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Jacobs, René - musique.

Publié le 17/05/2013

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Jacobs, René - musique. 1 PRÉSENTATION Jacobs, René (1946- ), chanteur (contre-ténor) et chef d'orchestre belge. 2 UN CONTRE-TÉNOR AU TIMBRE EXCEPTIONNEL Né à Gand (Flandre-Orientale), René Jacobs est dès son adolescence choriste dans la maîtrise de la cathédrale de sa ville natale. Il étudie la philologie à l'université de Gand et travaille le chant avec pour professeurs le ténor et chef d'orchestre Louis Devos à Bruxelles et Lucie Frateur à La Haye. Sa mue se fait de façon progressive, sa voix de soprano descendant peu et lentement. Passionné par la voix -- particulièrement par celle de Dietrich Fischer-Dieskau dans les lieder de Franz Schubert, qui exerce sur lui une influence notable --, René Jacobs ne songe pas d'emblée à être contre-ténor, voix qu'il connaît à peine et dont à l'époque le grand représentant est Alfred Deller, qu'il a entendu chanter une seule fois à Gand. C'est donc comme ténor qu'il fait ses débuts professionnels mais, rapidement, il constate qu'il a de grandes possibilités dans les aigus tout en restant dans le registre de fausset (le registre supérieur de la voix masculine que n'emploie que rarement un ténor). Il se met à réécouter Alfred Deller et le prend pour modèle mais, contrairement à l'école anglaise de contre-ténor, il emploie les deux registres, le registre naturel de ténor et celui de fausset, dont il ne fait qu'une seule voix. Il s'agit là, selon lui, d'« une bonne alternative à la technique du ' falsettiste ' pour qui le seul et unique registre de fausset est sa raison d'être, parce qu'il ne chante jamais avec sa voix ' parlée ' «. En 1985, René Jacobs publie sur ce sujet Controverse sur le timbre de contre-ténor. 3 UN SPÉCIALISTE DU RÉPERTOIRE BAROQUE René Jacobs se spécialise rapidement dans la musique baroque, passionné par la redécouverte de cet immense répertoire. À partir de 1975, il commence une carrière internationale et, en quelques années, s'affirme comme l'un des plus éminents contre-ténors, donnant des récitals dans le monde entier. Il chante dans des ensembles dirigés par Gustav Leonhardt, Nikolaus Harnoncourt, Sigiswald Kuijken, Alan Curtis ou John Eliot Gardiner, et devient bientôt lui-même l'un des principaux chefs à diriger cette musique tombée dans l'oubli. 3.1 Le Concerto Vocale Avec son propre ensemble, le Concerto Vocale, qu'il crée dès 1977, il est à l'origine d'une série d'enregistrements qui glorifient le répertoire de musique baroque vocale de chambre. On lui doit également la redécouverte du répertoire d'opéras vénitiens, auxquels il se consacre activement : Giasone, Xerse, Erismenia et la Calisto de Cavalli. Il interprète par ailleurs les opéras de Haendel, Monteverdi, Cesti -- l'Orontea au Holland Festival, en 1982 --, Gluck -- Écho et Narcisse et I Cinesi --, ou encore D'India, Ferrari, Marenzio et Marc-Antoine Charpentier. En outre, son activité d'interprète s'accompagne d'un important travail d'édition et d'érudition sur les partitions. En effet, parmi les oeuvres qu'il redécouvre et interprète, nombreuses sont celles qui n'existent encore que sous la forme de manuscrits ou dont l'édition n'obéit pas aux règles d'écriture musicale contemporaines. 3.2 Festivals et salles d'opéra en Europe René Jacobs se produit dans maintes salles d'opéras et festivals. Avec l'ensemble I Febi armonici, il conduit en 1989 le Couronnement de Poppée. Au festival de musique ancienne d'Innsbruck (Autriche), dont il est le directeur artistique à partir de 1991, il met en scène et dirige Giasone de Cavalli (1989), Flavio de Haendel (1990), Don Chisciotte de Coni (1992). En 1991, il se produit à l'opéra d'Anvers (Belgique) dans Alcina de Haendel. La même année, il est nommé directeur artistique du théâtre royal de Versailles. En 1992, il dirige l'opéra Cleopatra e Cesare de Carl Heinrich Graun au Deutsche Staatsoper Unter den Linden de Berlin à l'occasion du 250e anniversaire de la fondation de l'opéra de Berlin, pour l'ouverture duquel cette oeuvre avait été créée en 1742. Cette production marque le début d'une étroite collaboration avec cet opéra, désireux de développer et d'intégrer l'opéra baroque à son répertoire. Il en est nommé chef principal invité et conseiller artistique pour le répertoire des opéras des XVIIe et XVIIIe siècles et y dirige Solimano de Hasse, Didone de Cavalli, Semele de Haendel, Orpheus de Telemann, Opera seria de Florian Leopold Gassmann, Croesus de Reinhard Keiser et (pour la saison 1999-2000) Griselda d'Alessandro Scarlatti. L'Orfeo de Monteverdi, qu'il a produit en 1993 au festival de Salzbourg (Autriche) constitue, avec la Calisto de Cavalli (une production du théâtre de la Monnaie à Bruxelles, reprise à Berlin, Barcelone, Lyon et Montpellier), l'apogée du travail qu'il a engagé autour de l'opéra italien du XVIIe siècle. En 1999, il effectue sa première incursion dans le monde du dramma giocoso (« drame joyeux «) mozartien avec Così fan tutte, qui reçoit un accueil triomphal (Schwetzingen, La Haye, Amsterdam, Berlin) ; le spectacle est repris en juillet 2000 à Aix-en-Provence. Pour la saison 2001 / 2002 du théâtre de la Monnaie à Bruxelles, René Jacobs s'apprête également à monter Saul de Haendel (avec le contre-ténor Andreas Scholl dans le rôle-titre). 4 UNE ACTIVITÉ DIVERSIFIÉE La direction vocale accapare également beaucoup René Jacobs, à la tête soit de son propre ensemble, soit d'ensembles musicaux spécialisés : le Concerto Vocale de Cologne par exemple ; en France, il partage à partir de 1988 avec Rachel Yakar la direction du studio lyrique du Centre de musique baroque de Versailles. Il revient régulièrement au récital de chant et se consacre également à la direction d'oeuvres de musique sacrée, notamment Haendel (oratorios), Bach ( Messe en si mineur, Oratorio de Noël, motets, passions et cantates) ou Monteverdi (les Vêpres de la Vierge). Il enseigne par ailleurs l'interprétation et le style vocal baroque à la Schola Cantorum Basiliensis de Bâle (Suisse). Il dirige régulièrement le RIAS-Kammerchor de Berlin et le Nederlands Kameerkoor, ainsi que des formations sur instruments d'époque, telles que le Concerto Köln, l'Orchestra of the Age of Enlightenment, l'Akademie für Alte Musik de Berlin ou le Freiburger Barokorchester, avec lesquelles il dit « avoir appris une langue plus directe, plus vivante, plus adaptée au théâtre « (interview, Diapason, mai 2000). Parmi ses enregistrements récents figurent notamment l'opéra Orpheus de Telemann, l'oratorio Il Primo Omicidio de Scarlatti et le Così fan tutte de Mozart dont René Jacobs avoue qu'il est son « opéra intime, sa bible «. La sortie, à l'automne 2001, du disque Orfeo ed Euridice de Gluck, enregistré à Berlin sous sa direction (avec Bernarda Fink dans le rôle d'Orfeo, Veronica Cangemi dans celui d'Euridice et Maria Cristina Kiehr dans Amore) et avec le RIAS-Kammerchor et le Freiburger Barockorchester, est quant à elle couronnée de succès. 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