La conscience solitaire et la médiateté de la rencontre d'autrui ?
Publié le 15/02/2004
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Cette ambivalence à l'égard du père et le penchant tout de tendresse qu'il éprouve pour l'objet libidinal que représente pour lui la mère forment pour le petit garçon les éléments du Complexe d'oedipe simple et positif.[...] Une recherche plus approfondie permet le plus souvent de découvrir le Complexe d'oedipe sous une forme plus complète, sous une forme double, à la fois positive et négative, en rapport avec la bisexualité originelle de l'enfant : nous voulons dire par-là que le petit garçon n'observe pas seulement une attitude ambivalente à l'égard du père et une tendresse libidinale à l'égard de la mère, mais qu'il se comporte en même temps comme une petite fille, en observant une attitude toute de tendresse féminine à l'égard du père et une attitude correspondante d'hostilité à l'égard de la mère. [...] Il se peut que l'ambivalence constatée dans les rapports avec les parents s'explique, d'une façon générale, par la bisexualité, au lieu de provenir, ainsi que je l'avais supposé précédemment, de l'identification à la suite de l'attitude de rivalité . »Freud, « Essais de psychanalyse ».Le texte suivant nous donne une présentation très résumée du « drame oedipien ». On entend par là cette épreuve (entre 3 et 5 ans) où s'engage de manière paroxystique l'affectivité de l'enfant vis-à-vis de ses parents, situation éminemment conflictuelle dont la résolution et l'issue déterminent les modalités du rapport ultérieur à l'autre et la possibilité de névroses.Freud nous explique qu'au départ (le petit garçon) éprouve pour sa mère un penchant érotique très fort. Nous avons là un premier type d'attachement : c'est le désir libidinal énergie d'origine sexuelle exigeant satisfaction par la possession immédiate de l'objet visé- qui porte en premier lieu sur le sein maternel avant de s'attacher à toute la personne de la mère.Envers le père, le garçon nourrit des sentiments différents : le besoin d' « identification ».
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