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La Curée d'Emile Zola

Publié le 26/07/2010

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Paru en 1872, deuxième volet de la série Les Rougon-Macquart. La Curée  signifie : 1. (au sens propre) La partie de la bête que l'on donne aux chiens après la chasse. 2. (au sens figuré) Avidité, ruée âpre pour un butin pour le partage d'un profit, d'une place vacante. L'histoire se déroule à Paris sous le second Empire sous Napoléon III dans la seconde moitié du 19ème siècle (1852- 1870)… Personnages :

.Aristide Rougon, ou Saccard: vient de la province, de Plassans. Il rêve d'une ascension sociale, il s'abat sur Paris pour trouver fortune comme son frère Eugène, ministre pour qui il voue une certaine admiration. Il est marié à Angèle Sicardot, personne blonde et fade qui mourra au début du roman. Ils ont deux enfants : Maxime qui viendra le rejoindre plus tard à Paris (il reste en pensionnat au collège de Plassans) et une petite fille Clothilde, à laquelle il n'attache pas grand intérêt. C'est un homme avide, cupide, malin, fin stratège qui a soif de fortune et de popularité. Il se remariera grâce à sa sœur, Mme Sidonie, avec Renée Béraud du Châtel, riche héritière à qui il volera discrètement son argent et ses biens. Il deviendra une grande fortune de Paris, malgré des risques sérieux de banqueroute. . Maxime Saccard Fils de Aristide et Angèle Saccard, il passe les quinze premières années de sa vie à Plassans élevé par sa grand-mère. Arrivé à Paris après la mort de sa mère, son physique androgyne et sa malice lui ouvrent les faveurs des hautes bourgeoises parisiennes. Il est le symbole de la décadence de la haute société impériale, il représente également le fils de parvenu parisien du second Empire vivant des rentes de ses parents. . Renée Saccard, née Béraud du Châtel, fille d'un ancien magistrat mis à l'écart après le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte sur l'île Saint Louis. Elle a une jeune sœur, Christine. Alors qu'elle sortait d'un couvent, elle se fait violer par un homme d'une cinquantaine d'années et tombe enceinte. Elle révéla à son père sa grossesse, mais non son viol, avec la complicité de sa tante Elisabeth, veuve du notaire Aubertot. A la recherche d'un homme acceptant de se faire passer pour le père de l'enfant, elle trouve, via Mme Sidonie, pour jouer ce rôle et l'épouser Aristide Saccard. Renée fait une fausse couche, permettant à Aristide de cumuler les avantages dans le monde que constituent une belle épouse, un grand nom, une grande fortune et de belles propriétés sans avoir l'inconvénient de les partager avec un héritier. Personne amorale, ponctuellement dévorée de remords liés à son éducation de grande bourgeoise classique, elle mène une vie de luxe insolent et de succès mondains, cherchant à satisfaire son désir de vices et de plaisirs. A l'arrivée au foyer familial de Maxime, elle le traite comme son enfant, rapidement comme son ami avant de former le projet de le séduire et d'en faire, avec succès, son amant. Lorsque Maxime la quitte pour se marier à Louise et que son mari lui vole ses biens, elle sombre dans le chagrin, le jeu, et finit par mourir d'une méningite. . Eugène Rougon : Il soutient de près son frère dans sa volonté d'ascension sociale. Il est ministre sous le Second Empire. . Sidonie Rougon ou Mme Sidonie : femme maigre, doucereuse, sans âge certain oubliant ses affaires pour se mêler de celles des autres, elle habite rue du Fauborug-Poissonnière. Elle tient deux commerces avec une méthode parfaite. . M.de Saffré charmant jeune homme, secrétaire d'un ministre .M. de Mussy, jeune homme érpis de Renée qui n'en a que faire. .Le Baron Gouraud sénateur .M. Toutin Laroche, conseiller municipal, directeur du Crédit viticole, membre du conceil de surveillance de la Société générale des ports du Maroc .M. Hupel de la Noue, préfet .M. Haffner, député alsacien. Sa femme est une amie de Renée. .M. Michelin, chef de bureau à la voirie. .M. de Mareuil, bel homme, vide et sérieux (ressemblance frappante avec Baptiste) candidat perpétuel à la députation. Sa fille Louise, 17 ans, chétive et bossue est la fiancée de Maxime .Baptiste, valet de chambre .Céleste, femme de chambre de Renée . Les entrepreneurs Mignon et Charrier. Chapitre I :

Octobre 1862 : Renée et Maxime sont dans leur calèche et s'amuse à parler des gens qu'ils croisent ce soir là au Bois. A vrai dire, tout Paris est là. Les deux jeunes gens paraissent très complices. Puis, ils rentrent se préparer pour le dîner. Les Saccard habitent un somptueux hôtel de construction récente près du parc Monceau. Zola le décrit comme « une réduction du nouveau Louvre «. En effet, tout le beau monde de Paris se réunissait chez les Saccard pour un dîner où ils se gavent à outrance. Autour de la table sont réunis des personnalités attachées au pouvoir impérial par leurs fonctions et leurs intérêts. La politique des grands travaux de transformation de la capitale est au centre des conversations. Renée, qui avait une entrée remarquable, semble pourtant effacée et perdue au milieu de tous ces gens. A la fin du dîner, elle se retire dans sa majestueuse serre pour observer jalousement la complicité entre Louise de Mareuil et Maxime alors que les autres convives rassasiés se rassemblent dans le grand salon.

Chapitre II :

C'est un retour en arrière. On apprend comment un certain Aristide Rougon, homme provincial qui rêve de faire fortune à Paris, devient vite Saccard, d'abord commissaire voyer à L'Hôtel de Ville, puis un grand homme d'affaires à la tête d'une grosse fortune en associant avec Larsonneau, agent d'affaires. La mort de sa femme vient à point servir ses projets. Il envoie sa fille à Plassans chez son frère Pascal. Grâce à sa sœur Sidonie, personnage influent, il épouse Renée Béraud Du Châtel, héritière d'une riche et digne famille bourgeoise. Agée de dix-neuf ans, la jeune fille a été victime d'un viol. Le mariage la sauve du déshonneur. Le couple s'installe rue de Rivoli. C'est alors que Saccard se lance dans les affaires. Ses prédictions sur les grands travaux vont se réaliser. Celui-ci est beaucoup aidé par son frère, Eugène, ministre. Dans ce chapitre, on apprend également, comment petit à petit Saccard a fait connaissance de tous les hommes puissants cités dans le premier chapitre.

Chapitre III :

Saccard décide de faire venir son fils, Maxime, alors âgé de 13ans à Paris. Il songeait qu'un fils de cet âge le poserait, l'installerait définitivement dans son rôle de veuf remarié, riche et sérieux. Renée ni voit aucuns inconvénients à faire venir ce « gamin « comme elle le nomme. L'enfant est d'abord étonné par tout l'argent que son père a obtenu mais il s'habitue très vite. Il est le « joujou « de Renée et de ses amies, sa belle mère le décrassa de sa province et le fit devenir un beau jeune homme propre sur lui qui aime vivre entouré de femmes et de luxe. Son intimité avec Renée grandit, fondée sur le partage des confidences les plus délicates. Cependant son père espère réaliser une bonne affaire en lui faisant épouser Louise de Mareuil, « condamnée à mourir jeune« en laissant une grosse fortune. Pendant ce temps, Saccard triomphe. Il multiplie les projets les plus démesurés... et les duperies les plus colossales ! C'est à ce moment que la famille Saccard s'installe dans l'hôtel du parc Monceau. Le crédit du financier est tel que son frère Eugène, devenu ministre, fait inviter Renée à un bal de la Cour aux Tuileries.

Chapitre IV :

Nous nous retrouvons en 1862, au lendemain du dîner donné par Saccard. Renée se fait conduire par son beau-fils au bal de Blanche Muller, actrice. Elle n'y trouve pas le dépaysement qu'elle espérait. En revanche, elle se laisse séduire pendant le retour par l'atmosphère chaude et voluptueuse des boulevards et accepte de souper avec Maxime dans un cabinet particulier du café Riche. Ils deviennent amants à la fin du repas. Saccard connaît de sérieuses difficultés d'argent. Il imagine de se remettre à flot par une spéculation sur des terrains qui appartiennent à sonépouse et entreprend de la manipuler. Renée et Maxime s'installent dans leur relation incestueuse. Ils vivent leurs amours confortablement.

Chapitre V :

Une année passe, de divertissements et de plaisirs pour Renée et Maxime, de «trafics compliqués« pour Saccard, qui mûrit son plan, aidé de Larsonneau. Renée, tenaillée par les soucis d'argent, prisonnière de ses dettes, tente désespérément de trouver une solution. Après avoir repoussé avec horreur une offre odieuse de Sidonie Rougon, elle cède finalement aux désirs de son mari. Elle éprouve cependant un fort sentiment de culpabilité, vis à vis de sa relation avec Maxime, qui est d'autant plus fort lorsqu' ils assistent tous deux à une représentation de Phèdre. Maxime ignore les rapports qu'elle entretient désormais avec son mari, mais, soupçonnant une liaison avec M. de Saffré, il rompt brutalement, il découvre toutefois le piège tendu par Saccard à son épouse et s'empresse de prévenir la jeune femme et, par cette occasion, redevient son amant. Renée refuse la signature dont Saccard a besoin pour mener à bien sa spéculation.C'est à ce moment là que son mari soupçonne Renée d'être sous l'emprise d'un amant, et demande à sa sœur d'enquêter pour lui, Sidonie accepte par vengeance.

Chapitre VI : 

On retrouve réunis autour de ce spectacle tous les personnages du dîner d'octobre 1862, prospères. Après la représentation, les invités se ruent sur un plantureux buffet et laissent libre cours à leurs appétits. Puis le cotillon fait entrer tous les airs à la mode dans le grand salon. Saccard annonce publiquement le mariage de son fils et de Mlle de Mareuil. Renée, surprise, convoque le jeune homme dans sa chambre, à l'étage. Elle le soumet à un chantage pour l'obliger à fuir avec elle. Pour se procurer de l'argent, elle signe l'acte de cession que son mari a laissé. Celui-ci, averti par sa sœur, surprend le couple et comprend tout mais contient sa colère dès qu'il aperçoit l'acte signé. Son propre intérêt est plus fort que la jalousie.

Chapitre VII :

Trois mois plus tard, nous retrouvons Saccard, accompagné de messieurs, « dans la trouée de démolitions que creusait le futur boulevard du Prince-Eugène «. Les notables, dépêchés par le jury des indemnités de l'Hôtel de Ville, forment la commission d'enquête chargée d'estimer la valeur de terrains et des immeubles du grand financier. Charmés de leur promenade, ils lui accordent sans peine les trois millions qu'il réclame. Quant à Renée, qui se livre désormais au jeu et à divers excès. Quand à Maxime, il est devenu veuf et riche . Il mène à Paris une vie de célibataire. La jeune femme, seule, retrouve tous les « mangeurs de curée« au retour d'une promenade au Bois, qui fait penser à celle du premier chapitre L'empereur lui-même apparaît, comme pour donner un sens triomphal à ce dîner. Accablée, Renée mourra d'une méningite aiguë, en laissant de fortes dettes.

 

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