La conscience est-elle nécessaire au bonheur ?

La conscience conduit-elle au bonheur ? Le bonheur est sans doute l'aspiration de tous les hommes. Chacun a sa méthode pour y parvenir, et chacun a sa propre opinion du bonheur car c'est un terme difficile a définir et dont le sens varie en fonction des personnes. De nombreuses philosophies dictent un mode de conduite pour accéder au bonheur. Par exemple pour Aristote, c'est en vivant selon la nature humaine qu'on accède au bonheur, au « souverain bien «. Le bonheur est tout d'abord un état de satisfaction durable, individuel, à ne pas confondre avec la joie, qui elle, est instantanée. Atteindre un état durable n'est pas une chose facile, car cet état ne peut pas être le résultat d'une seule action. Le bonheur dépend de nos actes et de nos pensées. C'est pourquoi certaines philosophies introduisent la notion de conscience. La conscience est une chose que tout être humain possède. C'est une capacité de discernement du bien et du mal, de comparaison, de réflexion. C'est cette même conscience qui fixe les normes morales, et qui nous dirige dans nos choix. On peut donc dire que la conscience est une manière de réfléchir, d'être « sage «, d'être conforme à l'éthique et au droit. Mais peut-on penser que le bonheur est conduit par la conscience, que c'est celle-ci qui nous emmène au bonheur ? Dans une 1ère partie, nous montrerons qu'être heureux ne nécessite pas d'être conscient de ces faits et gestes, puis dans une 2nd partie qu'il parait difficile d'être heureux si nous ne nous connaissons pas nous même. Le bonheur n'est il pas plutôt lorsque nous n'en sommes pas conscient ? L'inconscience, l'insouciance nous poussent parfois à faire des choses aussi existantes et innovantes soient-elles que nous pouvons nous sentir libres, et heureux ... Il est vrai que les limites de la vie, celles qui font qu'une société peut vivre en communauté sont des règles que tous nous devons suivre pour le bon fonctionnement de chacun, mais sans conscience, on pourrait dépasser ces limites, aller au-delà, et ne serait-ce pas cela que les hommes cherchent ? La théorie, d'un désir, d'un plaisir sans limite s'appelle l'hédonisme, celons les hédonistes, pour parvenir à cet état durable de satisfaction, il faudrait donc faire ce que l'on souhaite coûte que coûte sans du coup réellement réfléchir aux conséquences de ce que cela pourrait avoir. La conscience ne serait alors de ce fait pas le fil conducteur du bonheur. On peut généralement tous dire que l'on a été heureux sans réfléchir à ce que l'on faisait, en agissant de manière instinctive, et en faisant uniquement ce que l'on avait envie au moment même où l'on en avait envie. L'euphorie du bonheur n'est elle pas de ne pas le contrôler ? Nous ne sommes pas obliger de réfléchir à tout ce qui pourrait nous rendre heureux, le bonheur est aussi quelque chose d'inattendue, le fait de ne pas y penser de juste vivre sa vie telle qu'elle nous emplis de félicité, d'être totalement libre de ces faits et gestes. Car la conscience c'est se percevoir soit même mais aussi ce qui nous entoure et le bonheur, c'est peut être de ne pas se rendre compte de tout cela, de vivre au jour le jour, voir même dans l'excès en se disant que se jour serait peut être le dernier. Si l'on devait chaque jour penser à tout et tout comprendre, aurions nous vraiment le temps d'être heureux, de vivre ? Il se peut que non, la conscience ne soit pas forcément nécessaire au bonheur et qu'elle ne nous y conduit pas, comprendre ce que l'on vit n'est pas une obligation, c'est sûrement quand on en sait le moins que l'on n'est le plus heureux ... Mais en même temps, ne vaut-il pas mieux être conscient de ce que l'on veut pour être heureux, pour atteindre cet état de béatitude ? En effet, nous devons savoir, penser à un désir avant de pouvoir l'exaucer, la conscience signifie se connaître, être son propre juge, c'est savoir ses intentions, et sans celle-ci comment pourrions nous donc atteindre le bonheur ? Si nous ne savons pas en quoi il consiste, si nous ne nous connaissons pas suffisamment il parait impossible de pouvoir alors être heureux... Le bonheur est certes un état de satisfaction mais ne provient-il pas avant tout d'une attitude morale ? Dans se cas, sans morale il ne pourrait y avoir de bonheur et la morale n'est elle pas d'une certaine manière la conscience ? Nous devons être conscient de ce qui nous entoure pour pouvoir vire, la conscience fait donc partit intégrante de nous même, nous réfléchissons ou pensons sans même nous en rendre compte, et sans cela nous ne pourrions savoir ce qui est bien du mal, ce que nous souhaitons et qui nous rendrait donc heureux de ce qui au contraire nous déplairait. Dans tout ce que nous faisons chaque jour, chaque activité de la vie quotidienne que nous pratiquons a pour ultime fin le bonheur nous sommes des êtres de désirs en quête de perfection, nous sommes conscient de ce que nous faisons et nous le faisons car on sait qu'on fond cela peut ou nous rend heureux. Être heureux n'est donc pas chose facile, quelques soit le moyen d'y parvenir, il dépend généralement toujours des circonstances et de notre cadre de vie. La conscience ou la morale semble indissociable du bonheur car tout homme veut le bonheur et fera tout ce qui pourra pour y parvenir. Cependant le fait de ne pas se préoccuper de ce qui nous entoure, des problèmes de la vie peut aussi être le moyen d'atteindre cet état durable de satisfaction tant recherché. Ne devons nous donc pas oublier les normes que la vie nous impose pour parvenir au bonheur ?