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Juste, Jean - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Juste, Jean - sculpture. Juste, Jean (1485-1549), sculpteur français d'origine toscane ayant importé en France le classicisme florentin en l'interprétant et en l'adaptant aux usages vernaculaires. Né à San Martino a Mensole, Giovanni di Giusto Betti, dit Jean Juste, est naturalisé français en 1513 après une dizaine d'années passées en France. Il collabore certainement avec son frère Antonio, dit Antoine, Juste (1479-1518), à la réalisation en 1507 du tombeau de Thomas James, évêque de Dol-en-Bretagne, édifié dans la cathédrale Saint-Samson, quoique seul le nom de Jean soit mentionné. En 1508, Antoine travaille, à Gaillon, au décor du château du cardinal d'Amboise aujourd'hui détruit dont deux têtes sculptées, conservées au Louvre, sont attribuées à Jean. Seule oeuvre qui soit aujourd'hui confirmée par des sources écrites, le célèbre Tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne élevé dans la nécropole royale de Saint-Denis par ordre de François Ier, fait date dans la sculpture funéraire occidentale. Sans doute en partie inspiré des oeuvres de Michel-Ange et de Guido Mazzoni, il constitue le premier tombeau à deux niveaux qui oppose les priants vivants et habillés, qui somment la structure architectonique, aux transis émaciés et nus qu'elle abrite. En revanche, le marbre de Carrare, l'évocation du tempietto à l'antique, les motifs décoratifs ainsi que les frises du soubassement relatant les triomphes all'antica du roi en Italie, sont ultramontains. Commandé en 1516, commencé dans l'atelier de Juste à Tours avec la collaboration de son frère André et de son neveu Jean II Juste (mort avant 1577), puis complété et installé en 1531, ce tombeau est une oeuvre collective comme l'atteste la disparité de style entre les quatre Vertus cardinales qui le cantonnent ou les douze figures d'Apôtres pour lesquelles on veut reconnaître la main « toscane « d'Antoine. En outre, le réalisme anatomique des gisants -- jusque-là inouï -- ainsi que le réalisme tempéré des portraits du couple de priants, paraissent relever pour les uns, du talent de Guillaume Regnault que les dessins de Jean Perréal auraient guidé et, pour les autres, de Jean lui-même. En l'absence de tout autre élément de comparaison, il reste difficile d'identifier les diverses mains qui ont collaboré à ce chef-d'oeuvre supervisé par Jean. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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