Devoir de Philosophie

La connaissance de soi est-elle possible sans autrui ?

Publié le 11/05/2011

Extrait du document

La connaissance de soi est-elle possible sans autrui ?

 

 

Introduction :

La connaissance de soi, n'est pas comprise comme une connaissance que l'on peut acquérir. Cette connaissance n'est pas fixe, elle change au fil du temps, la connaissance de soi, c'est définir ce à quoi l'on aspire à devenir et tenter de s'y confondre. Mais la question implique autrui, qui est une structure, elle-même intégré dans la connaissance que j'ai de moi même, c'est-à-dire la connaissance de soi.

L'enjeu étant de comprendre, si moi-même suis le seul acteur possible dans la connaissance de soi ? Peut on parvenir à la connaissance de soi, sans autrui ? A travers ce problème, on tente de comprendre la relation entre la connaissance de soi et autrui.

Nous examinerons d'abord le problème que pose la connaissance de soi par soi, ensuite nous montrerons le rôle d'autrui dans la connaissance de soi.

 

Transition:

La connaissance de soi par soi pose certains problèmes, nous étudierons les « méthodes » de connaissance par soi ainsi que ses obstacles.

 

  1.  
    1.  
      1. Le problème de la connaissance de soi par soi :

Par l'introspection, c'est-à-dire le fait d'observer ses actes, de s'observer de l'extérieur, afin de pouvoir mieux se « connaitre », le sujet fait un travail sur lui-même il se « penche » sur lui même. C'est un travail de réflexion sur ses actes, qui permet de se connaître par soi même, à travers une prise de conscience des ses actions. Mais le fait d'analyser ses actes par soi met le sujet dans une position difficile, car il est à la fois juge et en partie coupable. En effet, il peut difficilement être objetif sur sa propre personne, car il est assez difficile de se juger sans l'intervention d'autrui, qui peut mieux nous ouvrir les yeux sur des actes qu'on refuse d'admettre. Ces actes qu'on refuse pourraient nous renvoyer une image de nous, qu'on s'obstine à ne pas voir. Il y a certaines choses qu'on se cache pour ne par avoir à assumer, vis à vis d'autrui.

Le « cogito » de Descartes tente de reconstruire toute les vérités à partir du simple fait que « je pense donc je suis ». Cette approche est assez complexe dans le fait que le sujet ne voit que lui-même et se définit simplement parce qu'il est sujet. Mais sans autrui, qu'est ce qui est à reconstruire et à penser ? Autrui fait partie intégrante des érités à reconstruire.

Le dialogue peut être un obstacle à la pensée de Descartes, car c'est penser avec autrui, c'est le fait de mélanger une pensée avec autrui, afin d'en reconstruire une vérité ou non. Alors le fait de se trouver avec autrui, nous fait nous remettre en question, car chacun expose ses arguments et peut déstabiliser l'autre, par des affirmations qui semblent évidentes, après réflexion. C'est la raison « communicationnelle ». Mais il est vrai que la solitude et le repli sur soi, permettent également de penser, mais seulemen subjectivement. En effet, le repli sur soi, permet de penser sans l'intervention d'autrui pour nous construire dans la solitude on pense ce qu'on veut même des pensées irrationnelles, personne ne peut nous en empêcher et c'est ce qui peut permettre à l'individu de tenir. En effet, un esclave peut penser, rêver qu'il est libre, mais e n'est qu'une pensée et même une sorte de mensonge. Ainsi elle ne permet pas la connaissance de soi, c'est simplement un échappatoire à une vérité qui nous affaiblit, même si cet exemple est discutable.

Cependant, on ne peut penser sans autrui. En effet, cet autrui que moi, fait partie intégrante de la connaissance de soi et du monde dans lequel je vis. Autrui nous forme, toute action, pensée, … sont extraites de la société dans laquelle nous vivons. Je me construis à travers autrui, il est donc impossible de vivre ou de penser sans autrui, car même le simple fait de parler est inculqué à travers autrui, par la socialisation.

 

Transition :

La société nous forme, autrui a donc un rôle dans notre connaissance de soi, car la société est autrui. Autrui est donc un médiateur entre ce moi que je cherche à connaître et ces autres moi qui forment la société, mais autrui m'aide-t-il vraiment et me voit-il comme celui que je suis réellement ?

  1.  
    1.  

         

        II. Le rôle d'autrui dans la connaissance de soi par soi :

 

Autrui intégré dans la connaissance de soi, devient un médiateur, afin que je puisse comprendre mes actes. En effet, autrui me voit de l'extérieure, il ne sait pas ce que je pense, mais il voit comment j'agis. Il pose un regard sur moi, qui à une influence sur mes actes. C'est l'action de supériorité du spectateur, c'est-à-dire autrui, sur l'acteur, moi, d'après R. Aron. Cet autre que moi observe mes actions et ce qui me conduit à les modifier volontairement ou non, car le sujet possède un besoin de reconnaissance d'autrui. En effet, l'homme est un être social, comme on peut le voir dans l'histoire de Robinson Crusoé, c'est un homme naufragé qui se retrouve seul, et sans même s'en rendre compte, inconsciemment, il recrée un monde social car l'homme est un être qui a besoin d'être socialisé. Cependant, autrui, ne connait pas mes pensées ni mes souffrances, mes sentiments, … Il analyse donc mes actes, par mes simples actions et ne peut comprendre ce qui me conduit à agir ainsi. Autrui a besoin d'explication pour juger de mes actes et les comprendre, pour ne pas apparaître comme intolérant. En effet, certaines personnes ont des maladies qui les mènent à commettre des actes qu'ils ne maitrisent pas. Par exemple le syndrome de Gille de la Tourette, mène l'individu à dire des choses qu'il ne contrôle pas et qui peuvent heurter autrui. Ainsi autrui n'est pas un juge impartial, même s'il est le plus objectif et plus apte que moi, pour « juger » de mes actes.

Cependant le désir de reconnaissance, du sujet peut entrainer quelque questionnement. En effet, dans cette situation ne vais-je pas tout faire pour être reconnu et faire en sorte d'être comme mon interlocuteur souhaite me voir ? Autrement dit, l'autre me voit-il comme je suis réellement ? Mais la vision ne peut-elle pas être faussée ? Effectivement, autrui

est un autre que moi, donc il est comme moi et possède une conscience comme moi. Alors sa subjectivité peut aussi rentrer en ligne de compte, ainsi lui peut me voir comme il désire me voir. C'est le problème qui se pose par exemple dans les relations amoureuses parfois, à travers la maxime suivante : « l'amour rend aveugle ». L'autre peu décider de me voir comme il l'entend, car il ne veut pas voir les défauts de l'autre, car lui aussi a besoin de reconnaissance et d'affection. Donc voir les défauts de l'autre pourrait lui ouvrir les yeux et le pousser à la solitude. Cependant, le besoin de reconnaissance peu malgré tout nous faire porter un masque, afn d'être comme autrui le souhaite. Un autre facteur, peut nous amener à la conclusion que autrui me voit comme je suis, mais suivant la situation. En effet, suivant l'autre que j'ai face à moi, je lui montre une personnalité différente, sans le vouloir. La situation et la personne font que le sujet s'adapte à autrui, toujours sur la base de la reconnaissance de soi, car autrui a aussi une personnalité définie. Alors je fais en sorte que autrui m'accepte comme je suis mais avec une facette spécifique.

Conclusion :

Ainsi, autrui à une importance particulière dans la connais de soi, il permet de me construire. Sans autrui, je ne peux penser, ni me construire car l'homme est un être social. Le désir de reconnaissance me fait agir de façon à ce que je puisse m'intégrer et me construire.

Liens utiles