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Kerouac, Jack - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Kerouac, Jack - écrivain. 1 PRÉSENTATION Kerouac, Jack (1922-1969), écrivain américain. 2 TI-JEAN, ROI DES BEATNIKS Né à Lowell (Massachusetts) dans une famille d'immigrés canadiens francophones, Jack Kerouac (de son vrai nom Jean-Louis Lebris de Kerouac, et surnommé Ti-Jean) est bon élève et excellent joueur de football américain. Il entre à l'université Columbia en 1940 ; à New York, il découvre le jazz, les bars de Harlem et de Times Square, et se passionne pour l'oeuvre de Thomas Wolfe, qui lui inspire sa vocation d'écrivain. En 1941, il abandonne le football après une blessure et quitte l'université, mais continue de fréquenter le campus de Columbia. Il y rencontre Allen Ginsberg et William S. Burroughs, qui deviennent avec lui les chefs de file de la beat generation (un terme utilisé pour la première fois par Jack Kerouac lui-même). Dans cette période de bouillonnement intellectuel, il découvre les oeuvres des Français Louis-Ferdinand Céline, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Jean Genet, et se consacre pleinement à l'écriture. Refusant de se conformer aux valeurs de son époque, il choisit un mode de vie alternatif, préférant fréquenter les marginaux . Au début des années 1950, souvent accompagné de Neal Cassady (personnage iconoclaste et sans attaches, prêt à toutes les expériences de vie), Jack Kerouac effectue de nombreux voyages entre New York, San Francisco et Mexico, ne cessant de prendre des notes qui serviront de base à ses futurs romans. À San Francisco, où se développe le mouvement beat, il rencontre Gary Snyder, à la fois anarchiste et adepte de la méditation qui lui fait découvrir le bouddhisme. Désigné comme le « père « de la beat generation, Jack Kerouac connaît un succès littéraire tardif, mais immense. Supportant mal la célébrité et les sollicitations dont il fait l'objet, il sombre peu à peu dans l'alcool et les drogues et perd de vue ses anciens amis. Peu avant sa mort prématurée, il rejette le mouvement de contre-culture américaine des années 1960, pourtant né, en partie, de ses écrits. 3 UNE PROSE SPONTANÉE, MUSICALE Après un premier roman - Avant la route (The Town and the City, 1950) - influencé par Thomas Wolfe, Jack Kerouac expérimente une nouvelle forme d'écriture. La « prose spontanée « (spontaneous prose en anglais), inspirée par la technique du monologue intérieur qu'il admire chez James Joyce et William Faulkner, cherche à retranscrire l'émotion immédiate et l'intensité de l'instant. L'auteur écrit sans corrections, laissant libre cours à l'improvisation, sans interrompre le jaillissement des mots - à grand renfort d'amphétamines (benzédrine) et de caféine. Sur la route (On the Road, 1957), écrit en trois semaines, en constitue le meilleur exemple. Dans cette prose nerveuse mais souple, la sonorité et le rythme priment ; fasciné par les musiciens de be-bop des années 1950, Jack Kerouac se définit comme un « poète de jazz «. 4 « UN LIVRE UNIQUE AUX VASTES DIMENSIONS « Désireux de bâtir un immense cycle romanesque - « comme Proust, mais au pas de course «, écrit-il dans sa correspondance -, Jack Kerouac considère son oeuvre comme un ensemble cohérent, qu'il nomme la Légende de Duluoz (The Duluoz Legend), au sein duquel chaque roman s'inspire d'une période de sa vie. Plusieurs épisodes du cycle retracent l'histoire de Jack Duluoz, double de l'auteur : petite enfance et mort de son frère dans Visions de Gérard (Visions of Gerard, 1963), enfance dans Docteur Sax (Doctor Sax, 1959), adolescence dans Maggie Cassidy (1959), années d'étude et débuts de la beat generation dans Vanité de Duluoz (Vanity of Duluoz, 1968). Les ouvrages suivants, qui retracent les pérégrinations de Jack Kerouac entre les États-Unis et le Mexique, s'inscrivent également dans la chronologie de la Légende de Duluoz et restent les plus marquants. Sur la route, récit quasi autobiographique des errances de jeunes gens, « fous d'envie de vivre, [...] fous de désir pour tout à la fois «, dans les grands espaces américains, devient un symbole du style de vie hippie. Les Clochards célestes (The Dharma Bums, 1958), inspiré par la rencontre avec le poète Gary Snyder, traite pour sa part du bouddhisme zen envisagé comme voie de réalisation personnelle. Faisant suite à Sur la route, Big Sur (1962) évoque enfin la retraite californienne du « roi des beatniks «, qui essaie, malgré des signes évidents de déclin physique et mental, de mettre de l'ordre dans son existence. Jack Kerouac est également l'auteur de poésies regroupées sous le titre Mexico City Blues (1959), mais aussi de récits de voyages, tel le Vagabond solitaire (Lonesome Traveller, 1960). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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