La Chine au XIXe siècle et la pénétration européenne.

La Chine est un immense empire, peuplé de 400 millions de paysans fidèles à une civilisation immuable et soumis à un rigoureux culte des ancêtres. Ce pays, à peu près fermé aux étrangers, représente un marché colossal, et les Blancs s'efforcent d'y pénétrer. Sous prétexte de protéger les intérêts de leurs nationaux (missionnaires et commerçants), ils entreprennent des opérations militaires : guerre de l'opium en 841-1842, expédition franco-anglaise sur Pékin en 184 -1860. Des ports sont alors ouverts aux étrangers dans la Chine du Sud : Hong-Kong, Amoy, Fou-chéou Changhaï, Nankin, Hankéou. Une réaction, dirigée par l'impératrice Tseu-Hi, s'organise contré les étrangers, mais l'intervention des puissances en 1895, pour limiter les conquêtes japonaises, est un nouveau prétexte : les Blancs se font payer leur appui, et les avantages obtenus par les uns sont immédiatement exigés par les autres. C'est le dépècement de la Chine : annexions de territoires : Port-Arthur (Russie), Weï-Haï-Weï (Angleterre), Kiao-Tchéou (Allemagne), Kouang-Tchéou ,(France) ; concessions minières et ferroviaires ; attribution de services administratifs (douanes, postes). Comme avant 1894, une réaction xénophobe, toujours dirigée par Tseu-Hi, se manifeste : les Boxers attaquent les étrangers en 1900 et assiègent les légations de Pékin. Une expédition internationale, commandée par l'Allemand Waldersee, est organisée : les légations ont déjà, été délivrées par les Japonais, mais la pression militaire arrache à la Chine une énorme indemnité.