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La musique en Angleterre de Dunstable à Haendel par René Dumesnil L'Angleterre

Publié le 05/04/2015

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La musique en Angleterre de Dunstable à Haendel par René Dumesnil L'Angleterre où, dès les premières années du XIIIe siècle, était né le faux-bourdon, le gymel (cantus gemellus) allait produire deux cents ans plus tard un des musiciens les plus grands, un de ces génies qui exercent sur l'art une action décisive et lui ouvrent un nouveau domaine. John Dunstable avait probablement vu le jour dans la ville dont il porte le nom, mais si l'on sait par l'épitaphe de son tombeau qu'il mourut la veille de Noël 1453, on ignore la date de sa naissance et l'on ne sait à peu près rien de sa vie. Cependant, comme des manuscrits italiens nous ont transmis la plupart de ses ouvrages, comme d'autre part, on retrouve dans son style l'influence des maîtres madrigalistes florentins, on a supposé qu'il séjourna quelques années dans la péninsule. Il n'y a rien d'étonnant dans ce fait : on était, pour peu que l'on appartînt à l'Église, plus " européen " qu'en aucun temps, et nous sommes bien surpris quand nous voyons, malgré l'insécurité des chemins et la difficulté des voyages, les musiciens passer si aisément alors d'une cour à une autre et d'une chapelle flamande à une maîtrise italienne. Ces courants, ces échanges nous expliquent la sorte d'universalité que semblent acquérir des artistes comme les polyphonistes de l'école franco-flamande, un peu plus tard, et les parentés que l'on constate entre les diverses écoles à l'aube de la Renaissance. Si nous ne savons rien de la vie de Dunstable, les ouvrages qu'il a laissés nous émerveillent par leur caractère de hardiesse et de nouveauté. Non seulement ils s'imposent par la qualité de l'invention mélodique, mais encore par l'habileté d'un contrepoint qui perd toute rigidité et s'assouplit jusqu'à fournir des combinaisons harmonieuses d'une grâce souvent exquise. C'est par là que Dunstable exerça son influence, par la révélation d'un style plus libre. Il est exactement un précurseur, un modèle, dont Binchois et Dufay retiendront la leçon. Cependant, après Dunstable, il semble que l'école anglaise entre en sommeil : les maîtres de chapelle écrivent des motets qui ne se distinguent point de ceux que produisent leurs confrères flamands ou italiens, et aucun nom n'est à retenir jusqu'au moment où une floraison nouvelle s'épanouit sous les règnes d'Henri VIII, d'Édouard VI, des reines Marie et Élisabeth. Ces temps troublés par les querelles religieuses voient, à côté d'un Shakespeare, la musique faire alliance avec la poésie. L'amour de la musique est alors si grand que l'on voit un catholique comme Byrd maintenu par la volonté royale à la direction de la chapelle anglicane de la cour. L'un des premiers artisans de cette renaissance, après une éclipse longue de plus d'un siècle, est Thomas Tallys, organiste à la Cou...
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