se poursuit de nos jours.

De même, de nombreux philosophes islamiques adoptent des thèses de la philosophie occidentale pour comprendre les problèmes théoriques qui se posent à eux. 10 LA PHILOSOPHIE ISLAMIQUE MODERNE : LA PERSE Un des penseurs les plus influents du XXe siècle en Iran a été le Français Henry Corbin, qui a très largement contribué au renouveau de la tradition perse en philosophie.

Il a montré qu'il existait une école pérenne de sagesse philosophique alliant à la fois des idées de la religion perse pré-islamique et des idées des soufistes et des illuminationnistes.

Cette sagesse (hikma) est liée au symbole de la lumière (d'où le nom d'« illuminationniste » donné à ce type de philosophie), qui représente une voie par laquelle les individus peuvent accéder à la compréhension de leurs besoins spirituels et des principes fondamentaux de l'humanité et de la réalité.

Toutes les religions étant fondées sur certaines idées générales, le soufisme offre aux musulmans un moyen de s'en rapprocher.

À l'importance que donne l'islam à l'unicité de Dieu correspond l'insistance sur l'unité du réel, fondement de la critique de l'approche scientifique occidentale de la nature, qui tend à instrumentaliser et à exploiter celle-ci. La philosophie islamique a une conception fondamentalement moniste de l'humanité et du monde et est portée par le souci de comprendre la totalité spirituelle de l'humanité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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