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La Cène

Publié le 20/10/2011

Extrait du document

I .Introduction 

Léonard de Vinci a peint La Cène sur le mur du réfectoire du couvent Santa Maria delle Grazie à Milan. Cette peinture a été commencée en 1495 et achevée en 1498. La technique qu’a utilisé Léonard de Vinci n’a pas favorisé sa conservation (Tempera sur plâtre). La fresque mesure 460 x 880 cm, et attire des visiteurs du monde entier.

 

II .Léonard de Vinci (1452-1519)

Léonardo da Vinci, dit Léonard de Vinci, est né en 1452 à Anchiano, près du village de Vinci, en toscane. Il est l’enfant illégitime d’un notaire et d’une jeune paysanne. En 1466, il quitte sa campagne natale pour Florence, où règne la puissante famille des Médicis. En 1469, devant le goût de son fils pour le dessin, son père le fait entrer comme apprenti dans l’atelier d’Andrea Verrochio (1435-1488). Il y apprend les techniques de la peinture et de la sculpture, mais aussi l’art de la fonderie et de la mécanique.

Vinci se passionne pour les mathématiques, lit énormément et accumule d’innombrables connaissances sur les sciences de l’époque. En 1482, il décide de mettre son savoir au service des princes et quitte Florence pour la cour de Ludovic Sforza, à Milan. Il y reste dix-huit ans, à la fois comme peintre, sculpteur, musicien, organisateur de bals masqués et de tournois, mais aussi ingénieur, urbaniste, théoricien et homme de sciences. Il conçoit un gigantesque monument équestre pour Francesco Sforza, le père du duc, rédige un traité de peinture, commence un livre consacré à l’anatomie humaine.

En 1499, les guerres d’Italie entrainant la chute de Ludovic Sforza. Léonard de Vinci quitte alors Milan pour Mantoue, où la marquise Isabelle d’Este lui a commandé son portrait. Petit à petit on le réclame partout : à Venise, où il prépare des plans de défense contre les Turcs ; à Rome, où César Borgia le charge d’inspecter les territoires qu’il vient de conquérir.

Lorsque Vinci regagne Florence en 1503, il se voit confier, en même temps que Michel-Ange, un décor pour le Palazzo Vecchio : il doit peindre un épisode de la guerre entre Florence et Pise, La Bataille d’Anghiari, qu’il n’achèvea pas car il  repart pour milan. Là, il travaille pour le roi de France Louis XII…avant de gagner Rome à la demande de Julien de Médicis, le frère du pape Léon X. Séduit par son génie, François Ier l’invite en 1516 à s’installer au château du Clos-Lucé, près d’Ambroise. Vinci y passe les trois dernières années de sa vie. Selon la légende il serait même mort dans les bras du roi en 1519.

Léonard de Vinci était donc un Homme d’esprit universel, il était peintre, architecte, ingénieur, inventeur, musicien et sculpteur. Cet artiste reconnu de son vivant a peint la Joconde en 1503, son plus célèbre tableau et notamment la Cène en 1498.

 

III. Mouvement Artistique

 

Peint à la fin du 15e siècle, Ce tableau sera regroupé dans la catégorie : Renaissance Italienne.

 

Dans ce tableau, Léonard de Vinci à utilisé différentes techniques de perspectives qu’il a mises au point:
-Perspective Géométrique: organisation des lignes vers la table, tout converge sur un point au dessus de la tête du Christ. Le Christ à une position triangulaire avec tous les personnages de part et d’autre qui le valorise (lignes murales, le plafond qui descend, ...).

-Perspective Atmosphérique: Diminution de l’intensité des couleurs d’un plan à un autre, et ce dégradé introduit la notion de distance en estompant les coloris selon l’éloignement. On imite ainsi l’effet de l’atmosphère sur les objets éloignés. Sur le tableau, c’est l’ouverture sur les fenêtres derrière.

 

 

 

 

 

Thématique:

 

Le but est de décorer traditionnellement le réfectoire du couvent Santa Maria de Grazia en y mettant une fresque représentant un dîner, celui du Christ.

On remarque un changement par rapport aux autres représentations de Judas: avant la Cène, Judas était, sur les tableaux, isolé des autres apôtres. On le reconnaissait grâce à la gestuelle.Léonard de Vinci, va nous faire reconnaître Judas grâce à ses expressions: Il a renversé le sel, il a la bourse de deniers entre les mains.

Léonard de Vinci a voulu tenter une technique qui se révélera être un échec: le tableau est actuellement en mauvais état.

 

 

 

 

IV. La dernière Cène: analyse du tableau

 

1. L’environnement

 

a. La salle du réfectoire des dominicains de Santa Maria delle Grazie

 

L’espace intérieur, l’architecture de la pièce et la perspective ont une place importante. Les lignes directrices du plafond, des murs et du sol se rejoignent en un point de fuite central à gauche du visage du Christ. Ces lignes prolongent la perspective du réfectoire lui-même. Au-dessus, le plafond en caisson, les tentures et les murs mettent en avant la table du dernier repas. Le lien entre l’architecture et la dimension de la pièce se fait grâce aux lignes directrices formées par le sommet des tentures.

Derrière le Christ, les trois ouvertures du fond représentent la Trinité (père, fils et Saint Esprit). L’ouverture centrale comporte un arrondi à son sommet qui dessine les contours d’un arc qui, prolongé vers les mains de Jésus, forme un cercle dont le centre est sa tête.

L’ensemble des éléments géométriques permet la création du volume sur le mur plat du fond du réfectoire. Vinci, artiste de la renaissance maîtrise avec sûreté la perspective. Elle lui permet également d’incorporé des éléments de la symbolique chrétienne (trinité) dans une scène vivante et matérielle.

 

b. Les décors

 

Les fleurs et plantes qui ornent les murs et plus particulièrement les tentures forment un ensemble d’allégories. Les poires incarnent le bois de la croix, le palmier le martyr glorieux et la pomme le salut .Aussi, les tentures forment un chemin visuel vers les trois ouvertures du fond. Ces rectangles foncés se détachent ainsi de ces ouvertures lumineuses et rappellent les caissons du plafond. Un décor sombre sur les cotés du tableau tranche avec le caractère lumineux de la table et des convives.

Ici encore, Vinci allie construction géométrique et symbolique.

 

c. La table

 

La blancheur de la nappe, couleur de pureté, rappelle les linges et le suaire de la Résurrection. La nappe n’est interrompue par aucun élément du tableau et crée un lien entre nous, spectateurs, et le tableau. Ses motifs azurés d’oiseaux et de fleur évoquent le paradis terrestre. La constitution de la table représente pour la plupart des aliments  tirés de la Bible, principalement le poisson, le pain et le vin. La Dernière Cène est ainsi rapprochée, grâce également, aux autres éléments de la table, des multiplications de pain et de poisson.

On observe que la couleur grenat du vin est la même que celle du vêtement du Christ rappelant les paroles prononcées lors du repas. Les couleurs actuelles ont toutefois fait l’objet de nombreux débats du fait des nombreuses restaurations. La dernière vague qui a tenté de retrouver les tons de l’original se serait faite au détriment de certaines parties de l’œuvre dont l’instabilité est bien connue. C’est une des premières fresques réalisées par l’artiste et les matériaux employés étaient peu stables.

 

 

 

2. Les personnages

 

 

 

a. Les apôtres

 

Léonard de Vinci peint les réactions des douze apôtres lorsque le Christ leur annonce que l’un d’entre eux va le trahir et causer sa mort. Le choix même de cet instant intensifie le drame et créée le mouvement ce qui est une nouveauté dans une représentation traditionnellement statique. Le peintre a exprimé une réaction par apôtres ce qui est également une première par rapport aux autres dernier repas peint à l’époque. On remarque la formation de quatre groupes de trois apôtres. On a de gauche à droite:

  • Bartholomé qui est debout stupéfié par ce qu’il vient d’entendre,
  • Jacques le mineur qui pointe Jésus du doigt,
  • André qui ouvre ses mains en protestant de son innocence,
  • Judas qui porte la main à sa bourse présageant de sa trahison prochaine,
  • Pierre qui, à cause de son caractère dit sanguin par la Bible, saisit un couteau et demande à l’oreille de Jean de qui Jésus parle,
  • Jean qui adopte le même silence que le Christ,
  • Thomas qui parle à Jésus pour prouver son innocence,
  • Jacques le majeur qui a les bras étendus en croix rappelant la Passion,
  • Philippe se frappant la poitrine en forme de pénitence
  • et finalement Matthieu, Thaddée et Simon qui discutent tous trois entre eux de l’annonce de Jésus.

 

 

 

b. Le Christ

 

Dans la composition de l’œuvre, tout converge vers Lui, personnage central. Son attitude est à la fois isolée et silencieuse. Il est la condensation de plusieurs motifs pieux à la fois contemporains et antérieurs à Léonard de Vinci, exprimant la souffrance et la gloire du Christ lors de la Passion. Il observe une expression douloureuse les yeux baissés mais ouverts. Muet et résigné, Il écarte les bras indiquant les deux grands faits de La Dernière Cène, l’institution de l’Eucharistie et l’annonce de la trahison (ces deux mains montrant le plat de Judas et le vin).

 

 

V. Conclusion

 

Avant la classe de troisième, la peinture était pour nous qu’une vague représentation de l’esprit de l’homme mais lorsque nous avons commencé à nous approcher de cette œuvre si magistrale et si magnifique, elle nous avait semblé que nous la voyions, elle a immédiatement répondu à nos attentes.

L’œuvre intrigante a eu beaucoup d’interprétations différentes alors nous avons voulu tout de suite, non pas trancher car nous n’avons pas assez d’expérience et de recul mais l’œuvre comme elle est réellement.

Là où nous sommes arrivés avec nos recherches et notre étude nous montre que seul le peintre Léonard de Vinci sait ce que l’œuvre veut réellement dire et même encore des siècles plus tard sa véritable signification est encore occulte et indéterminé.  

 

 

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