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La Chine et le Japon

Publié le 01/01/2019

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Chapitre 19 : Le Japon et la Chine I – Les ambitions du Japon : L’impérialisme nippon (1914-1922) : Depuis « Révolution Meiji » Japon modernisé et occidentalisé Ambitions impérialistes en Asie du SE : annexion de Formose en 1895, du Sud de l’île de Sakhaline en 1905, vaste zone d’influence en Mandchourie, annexion de la Corée en 1910 Japon déclare la guerre à l’Allemagne le 23 août 1914 en tant qu’allié de GB, cela lui permet de s’emparer sans difficulté des possessions allemandes en Extrême-Orient (surtout Chine où il cherche à étendre son influence) Janvier 1915 : Japon présente à la Chine « vingt et une demandes », réduisant le pays au rang de simple protectorat, Pékin contraint d’accepter Traité de Versailles transfère au Japon les droits de l’Allemagne dans le Shandong au lieu de les remettre à la Chine, encore considérée comme « pays semi colonial » Impérialisme inquiète cependant, conférence de Washington (1921-1922) contraint le Japon à limiter sa flotte de guerre et à renoncer à la plupart de ses droits dans le Shandong Respecter « l’indépendance et l’intégrité de l’Etat chinois » Problèmes de l’éco japonaise : Grande Guerre a stimulé l’industrie et le commerce nippon : commandes des pays alliés, nouveaux marchés en Asie, dans le Pacifique (Australie, New Zeland) et Amérique latine Prod industrielle : indice 100 en 1914, indice 485 en 1919 2ème producteur mondial de cotonnades, 3ème flotte marchande Fossé accentué entre économie rurale peu évoluée et économie moderne en pleine expansion A partir de 1920, difficultés éco quasi permanentes jusque 1931 : prod agricole insuffisante, grands besoins alimentaires, pop en expansion (56 M en 1920, 64 M en 1930), faible marché intérieur, bas niveau de vie d’une grande partie de la pop, dépendance quasi-totale de l’étranger en sources d’énergie (pétrole) et matières premières (minerai de fer, laine, coton…) Zaibatsu (Mitsui, Mitsubishi, Yasuda, Sumitomo…), holdings familiaux devenus de véritables empires industriels et financiers. Industrie exporte pour trouver des débouchés A partir de 1920, réapparition de la concurrence européenne et américaine en Extrême Orient Ralentissement des exportations, plus de deux millions de chômeurs Crises cycliques : « émeutes du riz » dès août 1918, dépression de 1920-1921, tremblement de terre suivi d’un gigantesque incendie détruit Tokyo et Yokohama en 1923, faillites bancaire générale en 1927 Réalisme politique : Constitution : Japon doté d’un régime apparemment démocratique avec un Parlement (Diète) composé de deux assemblées : la Chambre des Pairs et la chambre des Représentants (élue au suffrage universel masculin depuis 1925) Empereur (Tenno) détient le pouvoir exécutif, ministres responsables seulement devant lui Les véritables puissances du pays sont les deux groupes de pression très puissants : les zaïbatsui (contrôlant la vie éco, la presse, les partis politiques : conservateur dépend de Mitsui, libéral de Mitsubishi) et l’armée (d’origine rurale, véritable Etat dans l’Etat, favorable à l’expansion militaire, chargée de traditions, liée à de nombreuses sociétés secrètes ultranationalistes très influentes : Fraternité du sang, voie de l’empereur, Bannière de l’empire) Le truquage électoral, la corruption et l’assassinat politique sont monnaie courante Le gouvernement, soutenu par les milieux d’affaires se contentent d’encourager les investissements à l’étranger et la recherche de nouveaux marchés commerciaux Volonté d’expansion persiste : « plan Tanaka » en 1927, mémorandum du Premier Ministre, le général Tanaka, à l’empereur, prônant la conquête de la Mandchourie, de la Mongolie et de la Chine entière II – L’émergence d’une Chine nouvelle (1919-1927) La Chine en 1919 : Régime impérial renversé par une révolution en 1911, République dirigée par Sun Yat-sen en 1912, dictature militaire de Yuan Shi-kai de 1913 à 1916, puis véritable décomposition politique et territoriale 1919 : deux gouvernements (au Nord, à Pékin, le seul reconnu officiellement par les grandes puissances et au Sud, à Canton) En réalité, gouverneurs militaires quasi indépendants, les dujun (Seigneurs de la guerre) Anarchie gouvernementale et luttes incessantes entre les chefs des provinces > détérioration des grands ouvrages collectifs (digues), pillage et banditisme, taxes et usure, famines et exode rural Industrie lourde quasi inexistante (hormis mines), essor des industries de transformation (textile), du commerce extérieur Dépend beaucoup des investissements étranges, mais capitalisme chinois moderne s’organise Structures traditionnelles de la société modifiées dans ces régions industrielles 1,5 M d’ouvriers dans le secteur moderne en dehors des masses rurales Bourgeoisie financière, industrielle et commerçante, peu nombreuse, mais influente Nouvelle « intelligentsia » composée d’universitaires, de juristes, de médecins (comme Sun Yat-sen), d’ingénieurs, de journalistes, formés à l’étranger et attirés par les idées occidentales Transformat° du pays > contrairement aux anciens lettrés (mandarins), remparts de la tradit° confucéenne S’appuie sur la l’émergence d’un sentiment national profond après l’annonce des clauses du traité de Versailles entraînant des protestations « Mouvement du 4 mai » 1919 : Grande manifestation patriotique à Pékin de jeunes étudiants contre la situation humiliante faite à la Chine par le traité de Versailles Grèves, manifs, boycott de produits japonais > non ratification du traité par le gouvernement « Première révolution culturelle chinoise » où l’on remet en cause morale confucéenne Guomindang (parti nationaliste réformateur), réorganisé en octobre 1919, s’appuie sur les « trois principes du peuple » de Sun Yat-sen : indépendance, souveraineté du peuple et bien être, soutien de la bourgeoisie d’affaires dont les intérêts se rejoignent, recrute dans l’intelligentsia Parti communiste chinois fondé en juillet 1921 à Shanghai avec pour base les idées marxistes Chen Du-xiu devient Secrétaire Général, participation d’un représentant de la province du Hunan : Mao Zedong Nationalistes et communistes : d’abord l’alliance : Sun Yat-sen se rend compte qu’il ne peut unifier seul la Chine, ni la libérer de la tutelle économique des Japonais et Occidentaux Se tourne vers l’URSS, seule puissance ayant renoncé aux « traités inégaux », envoie à Canton des techniciens, des instructeurs militaires… Accueille officiers et étudiants chinois Communistes chinois adhèrent au Guomindang sur les conseils du Komintern pour hâter la révolution, PCC conserve cependant son organisation propre Front uni consolide le régime de Canton, Chine du Sud devenue un Etat solide à la mort de Sun Yat-sen en 1925, Chine du Nord dominée par les « seigneurs de la guerre » Grands mouvements populaires en 1925-1926 : révoltes ouvrières, unions paysannes… Nouveau chef de l’armée et du gouvernement de Canton (Tchang Kaï-chek) sera l’homme de la rupture Puis la rupture (1927) : Juillet 1926 : armées du Sud se lancent à l’assaut du Nord Soutenus par une « guerre révolutionnaire » menée par paysans et ouvriers Mars 1927 les troupes nordistes de Shanghaï sont chassées Inquiet devant la poussée du mouvement révolutionnaire, Tchang Kaï-chek rompt avec les communistes : le 12 avril 1927, il dissout les syndicats et le parti communiste dont les dirigeants sont pourchassés et exécutés Après échec de plusieurs insurrections (ex : la « Commune de Canton » en décembre 1927), ils se replient dans quelques « bases rouges » dans les provinces rurales du Sud En une année, Tchang Kaï-chek achève la réunification de la majeure partie du pays, il est l’homme fort de la Chine dans sa nouvelle capitale de Nankin

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