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La "calomnie" chez DESCARTES

Publié le 14/08/2010

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descartes

 

MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

 Ce que j’ai cru ne devoir pas ici dissimuler, pour prévenir, autant qu’il m’est possible, les calomnies de ceux qui, voulant paraître plus savants que les autres, et ne pouvant souffrir qu’on propose aucune opinion différente des leurs, qui soit estimée vraie et importante, ont coutume de dire qu’elle répugne aux vérités de la foi, et tâchent d’abolir par autorité ce qu’ils ne peuvent réfuter par raison.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

 Mais la certitude qu’on a déjà reconnue dans la mathématique fait beaucoup pour vous, car c’est une science en laquelle il est si constant que vous excellez, et vous avez tellement en cela surmonté l’envie, que ceux même qui sont jaloux de l’estime qu’on fait de vous pour les autres sciences ont coutume de dire que vous surpassez tous les autres en celle-ci, afin qu’en vous accordant une louange qu’ils savent ne vous pouvoir être disputée, ils soient moins soupçonnés de calomnie lorsqu’ils tâchent de vous en ôter quelques autres.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

 Quel autre pays, où l’on puisse jouir d’une liberté si entière, où l’on puisse dormir avec moins d’inquiétude, où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connus, et où il soit demeuré plus de reste de l’innocence de nos aïeux ?

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Pour celui qui dit que je vais au prêche des Calvinistes, c’est bien une calomnie très pure ;

 Pour moi, sans la crainte des maladies que cause la chaleur de l’air, j’aurais passé en Italie tout le temps que j’ai passé en ces quartiers, et ainsi je n’aurais pas été sujet à la calomnie de ceux qui disent que je vais au prêche ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 mais que je serai peut-être bientôt contraint de la publier, à cause des calomnies de plusieurs, qui, faute d’entendre mes principes, veulent persuader au monde que j’ai des sentiments forts éloignés de la vérité ;

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

 J’espère toutefois séparer tellement sa cause de celle de ses confrères, qu’ils ne m’en pourront vouloir mal, si ce n’est qu’ils veuillent ouvertement se déclarer ennemis de la vérité et fauteurs de la calomnie.

  Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.

 et personne ne le peut reprendre, si ce n’est par calomnie.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

 car, pour le repos que j’y étais ci-devant venu chercher, je prévois que dorénavant je ne l’y pourrai avoir si entier que je désirerais, à cause que, n’ayant pas encore tiré toute la satisfaction que je devais avoir des injures que j’ai reçues à Utrecht, je vois qu’elles en attirent d’autres, et qu’il y a une troupe de théologiens, gens d’école, qui semblent avoir fait une ligue ensemble pour tâcher à m’opprimer par calomnies ;

 ce qui est cause que, depuis huit jours, j’ai écrit une longue lettre aux curateurs de l’Académie de Leyde, pour demander justice contre les calomnies de ces deux théologiens.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES DE RENÉ DESCARTES SUR UN CERTAIN PLACARD IMPRIMÉ AUX PAYS-BAS VERS LA FIN DE L’ANNÉE 1647, QUI PORTAIT CE TITRE ;.

 au contraire je rends grâces à son auteur de ce que, ne l’ayant rempli que d’inutiles cavillations et de calomnies si noires qu’elles ne pourront être crues de personne, il montre par là clairement qu’il n’a pu rien trouver en mes écrits qu’il pût justement reprendre ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649.

 Il est vrai que je ne crains pas que les calomnies aient aucun pouvoir sur l’esprit de sa Majesté, parce que je sais qu’elle est très sage et très clairvoyante ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 20 novembre 1647.

Il est vrai que j’ai coutume de refuser d’écrire mes pensées touchant la morale, et cela pour deux raisons l’une, qu’il n’y a point de matière d’où les malins puissent plus aisément tirer des prétextes pour calomnier.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 mais aussi ne doivent-ils pas me calomnier si je n’ai pas gardé en écrivant des précautions qui n’ont jamais été observées par aucun autre qui ait écrit, non pas même par le Saint Esprit.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 ou que le sommeil ne se pourrait distinguer de la veille, et autres choses semblables qui m’ont quelquefois été objectées par des calomniateurs ignorants, mais que j’ai rejeté toutes ces choses en paroles très expresses, et que je les ai même réfutées par des arguments très puissants et j’ose même dire plus puissants qu’aucun autre ait jamais fait avant moi.

 Et c’est ce qui fait que j’admire grandement quel peut être le dessein de ces calomniateurs ;

 

descartes

« mai 1647.). car, pour le repos que j'y étais ci-devant venu chercher, je prévois que dorénavant je ne l'y pourrai avoir si entier que jedésirerais, à cause que, n'ayant pas encore tiré toute la satisfaction que je devais avoir des injures que j'ai reçues à Utrecht, jevois qu'elles en attirent d'autres, et qu'il y a une troupe de théologiens, gens d'école, qui semblent avoir fait une ligue ensemblepour tâcher à m'opprimer par calomnies ; ce qui est cause que, depuis huit jours, j'ai écrit une longue lettre aux curateurs de l'Académie de Leyde, pour demander justicecontre les calomnies de ces deux théologiens. Correspondance, année 1647, REMARQUES DE RENÉ DESCARTES SUR UN CERTAIN PLACARD IMPRIMÉ AUX PAYS-BAS VERS LA FIN DE L'ANNÉE 1647, QUI PORTAIT CE TITRE ;. au contraire je rends grâces à son auteur de ce que, ne l'ayant rempli que d'inutiles cavillations et de calomnies si noires qu'ellesne pourront être crues de personne, il montre par là clairement qu'il n'a pu rien trouver en mes écrits qu'il pût justementreprendre ; Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649. Il est vrai que je ne crains pas que les calomnies aient aucun pouvoir sur l'esprit de sa Majesté, parce que je sais qu'elle est trèssage et très clairvoyante ; Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 20 novembre 1647. Il est vrai que j'ai coutume de refuser d'écrire mes pensées touchant la morale, et cela pour deux raisons l'une, qu'il n'y a point dematière d'où les malins puissent plus aisément tirer des prétextes pour calomnier. Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE. mais aussi ne doivent-ils pas me calomnier si je n'ai pas gardé en écrivant des précautions qui n'ont jamais été observées paraucun autre qui ait écrit, non pas même par le Saint Esprit. Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE. ou que le sommeil ne se pourrait distinguer de la veille, et autres choses semblables qui m'ont quelquefois été objectées par descalomniateurs ignorants, mais que j'ai rejeté toutes ces choses en paroles très expresses, et que je les ai même réfutées par desarguments très puissants et j'ose même dire plus puissants qu'aucun autre ait jamais fait avant moi. Et c'est ce qui fait que j'admire grandement quel peut être le dessein de ces calomniateurs ;. »

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