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Je N'ai Plus Que Les Os - Ronsard

Publié le 18/01/2011

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ronsard

Propos

 

Le poème, « Je n’ai plus que les os «, écrit par Pierre de Ronsard, est un sonnet. Il est donc constitué de deux quatrains et de deux tercets. Chacun des vers est formé de douze pieds, on les qualifie d’alexandrins. Dans ce sonnet, le personnage principal est l’auteur lui-même, soit Pierre de Ronsard. Tout au long du texte, il décrit sa propre mort. Celle-ci est imminente puisqu’il ne peut être guéri. Ronsard semble désespéré lorsqu’il décrit sa terrible souffrance et son impuissance face aux ravages sur son corps. Cependant, à la fin du poème, on ressent une lueur d’espoir, lorsqu’il imagine la réunion de lui et ses amis, si précieux, au ciel. 

 

Thème principal

 

Le thème principal de ce texte est sans aucun doute la mort. Différents passages du texte le prouvent : « un squelette je semble «, « mon corps s’en va descendre où tout se désassemble «. Cela fait directement référence à la mort. De plus, on déduit évidemment que Ronsard décrit sa propre mort, imminente, puisque tout au long du poème, il parle avec le pronom « je «. Plusieurs mots et expressions qui sont employés font référence à ce thème. En voici quelques-uns : os, squelette, décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé, trait de la mort, dépouillé, mort. L’auteur est sur le point de mourir et il nous fait part de ce qu’il ressent. Différentes figures de style nous aident à comprendre. Tout d’abord, « je n’ai plus que les os «, dans le premier vers, est une hyperbole, puisqu’il n’a évidemment pas que les os. C’est une façon de mettre l’accent sur sa maigreur. Une personne sur le point de mourir maigrit généralement beaucoup, cela fait donc directement référence à la mort. Dans le premier vers, on peut aussi constater une comparaison. L’auteur compare son corps à un squelette dans l’extrait : « un squelette je semble «. C’est aussi un moyen de mettre l’accent sur son apparence. Pour finir, dans le dernier vers, Ronsard utilise l’euphémisme : « je m’en vais «. Cela signifie de manière moins drastique qu’il est sur le point de s’éteindre. Cette figure de style est habituellement utilisée pour atténuer une réalité négative. Dans ce cas-ci, c’est la mort. Certains mots et expressions du texte sont plus difficiles à interpréter. Par exemple, lorsque l’auteur emploie l’expression « trait de la mort «, il utilise la métaphore. Le mot « trait « peut représenter une arme qui frappe sa cible rapidement. Dans le contexte, « trait de la mort « signifie donc que la mort frappe tout le monde et ce, de manière inattendue. Il y a également une énumération de mots qui demande une certaine interprétation : « décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé «. Le préfixe « dé « signifie la négation. On peut donc constater que c’est une gradation, puisque Ronsard perd sa chair, ses nerfs, ses muscles et pour finir son pouls. C’est donc une façon de dire qu’il se dirige de plus en plus vers la mort, puisque son corps se dégrade peu à peu.

 

Thèmes secondaires

 

Maintenant, voici deux des thèmes secondaires présentés dans ce poème. Tout d’abord, le thème de la peur ressort dans le premier quatrain. Certains mots et expressions nous révèlent la peur de mourir de Ronsard : « je n’ose voir, peur, tremble «.  Il sent sa mort qui approche et cela l’effraie. L’inversion est utilisée comme figure de style dans l’extrait : « Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble «. De cette façon, l’emphase est mise sur le mot « peur «. Elle nous démontre que l’auteur est effrayé de voir son corps dépérir, alors qu’il n’est pas prêt à mourir. Dans le vers : « je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble «, il y a place à l’interprétation. L’expression « je n’ose voir « nécessite une explication. Souvent, les enfants qui ont peur se cachent les yeux, pour ne pas voir ce qui les effraie. Le tremblement, quant à lui, est souvent une réaction à la peur. Cela démontre donc à quel point Ronsard est effrayé de mourir, puisqu’il ne peut regarder son propre corps. En second lieu, le thème de l’amitié est dominant dans les deux dernières strophes. On sent bien que Ronsard est triste de devoir quitter ses amis, mais il a espoir qu’ils soient réunis au paradis : « Je m’en vais le premier vous préparer la place «. Quelques mots font référence à l’amitié dans le poème : consolant, compagnons, amis. Une anaphore décrit bien la tristesse ressentie par l’auteur à l’idée de se séparer de ses amis : « Adieu, chers compagnons! Adieu, mes chers amis! «. La répétition employée démontre à quel point ses amis ont de l’importance pour lui. L’expression « me consolant au lit « peut être interprétée. Elle prouve à quel point les amis de Ronsard lui sont essentiels. En le consolant, ils lui apportent du réconfort et du soutien et c’est ce dont il a le plus besoin. Pour conclure, les thèmes secondaires que sont la peur et l’amitié appuient le thème principal qu’est la mort. En effet, la peur de mourir est présente chez la plupart des gens. La proximité de personnes chères est réconfortante et apaisante.

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